L’histoire dans le verre

.En tant que diplômé de professeur d’histoire et je l’ai toujours cru que, pour comprendre le présent, nous devons comprendre notre histoire. Que ce soit la politique, la culture, le sport ou, en fait, le vin, la route à la présente nous donne l’image plus complète. En termes de vin je savoure les histoires des vignerons et comment ils sont arrivés à leur place dans la production de vins que nous apprécions, cette route explique souvent leur philosophie et leurs espoirs pour les vins. J’entends souvent d’eux, comme Clos Fantine ou Domaine Montesquiou, comment l’histoire de la famille et sa relation avec les influences du terroir ils nourrissent leurs sols, vignes et leur vin.

Naturellement, passer autant de temps au Mas Coutelou je suis venu à apprécier l’histoire du domaine et de ses racines et ses traditions. Nulle part ailleurs que l’histoire plus vivante que dans une de ses caractéristiques les plus inhabituelles, le système de la solera.

Je parlais à Rosemary George au dîner de Mas Gabriel pour fêter son 10e anniversaire et je lui ai dit combien un blog qu’elle avait écrit m’avait conduit à la porte de Jeff pour la première fois et, par conséquent, elle avait changé mon histoire et mon séjour dans le Languedoc. Plus grande mémoire de Rosemary de sa visite de Mas Coutelou, c’était ce système de la solera. Il est certainement presque unique dans la région. Après ma première tournée des vignobles et dégustation avec Jeff j’étais étonné par la découverte d’une solera. En clair, il a certainement laissé un impact sur Rosemary.

Alors qu’est ce que c’est? Quelle est son histoire?

Les soleras sont généralement associées à xérès. Le mot signifie «sur le terrain» en espagnol. Les barriques sont remplies de vin et le vin le plus ancien est utilisé pour remplir des bouteilles bien qu’une certaine partie du vin reste. La barrique est remplie de la barrique la plus ancienne suivante et, à son tour, par la troisième plus ancienne. Comme chacune est seulement partiellement vidée le contenu de la barrique devient une assemblage des millésimes. Traditionnellement, la barrique la plus anciennet reste sur le sol, d’où le nom ˂solera˃, remplie d’en haut, Cette barrique de la solera Mas Coutelou a plus de 200 ans! Les barriques perdent aussi une partie de leur contenu par évaporation. Les barriques plus grandes (environ 225 litres) perdent environ 6% de leur vin par an, les plus petites peuvent perdre jusqu’à 15%! D’où la nécessité de reconstituer les barriques pour des raisons naturelles, non seulement parce qu’elles ont été vidées.

Le système a été lancé par l’arrière grand-père de Jeff et il est devenu une tradition familiale. Muscat et Grenache sont utilisés pour nourrir la solera chaque année. Ils peuvent suivre un parcours d’être utilisé pour les vins doux ou secs, ils peuvent être assemblés ensemble ou conservés séparément. Au total, il y a 16 chemins possibles pour les vins à suivre et Jeff doit choisir le plus approprié en fonction de son expérience de dégustation.

Les vins varient du très sec au très doux. Certains des vieux grenaches ressemblent à un très vieux xérès, par exemple un amontillado, une structure légère mais d’un impact puissant avec des longues notes de pruneaux, des raisins et de noisette qui persistent et remplissent la bouche. D’autres, en particulier les Muscats doux, plus de caramel et des raisins doux en arôme et en saveur et le vin s’accroche au verre avec sa viscosité. Ils sont un plaisir total et un régal spécial à savourer lentement. En dégustant d’une barrique à une autre dans les deux chambres où elles se trouvent il y a une énorme gamme de vins, en quelque sorte Jeff tient un registre de tous dans sa tête. Comme on les déguste on apprécie les résultats de décennies de raisins provenant des vignes amoureusement entretenus, le travail de générations de la famille. On goûte son histoire.

J’adore ces vins, leur complexité, les arômes et les saveurs sont captivants, faisant sourire, savourer, sentir, spéculer et soupirer de plaisir. Il est impossible de goûter et de les boire sans réfléchir sur l’histoire du vin et les gens qui les ont faits. Un sens du passé renforcé par les environs. La cave de la solera contient toutes sortes d’objets, de l’équipement utilisé dans les vignes et dans les caves au fil des ans comme on peut le voir ci-dessus. Il est un musée de grands vins et de grandes personnes représentant l’histoire du village et de la région ainsi que la famille Coutelou. Les vins sont l’histoire dans le verre, riche et gratifiante.

Les feuilles tombent

L’automne est souvent un moment de mélancolie que les jours raccourcissent, les températures chutent, les premiers signes de l’approche de l’hiver. Et pourtant 2015 dans le Languedoc a vu un automne plus atypique. La semaine dernière, la journée la plus chaude de Novembre jamais enregistrée et nous avons apprécié le ciel bleu, le soleil du lever au coucher et des après-midis chauds, 26 ° C régulièrement sur notre thermomètre de jardin. Le soleil a produit des paysages les plus spectaculaires, avec des couleurs à travers un large spectre de l’automne. Comme je l’écrivais sur la page Out And About, à chaque fois qu’on tourne un coin il y a une autre vue époustouflante.

Les vignes commencent à dormir, la préparation pour l’hiver. Leur fruit a disparu , sauf quelques raisins sue lesquels les oiseaux et les insectes, les guêpes se régalent. Leurs feuilles tombent et le squelette de la vigne se démarque à nouveau pour la première fois depuis début mai, leur forme révélé, cordon ou guyot par exemple.

 

En effet, certains vignerons ont effectivement commencé à tailler à nouveau prêt pour 2016. Je soupçonne qu’ils travaillent à un calendrier pré-préparés que les vignes ont retenu leurs feuilles et démontrent toujours un peu de vie. Au Mas Coutelou la taille ne se fera pas avant l’année prochaine et la plupart des meilleurs vignerons laissera jusque-là, juste avant la saison de croissance. Le bois supplémentaire sert à protéger contre les gelées par exemple. Certains vignerons commencent à cavailloner, en d’autres termes à déplacer de la terre d’entre les rangs de vignes vers les plantes elles-mêmes, les sols supplémentaires seront à nouveau une barrière, une couverture contre les gelées.

Des autres emplois restent à faire. Après des mois de travail dur à la vigne et les vendanges, il est un temps pour exporter le vin à vendre. Des palettes ont laissé à Puimisson vers des cavistes et des restaurants à travers le monde. Vendredi dernier, le 6 Novembre, quelques unes partit pour l’Allemagne, la Finlande et des différentes régions de la France. Plus sont déjà parties à New York, Londres, Melbourne, Paris, au sein de nombreuses villes.

La saison des salons a commencé avec sérieux. Ce week-end je me trouvais dans le Roussillon pour La Bande De Latour, en soulignant plusieurs des meilleurs vins naturels du Roussillon et d’ailleurs.

Le lendemain, je fus à Autignac pour une dégustation de certains des meilleurs vins de Faugères et aussi de leurs fines. Je vais publier sur ces salons dans les prochains jours. Je parlais aux excellents vignerons du Domaine Hausherr qui avaient conduit aux Pyrénées d’Alsace pour La Bande, un long, long chemin. Travail difficile.

Dans les prochaines semaines, Jeff va commencer à assembler les vins pour les principales cuvées de 2015, par exemple Classe et Vin Des Amis. Les décisions à prendre à propos des proportions des divers cuves pour créer les vins. Malheureusement, je vais manquer ce processus que nous nous dirigeons vers le Royaume-Uni pour assister à un mariage. Dans chaque vie un peu de pluie doit tomber.

Il a été un bel automne, la météo et les vendanges ont fait un moment magique. Merci à Jeff que jamais pour me permettre de partager les expériences et les connaissances de la saison.

 

Domaine Vassal – trésor mondial

Le 8 Octobre un groupe de vignerons a effectué une visite au Domaine de Vassal à Marseillan Plage, j’etais très heureux d’être invité à me joindre à eux. La visite a stimulé mon intérêt croissant pour l’ampélographie ainsi que d’être très amusant, dont plus en dessous.

Domaine Vassal a été fondée en 1949 et a la plus grande collection de ressources sur le raisin et la vigne dans le monde. Ses propres racines (excuses pour le jeu de mots) se situent dans une collection réunie à l’Université de Montpellier après le déclenchement du phylloxéra. Ce fut la maladie qui a presque anéanti l’industrie du vin en France quand il est arrivé en 1863. Il est l’œuvre d’un puceron qui vit dans les racines de vitis vinifera, les vignes originales de France et d’Europe, y compris les cépages avec lesquels nous sommes familiers tels que le Chardonnay, Syrah et Cabernet). Malheureusement, ce puceron est arrivé des Etats-Unis, via l’Angleterre (les Anglo-Saxons!), et a mangé son chemin à travers les vignobles de France. Montpellier a commencé à conserver Vitis vinifera et de l’étudier et a pu découvrir la cause du phylloxéra. On a également découvert que le porte-greffe américain est résistant au puceron donc, par greffage de vitis vinifera sur un porte-greffe américain, les vignerons pourraient cultiver les cépages traditionnels plutôt que des vignes hybrides de moindre qualité.

L’autre caractéristique remarqué sur le puceron était qu’il ne pouvait pas vivre dans le sable et de sorte que la décision a été prise de transférer la collection de Montpellier à Marseillan, les parcelles de Domaine Vassal sont du sable. Cela signifie qu’ on peut cultiver les vignes directement à partir du sable, aucun porte-greffe américain n’est nécessaire. Depuis 1949 on a assemblé 14,000 espèces de vigne.

Désormais ils peuvent identifier avec plus de précision et de 7.700 espèces restent, la plupart des espèces ayant été montré doubles par exemple. Les cépages sont fréquemment appelés par différents noms dans différentes parties de la France et encore plus dans les différents pays de sorte qu’il soit facile de penser de cépages comme différents quand en fait ils sont les mêmes. (Par exemple, le Cinsault a plus de 40 noms différents à travers le monde selon l’autorité Dictionnaire des Cépages de Pierre Galet.)

Le but de Vassal est de:

Acquérir

Conserver

Classifier

Valoriser (développer et démontrer la valeur de la vigne)

Le Domaine reçoit des dons de vignes chaque année, cinq exemples sont nécessaires pour chaque arrivée. L’année dernière, il y avait un nombre plus élevée que la moyenne (jusqu’à 900 plantes), indiquant que les nouvelles variétés sont encore en attente d’être ajouté à notre connaissance. Les chercheurs vont également aux vieux vignobles pour trouver d’autres vignes. Ces acquisitions sont ensuite plantés. Au début, ils peuvent être placés dans les serres anti insectes afin de les protéger et de les soigner.

 

Les vignes sont ensuite plantées sur l’un des quinze parcelles au Domaine (superficie environ 27 hectares). La plupart d’entre eux sont du Vitis vinifera, mais il existe des hybrides aussi, des vignes sauvages et des porte-greffes.

Les vignes sont soigneusement étudiées par la génétique et par l’identification à travers les feuilles, les raisins et d’autres caractéristiques de sorte qu’on puisse les classifier comme unenouvelle ou une double d’une vigne déjà reconnue. Des échantillons de tous les aspects sont prélevés et conservés dans les fichiers de faire une collection unique qui est en cours de numérisation. D’autres études semblent révéler comment optimiser la cultivation du cépage, les rendements probables, la possibilité de commercialiser.

Avec autant de vignes il y a des pertes, mais très peu, et les plantes de remplacement sont cultivés dans les pépinières, près de 6000 ont été plantés l’année dernière. Ceci est une vaste entreprise et une ressource extrêmement précieuse. Les vignerons sont encouragés à visiter pour voir s’ils aimeraient essayer certains des cépages, des essais qui se dérouleraient avec quelques plantes et pendant plus de 3 ans.

Jeff Coutelou est désireux de faire tout cela et se penche sur les cépages qu’il pourrait bien complanter dans le tableau des différentes vignes qu’il cultive déjà. En effet, quand on parle avec le personnel de Vassal, il a découvert qu’il est possible qu’il cultive un ou deux cépages qui ne sont pas dans leur collection! Cela pourrait être mutuellement bénéfique.

Il était un endroit fascinant à visiter et je félicite le travail de Domaine de Vassal. Malheureusement il ya un nuage à l’horizon, la collection va devoir se déplacer. Un site a été identifié à Pech Rouge près de Gruissan mais on va devoir tranférer chaque vigne et que le nouveau site ne sera pas de sable, chaque vigne aura besoin également d’être greffé. Ceci est une entreprise de grande envergure qui va prendre quelques années à accomplir mais l’équipe est déterminée à ce qu’aucune espèce sera perdue. Le professionnalisme et la compétence que je vois au Vassal sera testé, je suis sûr qu’ils vont passer ce test.

Après la visite, les vignerons ont décampé à la plage voisine, un feu allumé et un barbecue englouti. Accompagné, bien sûr, par des exemples de beaucoup de vins excellents, de nombreux cépages bien sûr. Il n’y avait aucun nuage à l’horizon ici. Ainsi que Mas Coutelou on avait les vignerons de Mas D’Agalis, Fontedicto, Julien Peyras, Grégory White, Yannick Pelletier, Fontude, Le Temps des Cerises, Remi Poujol, Bories Jefferies, Clos Fantine, parmi d’autres. En d’autres termes la plupart des grands vignerons naturels du Languedoc. Il est intéressant de voir que ce groupe est à l’avant-plan dans la promotion et la conservation des anciens et rares cépages, un choix naturel.

   

Soutirage, surchargé

Soutirage? Il est le processus de déplacer le vin d’un conteneur à un autre. Traditionnellement fait de barrique à barrique par gravité, mais ces jours, il applique à déplacer le vin par d’autres méthodes aussi. Pourquoi le faire? Eh bien, le vin a fermenté sur lies, les cellules mortes de levure et d’autres matériels des raisins. Le vin doit être retiré de celles-ci car elles provoquent une turbidité et on ne veut pas boire du vin plein de lies. Les lies peuvent aussi conférer des faux goûts dans le vin. Une fois qu’ elles ont atteint leur objectif en aidant à fermenter le vin et à créer des goûts positifs, il faut les séparer.

En déplaçant le vin on ajoute également de l’oxygène à lui et, donc, on enlève aussi le risque de renforcement de dioxyde de carbone dans la cuve qui pourrait provoquer des problèmes tels que la réduction, un défaut des vins menant aux odeurs d’œufs pourris, du caoutchouc, des allumettes craquées ou, même pire. Que l’oxygène sert comme une sorte d’inoculation, un peu aide à réduire le risque plus tard de vin oxydatif.

Par conséquent, vendredi le 30 Octobre, Jeff a décidé de réaliser des soutirages. En outre, comme le temps a été très chaud, ils vont continuer à fermenter un peu plus longtemps dans leur nouvelle cuve avant que le temps froid ne vient. Cela signifie qu’il y aura toujours une partie du CO₂ dans le vin. Trop est mauvais mais un peu est bon et voila, c’est l’essentiel de la vinification – trouver l’équilibre entre tous ces différents avantages et inconvénients. CO₂ en petites quantités aide à stabiliser un vin et le rend plus facile en réduisant le SO₂ (ou éliminant chez Mas Coutelou) et il ajoute également un peu de fraîcheur, un sens de la texture, peut-être un sentiment d’acidité. L’oxygène, le dioxyde de carbone, les lies – on veut obtenir juste la bonne quantité, mais pas plus.

Qu’est-ce que cela ne signifiait était plus de planification et plusieurs des énigmes de ce vin va où. Mon dernier article a démontré comment la question est complexe. Et on arrive dans la partie «surchargé» du titre. Jeff a passé une semaine chargée avec beaucoup de paperasse, les commandes pour trier, des bouteilles à étiqueter, d’emballer et de préparer pour l’export aux cavistes à travers le monde. Ajouter le travail de l’administration des douanes, de taxes et de nombreux autres organismes. Le côté d’être un vigneron que les gens ne voient pas vraiment.

Je suis allé aux vignobles jeudi pour prendre quelques photos des belles couleurs dans les feuilles de vigne. De façon inattendue, je trouvai Jeff dans Peilhan qui creusait de pioche des Ccannes de Provence près d’un ruisseau. Il m’a dit que cela, c’était sa pause de la paperasse, il avait besoin d’un peu d’air frais.

Ressemblait à un travail très dur pour moi, et les gens me demandent pourquoi je n’ai pas envie de devenir vigneron!

J’ai mis a jour des autres pages, Tastings et Out And About, cliquez sur les liens en haut de la page.

Et après les vendanges?

La période immédiatement après les vendanges pourrait facilement être considérée comme un temps pour se détendre un peu. Le travail acharné de la ranmassage, le transport, le tri et la pression de raisins se fait. Les remontages, délestages, pigeages sont des souvenirs. Les vins fermentent tranquillement en cuve, en mouvant doucement vers leur transformation magique en vin.

Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le travail se poursuit, il n’y a pas de temps pour se détendre juste encore. Les vins sont au milieu d’une phase délicate, la fermentation est une réaction chimique violente et beaucoup de problèmes pourraient mal tourner. Par conséquent, ils sont vérifiés fréquemment et des analyses sont envoyés pour s’assurer que tout se déroule comme il se doit. Ceci est le haut de la feuille qui revient du laboratoire d’analyse.

Pour chaque échantillon, vous recevez des informations sur la quantité de sucre résiduel, l’alcool, l’acidité volatile, le pH du vin et de la quantité de dioxyde de soufre (SO₂) au total et libre dans le vin. Le SO₂ est l’additif controversé que la plupart des vignerons ajoutent à leurs vins pour stabiliser et pour fournir des éléments de prévention contre l’oxydation. Les vignerons naturels, tels que Jeff Coutelou, se méfient d’utiliser de SO₂ comme ils cherchent que les vins soient aussi naturels que possible, sans ajouts ou intrants.

Le SO₂ est un produit naturel des raisins et de leur vinification de sorte qu’il y aura toujours une petite quantité de SO2 dans le vin. Il se combine avec les produits chimiques de vin et donc la plupart est absorbée (lié). Le reste qui est libre est ce que les producteurs conventionnels utilisent comme anti-oxydant et un agent anti-bactérien dans le vin. Ils pourraient ajouter du soufre à différents points du processus de vinification mais normalement à la pression, la fermentation ou la mise en bouteille.

Les règlements de l’UE limitent la quantité de soufre comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous. Les vins rouges produisent leurs propres anti-oxydants naturels ainsi moins de SO2 est autorisé. Les vins doux contiennent plus de sucre qui lie SO₂ donc plus est ajouté afin que le SO₂ libre peut travailler, les niveaux de SO₂ permis haussent, selon le type de vin doux. Les chiffres sont tous mg par litre.

Les autorités organiques permettent moins de SO₂ d’être utilisé comme vous pouvez le voir, même certains d’entre eux, tels que Demeter, ont des limites encore plus strictes que celles ci-dessous.

Les lignes directrices de vin naturel ne sont pas strictes. Il n’y a pas de règles officielles pour les vignerons de vins naturels car il n’y a pas de règles pour tout aspect de vins naturels. Les chiffres sont ceux suggérés par AVN l’un des groupes établi par certains producteurs en vin nature.

Type of wine	EU	Organic rules (Demeter)	Natural guidelines
Red	160	100 (70)	30
White, rosé	210	150 (90)	40
Sweet	200+	170+ (80+)	40

 

Certains de ces vignerons sont allés plus loin en évitant toute utilisation du SO₂ ajouté. Jeff est l’un de ces producteurs.

J’ai choisi de ne pas identifier les chiffres pour les analyses de vins identifiés qu’il a reçu le 15 Octobre à partir de laquelle le titre est indiqué ci-dessus, car ils sont pas à moi de partager. Je peux dire que le chiffre le plus élevé de SO2 est de 10 mg/l, ce qui est une cuve seulement. Quinze des dix-neuf vins analysés contenaient 3 mg/l ou moins. En d’autres termes chaque cuve a des niveaux négligeables de SO₂ libre, les humains ne peuvent goûter à moins de 11mg/l dans l’eau, certainement pas dans le vin. Les vins Mas Coutelou sont des vins naturels, mais aussi des vins très sains. Ils sont tous de 13,5% à 15% dans l’alcool et l’acidité volatile est bien en deçà des lignes directrices, une cuve étaient un peu élevée, mais ce qui est normal lors de la fermentation.

Ainsi, les vins progressent bien, il ressemble à un très bon millésime. Ils ont été mis dans la cuve appropriée pour eux de passer l’hiver. Jeff produit un plan pour montrer où ils sont situés.

Sur la gauche est un tableur montrant chaque cuve, la quantité de vin dedans, la date de la récolté, quand il a été décuvé, lorsqu’il est assemblé avec d’autres vins, date de sous-tirage, le vin et les cépages, et les quantités de rouge, rosé et blanc. Je ne montre clairement pour sauvegarder les surprises du patron.

À droite est une carte de la cave qui démontre le plan de la cave.

Jeff a également reçu beaucoup d’appels téléphoniques. Il est maintenant plusieurs mois que les vins laissent Puimisson aux cavistes et aux marchands en France, en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Australie. Maintenant, les stocks sont bas, il y a une demande à envoyer des vins. Par conséquent, ceux de 2014 qui étaient mis en bouteilles plus tôt cette année sont maintenant équipées de leurs étiquettes et capsules sont emballés. Les différentes régions, par exemple l’Union Européenne, le Royaume-Uni et Les États-Unis, tous ont des exigences différentes, même pour l’habillage donc cet emploi est pas aussi simple qu’ on imaginerait. Pour en savoir plus sur le processus et une vidéo que j’ai fait l’année dernière le voir ici.

Jeudi le 22 Octobre était une journée pour préparer des magnums et pour certains marchés ceux-ci sont scellés avec de la cire. Justement, Flambadou, nommé d’après un outil barbecue, a donc été tenu sur les flammes du brûleur à gaz qui chauffe la cire.

Le vendredi Jeff devait diriger sur la longue route au nord vers Nancy pour assister un salon de vin. Nous entrons dans la saison pour ces événements et cela signifie plusieurs voyages, plus de vente et plus de travail. Les vendanges peuvent être terminée, le travail est certainement pas.

Eh bien pour presque tout le monde.

Journal des vendanges – #9 Dream

La dernière semaine des vendanges.

Beaucoup de travail a continué dans la cave pendant la semaine, le pigeage et le remontage tel que décrit dans le blog précédent, et plus de vins qui sont en train de terminer la fermentation et qui sont mis dans des cuves pour mûrir ou pour permettre la fermentation malolactique si elle n’a pas déjà eu lieu. Cette fermentation produit de l’acide lactique plus doux qui rendra le goût du vin plus souple et fruité. La cave est maintenant beaucoup plus calme et il y a un sentiment de travail accompli.

Toutefois, le vin finale restait comme des raisins dans les vignes. Le muscat au vignoble Rome et Le grenache à Sainte Suzanne ont concentré leurs sucres, développé même un peu de pourriture noble. Donc, vendredi le 9 Octobre, Jeff, Michel, Cameron et moi-même nous avons aventuré à ramasser le muscat et une partie du grenache. (Le grenache restant a été vendangé par l’équipe marocaine et expérimenté le samedi matin.) Un beau matin d’automne a brillé des rayons de soleil sur les mille couleurs des feuilles. Il était incroyablement calme et onirique.

Le muscat a été séché, les baies de raisins secs maintenant avec beaucoup de douceur, mais pas trop de jus. Le grenache offrira plus de jus pour produire autour 4.5hl de vin doux à la fin, ce qui était heureux avec Jeff.

Dans la presse du muscat et du grenache ont été ajoutés l’un sur le dessus de l’autre en couches successives pour donner plus de complexité et de permettre au grenache pour remplir la quantité du muscat. Le jus a été lent à émerger, mais est finalement arrivé dans une belle couleur rouge clair, avec des arômes puissants de framboises douces.

Le lendemain, samedi le 10, le grenache est arrivé et la dernière cagette de raisins 2015 est entrée dans la presse.

Ce fut un moment de pousser un soupir de soulagement, de ressentir un sentiment de fierté dans ce qui a été réalisé dans les 2 derniers mois et, un soupçon de tristesse que les liens d’une équipe, qui a travaillé si dur et si bien ensemble, sont doucement desserrés.

Le soulagement a également montré ces derniers jours par se réunir avec d’autres vignerons. Une soirée à Roquebrun à l’excellent Cave Saint-Martin et puis jeudi une visite au Domaine de Vassal, un conservatoire de la vigne, avec un répertoire des meilleurs producteurs des vins naturels de la région. Je vais écrire plus sur Vassal dans un futur post.

Puis, le dimanche, l’équipe Coutelou a réuni au restaurant Le Terminus à Cruzy, l’un des meilleurs restaurants dans le Languedoc. Jeff gentiment a payé notre déjeuner de célébration ensemble, le répas et le vin étaient excellents (y compris les vins Clos Fantine et Julien Peyras) et la compagnie ne pouvait pas être mieux. Cameron se rendra à Londres cette semaine mais espérons il va revenir bientôt. Donc, ce fut l’occasion de dire «au revoir» aussi.

Et pour démontrer que nous sommes vraiment entrés vers la prochaine étape après les vendanges, lundi le 12 Octobre – la première mise en bouteille des vins 2015. Bibonade rosé est un vin mousseux douceâtre avec 20 grammes de sucre résiduel pour produire 4 bars de pression et, par conséquent, la mousse. Jeff est arrêté la fermentation le dimanche et l’embouteillage sous capsule ce matin.

Donc les vendanges 2015 se fait, les vins 2015 sont sur le chemin. Du travail très bien fait. Il a été une expérience joyeuse pour moi de prendre une partie pleine, grâce à Jeff, Michel, Cameron, Carole et tout le monde qui a fait partie de l’équipe. Un rêve devenu réalité.

Journal des vendanges #8 – vinification

Maintenant que (presque) tous les raisins sont ramassés les vendanges entrent une nouvelle étape. Les raisins, les grappes et les jus sont tous dans les différentes cuves. Certains vins sont pressés immédiatement, par exemple la plupart des blancs et le rosé, après une courte macération sur leurs peaux pour obtenir sa couleur de rosé. Ces vins reposent dans leur cuve en fermentant doucement et en changeant de jus de fruit au vin. Les sucres sont en train de se transformer à l’alcool et, naturellement, le résultat a un goût différent. Ce qui m’a vraiment intéressé sur les dernière semaines c’est à suivre l’évolution de saveurs d’ un doux jus de fruits vers un gout plus sec, plus direct, un vin naissant.

Les décisions qui font face à des vignerons tels que Jeff sont maintenant sur ce qu’il faut faire des vins. On pourrait créer des rouges pour vieillir avec beaucoup de tanins et de la couleur extraite du chapeau de marc, qui reste encore dans la cuve avec le jus (parfois appelé le moût). Alternativement, ils pourraient vouloir un vin plus fruité, plus immédiat et donc le jus sera séparé plus tôt du marc.

Certains procédés tels que le pigeage et le remontage, que je l’ai mentionné auparavant, aident à extraire la couleur, le tanin et des saveurs à partir des peaux. Le marc contient des composés chimiques tels que les anthocyanins, ceux qui donnent la couleur au vin rouge. Pour conserver tout le jus en contact avec le marc on pourrait utiliser ces procédés.

Le pigeage, c’est où quelqu’un pousse le chapeau, le brisant dans le jus en utilisant des outils tels qu’ une fourchette ou même en utilisant ses pieds. Cela peut être dangereux, si on tombe dedans il y a un risque réel de décès dû à la dioxyde de carbone dégagée par la fermentation. Le chapeau devient très dur et il faut un vrai effort pour faire un pigeage efficace. Je parle d’expérience.

Le remontage, c’est le processus de pompage du jus du fond de la cuve jusqu’ au-dessus du chapeau, le mouillant et permettant l’interaction entre le chapeau et moût. Les deux processus préviennent aussi que le chapeau se sèche en haut de la cuve.

Toutefois, si on effectue ces processus trop souvent ou trop longtemps, vous pouvez vous retrouver avec un vin plus astringent. Il faut choisir sur le style de vin que vous voulez. Il y a une troisième option, le délestage, où le moût est pompé dans une cuve séparée et le chapeau repose dans la cuve d’origine. Son propre poids provoque une certaine broyage et donc lorsque le moût est pompé dans la cuve d’ après un couple d’heures, il entre en contact avec les pépins etc de cet écrasement, en ajoutant un poids supplémentaire au chapeau lors de sa rentrée dans la cuve. Ce processus peut produire un vin fruité et léger avec un peu plus de poids. Jeff a utilisé le délestage pour seulement une cuve de Syrah, en pensant qu’il peut être plus sévère sur les raisins. Le pigeage et le remontage sont les méthodes les plus fréquentes à Mas Coutelou.

Ainsi, au cours de la dernière semaine Jeff, Cameron et Michel ont été très occupés à faire tout ce travail quand Jeff décide quelles méthodes conviennent le mieux les raisins. Le meilleur du fruit se tiendra plus de travail, mais même cela va souffrir si on le travaille trop. Puisqu’il veut que les raisins révèlent leur santé et leur terroir Jeff choisirait de ne faire que ce qui est nécessaire.

Donc, vendredi le 2 Octobre le Grenache de Sainte Suzanne mis en cuve en grappes entières (de macération carbonique) était pompé puis pressé, une longue journée de dur labeur. Pompage de jus, en soulevant le marc par fourchette et pelle, pressant le marc, envoyant le jus à une nouvelle cuve. Ce fut une journée parmi plusieures, les mêmes processus répétés de nombreuses fois et entre chacun … beaucoup, beaucoup de nettoyage, afin de réduire tout risque de contamination ou détérioration.

         

Le nom Mas Coutelou continue à se développer à l’échelle mondiale, les visiteurs de la cave le vendredi sont venus de Suède et le Canada. Dans les dernières semaines il y a eu des autres de l’Australie, du Royaume Uni et des régions de la France. Vendre les vins c’est aussi une partie des vendanges.

D’autre travail la semaine dernière, ranger la cave de la solera mercredi le 1er Octobre. Les vins ont été déplacés et assemblés, les barriques ont été vidées et remplies – plus de complexité pour Jeff à intégrer. Une visite au vignoble a également dévoilé quelques rangées de Grenache à Saint Suzanne pas vendangées . Les raisins commencent à concentrer leurs jus, peut-être pour être assemblés avec le Muscat du vignoble Rome qui sont maintenant en bonne voie d’être passarillé.

Ces raisins goûtent désormais comme des raisins secs, le jus sucré mais il n’ y en a pas beaucoup de sorte que le Grenache donnât du volume. De la pluie qui est tombée samedi pourrait changer ce plan, nous allons le voir.

Deux mises à jour.

Les Grenaches de ma 100e blog progressent bien. Les barriques ont été soutirées pour prendre le vin au large des lies et pour laisser un vin plus clair. La barrique plus petite contient du vin plus troublé que la grande, peut-être parce qu’ on a pressé plus tôt le vin, mais tout va bien et ils continuent aujourd’hui leur fermentation lente. La bouteille de 27L se trouve dans la cave principale et la fermentation bouillonne encore à travers l’équipement qui m’a été donnée par mon ami Barry quand je suis parti du Royaume-Uni.

J’ai goûté les vins aujourd’hui (lundi le 5 octobre). La grand barrique a produit un vin légèrement rouge et fruité avec les sucres toujours évidentes. Le vin de la plus petite est un peu plus sombre, avec plus de matériel et plus sec. Fascinant de voir à adopter des différentes personnalités à un stade jeune.

L’équipe de London Cru a tweeté que le Cabernet Sauvignon qui ils ont pris à Londres progresse vraiment bien ainsi que vous pouvez le voir sur cette photo de remontage.

À Puimisson l’automne commence à se révèler dans les couleurs des vignes, elles sont superbes à l’heure actuelle. La famille de perdrix était en attente pour moi que je me suis rendu à Rome le vendredi, j’espére qu’ils vont survivre à la saison de chasse qui est en train de démarrer en France. Les olives sont également en train de mûrir, ceux-ci étaient à Sainte Suzanne vendredi. Malheureusement, les mouches d’oliviers qui ont endommagé une grande partie de la récolte dans le sud de France l’an dernier ont causé des dommages à nouveau dans d’autres olivieraies.

                     

              

Et un membre affamé de l’équipe nous égaie chaque journée.

Vendanges en Valeur

Il y aura encore une entrée du journal des vendanges que la parcelle de Muscat attend, prêt à en faire, un délicieux vin doux. Cependant, après un mois de travail, les raisins sont presque tous ramassés. Leur jus est tranquillement en fermentation ou endormi, attendant juste dans les cuves. Alors qu’ai-je appris de ce mois d’effort? Eh bien, en réfléchissant sur ce que je me rappelais je pensais à les vendanges de l’année dernière et à une vidéo. Les deux sont liés ci-dessous.

La mémoire principale, c’est les raisins eux-mêmes. Elle n’a pas été l’année la plus facile pour la culture en terme météo. Des vents forts à la floraison ont endommagé quelques vignes, une véritable canicule d’un mois en Juin / Juillet avec des mois de temps sec aussi, puis la pluie a commencé au début et au milieu des vendanges. Il ya eu des moments de doute, une route glissante tout comme suggère le signe à Pézenas.

Les baies étaient petites et manquent peut-être d’une certaine acidité au début, puis les pluies menacaient de la pourriture et des dégâts. Parfois, le tri devait être sévère à la fois dans le vignoble et dans la cave. Et pourtant. Je me souviens de belles grappes de Syrah, Cinsault de (presque 1 kg de poids certains d’entre eux), Cabernet Sauvignon et Muscat. En particulier, je me souviens du Carignan conquérant et du Mourvèdre magnifique. Il reste beaucoup à faire de la vinification mais, heureusement, les vins produits de ces raisins montrent déjà la même qualité. Prometteux d’un beau millésime.

Même lorsque le jus était dans les cuves, il se conduisait mal à certains moments, comme les étudiants vilains dans une salle de classe. Il y avait des moments où l’acidité volatile a menacé et puis quand l’acidité est faible. À travers tout cela Jeff a gardé la tête froide. Et je me souviens de ses mots à l’époque, «Il faut avoir la confiance en les raisins». Pas de trucs astucieux, aucune tentation à recourir au dioxyde de soufre qu’ un filet de sécurité – tout simplement avoir la foi que le travail qu’on a fait dans la vigne au cours des dernières années et cette année apportera des raisins sains qui feront un vin sain. La taille, le labour, la pulvérisation soigneuse à 3 heures du matin – tout cet effort mène à les raisins capables de produire des vins de haute qualité. Comme un vainqueur du Tour De France vous ne tournez simplement pas le jour, il faut des mois de planification, de formation et de travail acharné, de même le vigneron qui produit du vin de qualité supérieure. Et cette foi est récompensée, les petits problèmes réglés, dirigés de temps en temps, mais ce sont les raisins sains qui s’arrangent.

Cela signifie que le travail dur et, cela, c’est la deuxième leçon que je l’ai apprise. Les vendanges sont difficiles, du travail acharné. Il y a un glamour à eux. Tout comme un amateur de vin enthousiaste j’avus l’habitude d’imaginer que il doit être très agréable de prendre part à les vendanges. Le soleil, les raisins, le vin à boire – idyllique. La réalité, tout cela, mais ce n’est pas idyllique; c’est les mals au dos, des jours ou on sent physiquement épuisant, le travail ardu. À la vigne se penchant sur les vignes, les piqûres d’insectes, on essaie de ne pas couper les doigts. Dans la cave, de longues heures debout à l’égrappoir pour trier les raisins, levant les cagettes lourdes, en tordant le corps, de temps en temps dans un espace clos. La chaleur au dessus d’une cuve est fatigante, on est en sueur. Le trempage que vous nettoyez tout encore et encore. Et je travaillais moins que la plupart.

Ajouter dans toutes ces heures de travail à la vigne, la pression de faire les bonnes décisions, le travail de fond dans le tri du matériel, la main-d’œuvre, la paperasserie – On doit aimer ce métier à en faire un succès.

Et l’amour, c’est la dernière partie de ma leçon. Jeff a un amour complet pour ses vignes et son engagement à les faire du mieux qu’ils puissent réaliser leur potentiel pour produire des vins que des gens du monde entier vont aimer. Ce n’est pas un hasard que pendant les vendanges nous avons accueilli beaucoup d’amis qui sont arrivés pour passer quelques jours avec nous, de prendre leur part aux vendanges. Ils le font parce qu’ils aiment les vins et ils sont des amis de Jeff. Lui, il fait ses vins à partager, les meilleurs vins sont ceux que vous partagez avec des autres. Le Vin Des Amis! Copains! Les noms des cuvées relatent les faits.

Rappelez-vous l’histoire du Chaud Doudou des dernières vendanges, 2014? Eh bien, je l’ai eu la chance de partager l’expérience des vendanges avec un groupe fantastique de personnes au cours du dernier mois. La camaraderie et l’amitié font partie du processus de faire du vin. Un beau esprit qui vainc n’importe quelles douleurs.

Donc, les raisins, le travail et l’amour. Et si vous ne me croyez pas, jetez un oeil à la vidéo sur ce lien pour l’excellent site de #QCQBM. Le message est clair. Des raisins, du travail et de l’amour.

Des raisins, du travail et de l’amour

Journal des Vendanges #7 – London Cab

Ce fut la dernière semaine des grandes vendanges, centrée autour de Cabernet Sauvignon. Il existe une grande parcelle (environ 1,5 ha) du cépage dans Segrairals mais il n’ est pas une variété qui excite vraiment Jeff tant qu’un vin de Mas Coutelou. Néanmoins il a particulièrement bien réussi en 2015, les petites baies gonflées par les pluies et les niveaux d’alcool ont donc baissé un peu à environ 14%. Ils ont un goût juteux en grappes fantastiques, pas la même taille que le Cinsault et le Mourvèdre de ce vignoble, mais petites, fermes et saines.

On a vendangé une partie de la parcelle le lundi 21 Septembre qui sera utilisé par Jeff, le but encore inconnu mais Cameron peut être pourrait commençer à en utiliser ses leçons de vinification. À suivre. L’autre oeuvre majeure ce lundi était d’utiliser les raisins de Muscat d’Alexandrie du vignoble Peilhan qui eux-mêmes étaient en très bonne santé.

Ils ont la peau très épaisse donc le pressoir a pris plus de temps que d’habitude pour en extraire le jus. Ils ont été mélangés avec quelques grappes de Muscat à Petits Grains. Je reviendrai à ces raisins et ce jus dans la suite de cet article.

Mardi le 22, le grand jour du Cabernet Sauvignon. Je l’ai expliqué avant que Jeff vend la plupart de ces raisins à «London Cru», un producteur anglais comme son nom l’indique. London Cru achète des raisins de toute l’Europe, par exemple Chardonnay de Limoux, Albarino de Rias Baxas, Grenache de l’Espagne. Ceci est le troisième millésime du projet et le Cabernet est enfin prêt. En 2014, ils étaient mûrs le 4 Septembre, ma première journée au Mas Coutelou après notre déménagement au Languedoc. Cette année, la pluie les avait retardés, Gavin et Alex sont arrivés en avion à Béziers lundi soir. Ils avaient été en Italie le samedi et viennent juste de rentrer à Londres avant de voler ici. Le camion réfrigéré était in situ que je suis arrivé mardi matin, en attendant d’être chargé avec les raisins.

La confiance était élevée parmi l’équipe de London Cru après quelques très bonnes critiques dont un la semaine dernière par Dr Jamie Goode qui a donné la meilleure note (94/100) au Cabernet Sauvignon, ce qui utilise les raisins de Jeff. Le fruit pour 2015 devrait apporter encore de notes élevées et du bon vin. Nous avons goûté le millésime 2014 au cours du déjeuner et il était très bon, fruits clairs et directs avec des tanins mûrs qui signifie que le vin soit à son apogée dans 2 à 3 ans.

Gavin, Alex et Jeff ont dirigé la vendange effectuée par l’équipe marocaine, comme d’habitude, mais supplementée par Cameron et moi-même avec deux excellents ajouts à l’équipe, Fabrice et Romain. Fabrice monte des spectacles autour de la France, Romain est artiste. Ils sont des amis de Jeff et ils avaient vendangé au domaine déjà et ils étaient bonne compagnie et ont travaillé dur, plus de nouveaux amis. Fabrice à gauche, Romain à droite.

Après avoir ramassé quelques 6 tonnes ou plus de raisins on les a vite envoyé à Londres dans des conditions réfrigérées pour les garder frais. Gavin et Alex ont volé de retour à Londres ce soir prêt à les recevoir à leur cave. London Cab.

Le déjeuner était excellent avec le vin de London Cru et un magnum de Flambadou 2014, ce qui était excellent, encore à son enfance, mais déjà bien à boire. Ensuite Cameron et moi nous avons fait un pigeage du Carignan, entre autres. Il était aussi l’anniversaire de Cameron, nous espérons qu’il a été l’un qu’ il va se souvenir avec affection.

Mercredi le 23 était un jour pour travailler à la cave. Jeff était soucieux d’aérer le Syrah un peu et de commencer à maximiser les cuves par l’assemblage de certains d’entre elles et à faire pleines les nouvelles. Jeudi a vu un travail similaire tandis Jeff a également fait du travail administratif.

Vendredi le 25 je suis rentré à la cave. Cameron jouissait d’une pause bien méritée et j’ai rejoint avec Jeff et Michel. Ils continuent de remplir les cuves, d’aérer un peu le vin, puis nous avons repris les muscats de lundi.

Les Muscats sont destinés pour le système de la solera et après quelques jours de macération ils montraient de beaux arômes, déjà légèrement oxydés comme raison d’être assemblé avec un peu de vin plus vieux. Le jus est allé directement dans une barrique, tandis que le marc était pressé à nouveau pour extraire plus de jus et de saveur. Dégusté directement à partir de la presse j’ai apprécié des belles saveurs, y inclus abricot et prune, des fruits avec la légère note oxydée qui ajoute à la complexité. Vraiment délicieux, je crains que ma description ne parvient pas à faire justice. La barrique permettra au vin de vieillir doucement et de gagner contact avec l’oxygène et le vin évoluera vers un beau vin doux. Comme indiqué précédemment, je vais écrire plus sur la solera dans un article futur.

Il reste une ou deux petites parcelles à vendanger, mais la vendange principale est maintenant terminée. Elles ont débuté le 21 Août donc un peu plus d’un mois. Je vais réfléchir à les bonnes leçons qui en viennent dans le prochain article. En attendant, je me réjouis de la vendange du Muscat du vignoble Rome et je suis allé à la vigne, le vendredi midi, pour faire quelques photos. Je fus accueilli par une famille de perdrix, des papillons et le chant des oiseaux – Rome est vraiment un endroit magique. Dans La Garrigue les vignes commencent à montrer leurs couleurs automnales, leur travail de 2015accompli et réussi. Les vignes ont tout donné pour leur fruit dans le dernier mois et les feuilles qui restent après la vendange ont un air fatigué après un été long et chaud. Tout, ou presque tout, est bien rassemblé.

«Allez en vendange et dépêchez-vous
(Les raisins sont mûrs, les raisins sont doux)»

Journal des Vendanges #6 Mystère et Mourvèdre 

Les orages qui ont déposé autant de la pluie à Puimisson et dans le Languedoc le samedi signifiait qu’il y aurait pas de vendange ni lundi ni mardi (le 14 et le 15).

Donc Jeff, Michel et Cameron étaient en pleine action dans la cave pendant les deux jours. Il y a beaucoup à faire là-bas, ce fut une occasion d’ actualiser tout; beaucoup de remontage, de sous tirage etc. Le lundi, ils ont fait une pression du Syrah qui était vinifié en macération carbonique après ses quelques jours dans la cuve et la fermentation à l’intérieur des peaux.

La vidéo montre Michel dans la cuve qui déplace les raisins à l’avant où Jeff les a mis dans la pompe. Vous verrez les raisins à l’intérieur du tuyau avant d’entrer dans la presse.

Mercredi le 16 le temps avait tourné beaucoup plus clair et de bons vents commencent à sécher les raisins et les sols et, donc, la vendange a recommencé. Le centre de l’attention était Rec D’Oulette ,connu localement que le Chemin De Pailhès, et ses raisins Carignan qui y poussent. Ce sont les raisins qui font l’excellente cuvée «Flambadou», peut-être le vin exceptionnel de 2013 (et Jeff me dit de 2014 aussi). Les grappes qui sont arrivées était d’excellente qualité, alors croisons les doigts pour un autre grand vin en 2015.

Pendant ce temps, le travail a continué à la cave où Cameron effectuait plus de remontages et d’analyses. Aujourd’hui, l’un des vins de délestage c’était le Merlot qui apparaisait lumineux, fraîche et vivement coloré.

Comme chaque vin est déplacé autour de la cave, par exemple pour l’enlever de ses peaux, chaque cuve doit être nettoyé à fond et puis elle sera remplie avec un plus de raisins ou de vin en fermentation. Il y a un carrousel apparemment sans fin de vins et comment Jeff garde une trace de tous reste un mystère pour moi. Chaque mouvement doit être planifié pour assurer que les cuves sont disponibles, nettoyées et assez grandes.

En tant qu’ancien enseignant, cela me rappelle de la planification d’un horaire des étudiants, des enseignants et des salles de classe dans la bonne combinaison. Ajouter à travailler comme mécanicien pour maintenir toutes les machines et le travail d’un vigneron devient même plus complexe, la description du poste est longue.

Jeudi le 17 septembre on a vendangé du Grenache de Sainte Suzanne (Metaierie), encore une fois en macération carbonique donc il fallait de nouveau à monter au dessus des cuves en ciment. Thomas était de retour et lui, Cameron et moi nous avons partagé les devoirs là-haut en remplissant la cuve.

Puis un nettoyage des cagettes prêtes pour la prochaine nouvelle parcelle. Après le Carignan de mercredi qu’il était temps de vendanger le Mourvèdre de Segrairals. L’un de mes raisins préférés, un peu capricieux en caractère, mais lorsqu’il est cultivé par de bons producteurs, il ajoute une complexité et de la profondeur avec un soupçon de mystère obscure. Les grappes qui sont arrivées étaient certainement parmi les meilleures de toutes les vendanges de Mas Coutelou.

Ils étaient propres, des grosses grappes, les raisins avec des peaux épaisses et sentant déjà d’épices et de cassis. Certaines des grappes étaient très lourdes et il ne faudrait pas beaucoup pour produire une bouteille de vin, en moyenne on a besoin sur 1,25 kg de raisins pour faire le 75cl d’une traditionelle bouteille de vin. Le tri a été rapide et facile, les vendangeurs ont fait un bon travail et le fruit était en tel bon état. Je me réjouis vivement à découvrir ce que Jeff a en tête pour ces raisins, quand je l’ai demandé il sourit mystérieusement tout simplement, quelque chose se prépare!

Vendredi le 18 septembre a vu ramasser le reste du Mourvèdre toujours dans un état top. Quand les vendangeurs ont atteint certaines des parties inférieures de cette parcelle et que la qualité a t-elle commencé à plonger un peu les grappes ont été emmenées pour être utilisées séparément, peut-être pour un vin rosé. Je dis peut-être parce que les plans définitifs sont loin d’être prêts. Des autres emplois inclus la pression des raisins Cinsault qui feront un rosé (j’en suis certain cette fois!!) et plus de remontages et des analyses.

Nous avons été rejoints aujourd’hui par Charles, un jeune Français qui travaille dans un restaurant à Berlin, et dont la mère était un ancien collègue de Jeff quand il enseignait à Paris. Coïncidence, son patron à Berlin était un étudiant de Jeff! Charles a ajouté un réel sens de l’humour et a bien-sûr travaillé dur.

Le samedi, je suis prêt pour me reposer et donc le 19 c’était l’œuvre de Jeff, Michel et Cameron qu’ ils ont mis áà la cuve les derniers raisins rouges de Peilhan. Certains d’entre eux seront utilisés pour des assembalges, mais parmi eux étaient les célèbres Castets. Cela vous souvenez peut-être est un cépage vinifié par seulement deux vignerons de France, Château Simone à Palette et Mas Coutelou. La première vendange c’était en 2014 et j’ai regardé avec impatience son développement. En fait, nous avons bu un peu au cours des déjeuners de vendanges et il est très prometteur, sombre avec des profondes saveurs de fruits noirs et une fraîcheur à soulever. Seulement 3hl a été produit cette année encore, pareil que l’année dernière.

Dimanche le 20 septembre Jeff a effectué un débourbage du rosé de Cinsault qu’ il avait pressé vendredi. Le débourbage signifie enlever les pépins et les peaux etc pour laisser le futur vin. Les vendanges commencent à ralentir un peu mais il reste beaucoup à faire et Jeff et la «bande Coutelou» auront profité d’un sieste ce dimanche.

Journal des Vendanges #5 le 9 à 13 septembre

Mercredi le 9 Septembre a vu plus de travail ardu. Au début de matinée la seule récolte par machine de Mas Coutelou a eu lieu au Colombié, la parcelle de Merlot. Ce sont surtout des raisins qui ne intéressent pas Jeff en termes de faire une cuvée en bouteille du domaine, mais la qualité du fruit est bonne et il est utilisé pour faire des vins pour des restaurants et pour un Bag In Box.

Après que l’attention se tourna vers La Garrigue, vignoble de forme conique au sud de Puimisson. Une grande partie de Syrah avaient déjà été vendangé la veille et c’était le temps pour les grappes qui restaient. Celles-ci pour la macération carbonique à nouveau donc il s’agissait de remonter en haut des grandes cuves en ciment pour travailler, pas l’endroit le plus facile.

Mardi avait vu l’arrivée de deux nouveaux visages pour soutenir l’équipe comme je l’ai décrit dans le Journal des Vendanges #4. Thomas a commencé à travailler avec Cameron dans le tri de la Syrah tandis Karim aidait Michel en transportant «va et vient» les cagettes . L’équipe tourne généralement ces emplois afin que les gens aient la possibilité d’essayer tous les aspects de vendanges ainsi que la chance d’étirer son dos et ses jambes!

Ensuite, il était temps de ramasser le Grenache de La Garrigue. Grenache est un cépage d’origine espagnole et il aime tant la chaleur qu’ il est planté sur cette parcelle sur une pente vers le sud pour maximiser l’exposition de soleil. Le résultat était des belles grappes de fruit très sain, facile à trier et sentant des arômes d’épices et de fruits noirs avant même qu’elle ne se transforme en vin.

À la cave le travail continuait, par exemple Cameron a réalisé d’analyses des vins en fermentation. Il est à noter que les levures naturelles du raisin ont été très rapides pour commencer la fermentation en cuve. Après quelques heures d’ être accroupi sur les cuves le matin, je suis heureux d’être debout à l’égrappoir puis J’ai fait des remontages avec Cameron.

Et bien sur….

Jeudi le 11 Septembre a poursuivi la vendange de Grenache de la Garrigue et du Cinsault de Segrairals à partir de l’autre côté du village, au nord. Plus de grappess de bonne qualité et du travail de toute l’équipe.

La pression s’exercait, les prévisions météo était mauvaises avec la promesse d’orages possiblement vendredi, certainement de samedi. Par conséquent, plus de raisins qu’on pourrait vendanger en avant de la pluie tant mieux. Il était du travail à pleine vitesse sans aucun relâchement en matière de tri des raisins et de veiller à la qualité des futurs vins. Nous étions bien aidés par l’arrivée de Céline et Delphine de Bordeaux dont j’ai écrites dans l’article Centiment de Grenaches.

Il y avait une célèbre publicité au Royaume-Uni pour les conserves de poisson par la compagnie <John West>, qui a dit: «Il est le poisson que John West rejette ce qui fait John West au sommet” (ce qui rhyme en anglais!!). Eh bien cela fonctionne aussi pour Mas Coutelou. Les vendangeurs marocains étaient beaucoup plus à l’écoute des exigences de qualité strictes de Jeff et triaient le fruit, laissant des raisins de qualité inférieure sur le terrain. Puis le tri dans la cave pour vérifier tout ce qui a réussi à passer à travers ce premier tri. Ce sont les raisins que Jeff Coutelou rejette qui font Mas Coutelou au sommet.

Vendredi le 11 Septembre était le jour de “Centiment de Grenaches”, la cuvée spéciale que Jeff a suggéré que je fais pour célébrer le 100e blog. Pendant ce temps, plus de Grenache était ramené pour les cuvées réguliers, le travail a continué au même rythme que les nuages ​​commencent à se rassembler comme prévu.

Pendant la nuit de vendredi à samedi il est tombé 45mm de pluie que les tempêtes grondaient autour du Languedoc. Étonnamment certaines régions avaient à peu près rien, Cabrières par exemple, tandis que les inondations et les pluies ont causé l’affaissement de l’autoroute à quelques kilomètres près de Lodève. Le 45mm à Puimisson signifiait au total 93mm depuis le début des vendanges. Cela rend tout plus difficile, bien sûr qu’on ne peut pas récolter les raisins couverts d’eau pour les vins de qualité (bien que j’ai remarqué que certains récoltaient dans certains autres vignobles!). Le sol est aussi boueuse afin que le travail cueillette devienne plus difficile et le plus gros problème c’est le risque de maladies et de la pourriture.

Le travail a donc été centré dans la cave avec plus de remontages et de l’analyse. Les vins se décantent maintenant et doivent être déplacés pour prendre le jus hors les peaux et les pépins, pour les presser, ou pour les laisser régler. Par conséquent, le 12 et le 13 étaient des journées de travail comme d’habitude pour Jeff, Cameron et Michel.

Et c’est Icare qui conduit l’équipe.

Journal des Vendanges (4) – le 6 à 8 septembre

Ce fut la semaine la plus chargée des vendanges et nécessitait de longues heures de la vendange, du tri, de la presse, du remontage ainsi que beaucoup, beaucoup de transport et levage, souvent dans des espaces confinés. En bref, ce fut un travail dur.

Pourquoi tellement occupé? Eh bien, Syrah, qui a été le cépage des raisins noirs à mûrir représente environ un tiers de toutes les vignes du Mas Coutelou et Grenache, la prochaine à mûrir, est aussi la prochaine cépage principal avec jusqu’à 12% de la récolte. Ensemble, cela signifie que près de la moitié de la récolte 2015 sera repris cette semaine. Ajouter des autres petites parcelles et, en plus, la parcelle du Merlot et ce fut certainement l’heure de pointe.

Dimanche le 6 Septembre était un jour de repos pour la plupart, mais Cameron et Jeff étaient dans la cave à travailler comme d’habitude, effectuer des contrôles et des analyses et aucun remontage que nécessaire.

Lundi le 7 spetembre fut une longue journée au travail. Il était environ 20h45 avant de nous arrêter. Le Syrah de Segrairals représente environ 2ha au total, même si, comme avec toutes les terres il y a quelques zones privilégiées tandis que d’autres vignes, sur les bords et dans quelques creux où forment des laques d’eau, ne sont pas de la même qualité. Dans une année typique ce Syrah irait vers des cuvées tels que «Classe» et «7, rue de la Pompe», mais, comme toujours, les plans sont fluides.

En outre, une parcelle de Carignan Blanc a été vendangée à partir du vignoble Peilhan. Il y avait des raisins magnifiques et ils ont reçu un traitement spécial, soigneusement triés, puis pressés en utilisant la petite presse hydraulique. Le jus a coulu très clair et vert, puis a progressivement pris une couleur légèrement brune comme il développé une légère oxydation. Celle-ci est réellement bonne, car elle contribue à protéger le jus plus tard dans sa vie en prévenantt une’oxydation dommageable. En outre, ces premiers effets de l’oxydation sont enlevées par fermentation. On a produit autour 600hl au total, ce qui fait un très bon vin, quelque chose que je devais être rappelé mardi soir, comme nous le verrons.

Ce fut une longue journée, mais on a réalisé beaucoup de bon travail.

Mardi le 8 septembre a apporté plus de Syrah à la cave, cette fois de La Garrigue. Ce sont les vignes, que j’ai décrit auparavant. Qui font face au nord sur une légère pente pour préserver la fraîcheur et les arômes de fruits, des raisins de bonne qualité qui sont souvent utilisés pour ma cuvée préférée, «La Vigne Haute», ce qui m’a encore plus désireux d’aider à trier soigneusement et il y avait quelques belles grappes de fruits saines. En espérant pour un bon millésime de LVH, comme toujours Jeff va décider.

Encore une fois, on a fait une petite vendange, à nouveau du vignoble Peilhan, cette fois du Grenache Gris. Les belles baies roses/grises sont flexibles à utiliser et pourrait produire des vins blancs ou rosés ou, même, pourraient être ajoutées au vin rouge que vous vous souviendrez de mon dernier article.

Entre-temps, beaucoup d’analyses des vins en cuve et de travail pour surveiller pour rassurer qu’ils sont en bonne santé. Cette même a impliqué que Jeff enlève son pantalon et saute dans la cuve de «Flower Power» pour faire une pigeage! La modestie signifie que je ne vais pas partager ces photos!

Et bien sûr, il y avait beaucoup de… (je ne pouvais pas résister à l’ajout de l’air)

Un bonus est à venir. Nous avions été rejoints par deux nouveaux ajouts à l’équipe. Thomas est à l’origine de Toulouse, mais il a travaillé comme sommelier dans le Languedoc et a passé la plupart de la semaine avec nous et sera de retour la semaine prochaine. Karim est poissonnier de Tours avec une connaissance exceptionelle des vins naturels. Il a passé la semaine à Puimisson et il avait apporté une belle surprise sous la forme de quelques homards et des St Jacques qui ont fait un merveilleux dîner mardi. Karim est aussi un excellent chef. Nous avons partagé un magnum de «Casa Pardet Chardonnay» pour accompagner les fruits de mer ainsi que deux Carignan Blancs, l’un de Mas Coutelou et l’autre de l’ami de Jeff, Cyril Fahl du Domaine Rouge Gorge dans le Roussillon. Il était un repas spécial, grâce à Karim et Jeff pour les plats et le vin.

Centiment de Grenache

Pas d’excuses pour utiliser une faute d’orthographe, cet article est le centième sur mon blog. Je l’ai mentionné à Jeff Coutelou que ce poste serait un point de repère et il a décidé qu’il devrait être célébré avec quelque chose de spécial. J’y avais pensé une revue des 99 précédentes, un <Best Of> si vous voulez, mais Jeff avait quelque chose de beaucoup plus spectaculaire alignés. Je devrais faire une cuvée spéciale des vignes Coutelou, et non pas à n’importe quelle parcelle mais mon vignoble tout à fait préféré, Rome.

Ce fut un tel beau cadeau, dans le milieu des vendanges, en temps de la pression et du stress, Jeff m’a permis de prendre du temps, des raisins et de l’équipement pour faire un vin spécial. Comment généreuse est-ce?

Donc, il a été décidé d’utiliser les Grenache de Rome, un vignoble complanté de vignes, en gobelet traditionnel. Les Grenaches ont été plantés en 1962 par Jean-Claude Coutelou, le père de Jeff qui m’a dit à leur sujet au déjeuner le vendredi, le jour de la vendange et de presser. Il y a environ 4 rangées de Grenache Noir, mais mélangée à il y a pas mal quelques vignes de Grenache Blanc et un plus petit nombre de Grenache Gris. Ceux-ci feraient un véritable assemblage de Grenache, un réel «sentiment de Grenache”.

              

J’ai persuadé à Pat, ma femme, de venir et de ramasser un peu en coopération avec nos amis Martin et May Colfer, voisins à Margon, et des gens formidables. Ils avaient exprimé leur intérêt à en savoir sur la vendange et ils allaient obtenir une expérience de première main! Je suis également ravi que nous avons été rejoints par Céline et Delphine, deux infirmières de Bordeaux qui étaient arrivées à Puimisson de prendre part à les vendanges. Il est une façon typique de l’appréciation de Jeff par ses amis que beaucoup d’entre eux viennent pour aider et je mentionnerai plus dans les prochaines <vendanges journaux>. Céline avait déjà vendangé il y a deux semaines quand elle et sa famille étaient hébergés avec Jeff et elle l’avait clairement appréciée, en revenant vite avec Delphine.

            

Il faut dire qu’aucun d’entre nous ont été les vendangeurs les plus expérimentés et il nous a fallu environ deux heures et demie pour ramasser les quatre rangées. Un problème est avéré être le complantation que mélangé avec du Grenache Blanc étaient quelques vignes Muscat et les vignes de Cinsault et de Muscat Noir, facilement confondues avec le Grenache Noir. Heureusement mes articles récentes sur l’ampélographie me soutenaient pour nous guider dans la choix des grenaches, mais avec quelques extras. Des airs de <Queen> et des bavardages pour nous encourager et nous avons travaillé dur pour ramasser et les premiers raisins ont été transportés à la cave avec moi-même, pour y commencer le pression.

Comme ce fut une petite quantité de raisins on utiliserait l’une des petites presses hydrauliques et donc je devais piétiner en premier afin que les baies n’éclatissent pas dans la presse, en crachant partout du jus. Puis dans la cage et le jus a commencé à couler, douce, claire et à plus de 15º d’alcool potentiel.

        

        

Retour aux vignobles pour rejoindre mes amis afin de compléter la vendange. A 11h45, nous avions terminé toutes les vignes de grenache. Je l’ai dit dans ce blog que je appelle les vignes du vignoble de Rome « centurions », comme ils se dressent hautes et fières. Les centurions romains étaient plus âgés, ont été formés et ont tout donné l’un pour l’autre. Ces vignes sont exactement les mêmes et un assemblage des différents Grenaches me semble approprié, les centurions se tiennent ensemble.

Le déjeuner fait signe et il était bon de partager ensemble et profiter de quelques-unes des bouteilles de Mas Coutelou, y compris, par hasard, un magnum du excellent « Grenache, Mise De Printemps 2014 ». Comme cela est l’article cent, il m’a aussi fait penser d’il y a un an, lorsque je me suis assis autour de cette table et Jeff m’a raconté son histoire de la <Chaud Doudou>, un conte de fées avec une morale de partager et d’aimer, la philosophie de Jeff. En regardant autour de la table avec Jeff, Jean-Claude, Michel tous de Puimisson avec les visiteurs de la Loire, de Bordeaux, du Royaume-Uni, de l’Irlande et de l’Australie, il était difficile de ne pas penser que cela était exactement la réalité de cette philosophie.

                 

Dans l’après-midi, je pressais les raisins trois fois au total. Entre chacune j’ai fait un rebêche, le démontage du gâteau de raisins fait par la presse afin de les réarranger pour la prochaine pression. Le contraste entre les raisins noirs, roses et blancs était beau à regarder.

          

Le jus final n’a produit que environ 125 litres de vin, après tous ces efforts, ce sera un vrai vin des collectionneurs! Faut envoyer vos offres maintenant! Jeff a pensé que ce serait intéressant de voir l’évolution du vin dans différents conteneurs, de sorte qu’ une partie est versée dans une barrique de 60 litres, plus du vin en deux petites barriques plus âgés de 15 litres et le reste dans une grande bouteille de 27 litres. On va suivre l’évolution du vin dans les articles à suivre.

           

Pendant tout le processus, d’autres parties de la cave étaient occupées par la vendange du Grenache de Sainte Suzanne. Pourtant, Jeff m’a donné son temps, ses conseils et ses encouragements à travers tout cela. Que puis-je dire? Je suis un homme très chanceux d’avoir pu partager mes expériences avec vous tout au long de ce blog et je suis reconnaissant à tous les 10.000 personnes qui ont lu mes mots pendant cette année dorée. Il a été un moment passionnant et extrêmement agréable et nous espérons que cette cuvée incarnera le sentiment de partage et d’amour et de représenter le beau vignoble Rome et l’incroyable générosité et talent de son propriétaire.

Journal des vendanges 2015 (3)

Le 3 septembre on a commencé avec la vendange dans les parcelles les plus au sud du vignoble de Mas Coutelou, Peilhan et Font D’Oulette, suivie d’un après-midi de la vendange au côté nord, à Segrairals.

Peilhan et Font D’Oulette sont tous deux complantés, dire qu’ils ont beaucoup de différentes cépages de raisin cultivés et souvent dans les mêmes rangs. Cependant, il était le grenache gris de Peilhan qui était le premier objectif pour fournir le jus pour un vin rosé. C’est à dire peut-être un rosé selon les caprices des raisins. Grenache Gris est, à mon avis, l’un des cépages les plus intéressants dans le Languedoc Roussillon produisant beaucoup de ses meilleurs vins blancs. Il a également, une peau rose-grise qui peut fournir un peu de couleur au vin si on laisse le jus à rester en contact avec les peaux pour quelques heures. Dans ce cas, il serait de fournir un vin rosé pâle, j‘ai entendu le style décrit récemment comme un Gris de Gris. La couleur est cependant pâle et donc il pourrait rester en vin blanc. Comment cela se révèle nous allons le voir.

Lorsque on avait fini de presser le grenache gris, il était temps d’ y mettre les raisins de Font D’Oulette. Cela est complanté d’ une grande variété de cépages, de la traditionnelle Aramon Noir à la plus rare Oeillade Muscat, Clairette Blanche et Aramon Gris avec beaucoup d’autres.

Cet assemblage sera ajouté à une certaine Cinsault (peut-être du vignoble Rome, peut-être pas) pour faire <Flower Power> nouvelle cuvée en 2014 et qui s’est révèlée un grand succès. En effet, nous avons partagé un magnum vendredi au déjeuner et il était excellent, il commence à vraiment s’ouvrir et à s’exprimer.

Puis sur Syrah, quelques belles grappes de Segriarals et Caraillet, le plus grand des vignobles chez Coutelou. Le jus riche a fourni beaucoup de couleur que vous pourriez voir!

Et puis, bien sûr ….

Ce fut une longue journée, nous avons terminé autour de 19h15, la journée commence à 7h30. Je dormais bien cette nuit.

Le 4 septembre, journée entière de Syrah de Segrairals et Caraillet. Il était aussi le dernier jour pendant cettes vendanges de la superbe Carole alors qu’elle se dirige à Champagne pour y ramasser. Carole est une véritable experte dans tous les aspects de la vigne et de la cave et elle est toujours prête à enseigner et à partager, elle va nous manquer.

Pendant que nous avons travaillé sur le tri de la Syrah , Jeff et Cameron ont fait des analyses, ont préparé des analyses pour la laboratoire, et ont fait un remontage (pompage des raisins dans les cuves pour maintenir la fraicheur des moûts).

Nous avons également goûté des échantillons provenant des différents cuves. La Syrah montre de vrais fruits rouges et se développe déjà des caractéristiques différentes. Segrairals a gagné du poids et de la puissance, Sainte Suzanne plus florale et élégante. Le jus blanc de la complantation de Peilhan, toujours en contact avec les peaux, commence à fermenter rapidement que les levures se rendent au travail, peut-être parce que les levures sont sur ces peaux. Il est un régal à regarder le développement de ces vins de la petite enfance comme ils prennent leurs premiers pas vers le vin final.

Et bien sur….

Nous avons terminé autour de 18.15 et puis nous sommes allés chez Jeff pour un boire une coupe en disant au revoir à Carole. Des huîtres et des moules avec un Chardonnay du excellent domaine espagnol, Casa Pardet, belle! Même le ciel a répondu.

Pendant ce temps, les fans d’Icare, votre héro gardait son jouet préféré, un sandwich plastique qui grince. Et il dort, il est amusant de le regarder comme il rêve parce que sa queue remue furieusement.

Samedi le 5 Septembre, jour de congé pour moi mais pas pour le reste comme ils ont continué à reçevoir la Syrah de Segrairals, je ne dis que c’est un grande parcelle. Le Grenache et le Cinsault ne sont pas encore tout à fait mûrs et ils vont dicter le moment où l’équipe peut commencer à les vendanger, mais ce ne sera pas avant mardi. La prévision météo est bonne pour la semaine prochaine. Espérons qu’elle soit juste.

Malgré mon jour de repos, j’ai visité à la cave, et le travail avait certainement été en cours comme vous pouvez le voir dans les bacs de rafle.

Et bien sur….

Je me suis débrouillé pour se faufiler dans le déjeuner. Ce sont un moment fort de la saison des vendanges, avec le répas préparé par Marie France de Puimisson et des bouteilles ouvertes, y compris une belle bouteille de Castets, ce cépage rare que je l’ai décrit auparavant. Nous nous asseyons à une grande table au jardin du père de Jeff, juste à côté de la cave.

Dimanche sera un jour de repos, sauf pour Jeff et Cameron qui vont faire le tour des cuves pour vérifier leurs progrès et pour réaliser davantage de remontage. Il y a déjà beaucoup pour Jeff à considérer: quel vin dan quelle cuve, comment progressent-ils, remontage à faire, les analyses effectuées? De plus, toutes les options d’assemblage, quelles cuvées de faire et, par exemple, si le Grenache Gris sera blanc ou rosé. Puis en route des vignobles de vérifier sur les raisins de leur état de maturité. Pression, soucis, et le travail acharné – Ayez une pensée pour le vigneron.

Journal des vendanges 2015 (2)

Le 30 août, dimanche, donc pas de vendange, mais Jeff était toujours dans la cave. Il faut surveiller les premiers vins et les déplacer, si nécessaire.

Lundi le 31 s’annonce nuageux à nouveau et il était temps d’attaquer à la plus grande des vignobles du Mas Coutelou, Segrairals. Le Syrah est prêt à cueillir et Jeff avait décidé d’utiliser la macération carbonique à fermenter les raisins qui ne sont probablement pas de la même qualité que ceux de La Garrigue ou de Sainte Suzanne qu’ on a vendangé la semaine dernière.

Les raisins qui sont pressés comme ceux de la semaine dernière fermentent dans la cuve quand les levures réagissent avec le jus pour transformer le sucre en éthanol, soit l’alcool. Les levures sont naturelles, des peaux des raisins et de l’atmosphère de la cave. C’est le cas du Mas Coutelou et de nombreux vignerons artisanaux bien que d’autres vignerons achètent des levures dont certains sont conçus pour ajouter des goûts particulièrs pour dans le vin. Ce n’est jamais le cas à Puimisson, ce sont des vins naturels.

La macération carbonique c’est que les grappes entières entrent dans les cuves, les raisins et les rafles. La cuve est remplie avec du dioxyde de carbone qui pénètre la peau du raisin et démarre la fermentation à l’intérieur des cellules de la baie. Certains des baies au fond de la cuve seront écrasés par le poids des raisins et ainsi il y aura une fermentation classique aussi.

Tous les raisins sont pressés légèrement plus tard, date à laquelle l’éthanol sera formée à l’intérieur des peaux et ainsi le jus obtenu, c’est le vin. Le résultat est souvent un vin fruité et juteux, mais peut-être moins complexe.

Pour atteindre à cet objectif les cuves sont remplies par le haut donc nous avons travaillé dans l’espace au-dessus des cives en ciment. Les raisins arrivent à la porte arrière qui est d’une hauteur plus élevée que la porte d’entrée. L’espace est plus petite et la chaleur dégagée des raisins était élevée. Le travail était dur, croyez-moi. Il fallait toujours faire le tri avant que les raisins puissent aller dans la cuve, la qualité doit prévaloir.

Et après 9 heures de levage, transportage et de tri il était, comme toujours, le temps de nettoyer, de la haut de la cave au fond tout doit être propre comme on le voit avec Jeff et Michel.

La nuit du 31 août a vu une orage avec beaucoup de pluie, pas les conditions idéales pour la vendage. La pluie peut provoquer la pourriture et des autres problèmes. Cependant, cela aurait pu être bien pire. Des nouvelles sont arrivées d’immenses dégâts causés par la grêle dans la région de Chablis. Pour toutes les prévisions de la façon dont la récolte pourrait se révéler, il est seulement quand les raisins sont en toute sécurité dans la cuve que le vigneron peut s’assurer de la qualité du vin qu’il pourrait faire. Commisération pour les producteurs de Chablis.

Le 1^er septembre était une journée calme au travail puisque les pluies avaient mouillé les raisins. Dans la cave de plus de vérification et de remontage, le processus de remontage, quand on pompe le vin sur le chapeau de peaux et de moûts. Plus des analyses techniques des vins ont montré que les levures agissent rapidement et que la fermentation progresse très bien.

Aujourd’hui, le 2^ème Septembre, l’heure de ramasser les raisins blancs qui restaient à La Garrigue, le Grenache Blanc. Puis à Peilhan pour vendanger certains des raisins blancs là, Maccabeu, Grenache Gris, Carignan blanc et Clairette Musquée.

L’équipe de base de Jeff, Carole, Michel, Cameron et moi-même a été rejoint par Matthieu qui avait déjà vendangé chez Jeff. Il y avait quelques belles grappes même si le temps humide a causé un peu de pourriture à l’intérieur de certains d’entre elles. Un tri soigneux a eu lieu dans le vignoble pour ne prendre que les meilleurs raisins qui ont goûté vraiment succulents et juteux, la Clairette était particulièrement belle.

Les raisins blancs ont été ramenés à la cave et placés, éraflés, dans une cuve. Il est possible que Jeff fera son premier vin orange avec eux. Un vin orange c’est un vin blanc vinifié comme un vin rouge, le vin est fermenté sur les peaux ainsi on extrait plus de couleur, de la texture et de goût d’eux et le vin prend une teinte orange. Néanmoins il faut attendre les analyses avant queJeff fasse sa décision.

Dans l’après-midi, Matthieu, Jeff et moi-même ont fait plus de remontage du Syrah récolté dans la dernière semaine, qui déguste déjà bien, avec une analyse technique très saine et de beaux arômes. Et puis, comme toujours, le nettoyage.

Journal des vendanges 2015 (1)

La vendange a commencé vendredi le 21 Août avec une petite parcelle de muscat, comme je l’ai décrit au-dessous (C’est parti). Les prochains jours ont vu d’autres préparatifs pour la vendange principale, par exemple en créant de l’espace dans les barriques du système de la solera pour le jus de 2015 . Je vais écrire plus sur la solera plus tard dans l’année.

Donc, il était jeudi le 27, le grand départ des vendanges avec des parcelles ramassées de raisins blancs et de Syrah de La Garrigue. J’ai écrit ici sur le 27.

Vendredi le 28 on a vendangé plus de Syrah, cette fois, le Syrah de Metaierie, généralement dénommé Sainte Suzanne par Jeff. Ceci est le vignoble de Vin Des Amis bien que les options soient toujours ouvertes. Les vendangeurs, dirigé par Carole et Julien, ont travaillé par un matin nuageux pour des grappes de haute qualité.

Michel transportait les cagettes à la cave aussi vite que possible. Les cagettes sont remplies aux deux tiers afin de ne pas surcharger les raisins ce qui pourrait les endommager.

Dès l’arrivée à la cave les cagettes sont rapidement triées, le tri des raisins pour sélectionner seulement ceux de la meilleure qualité. Les corps étrangers tels que les escargots et les araignées sont éliminés, également les raisins verts, tous les raisins endommagés ou pourris. Il est important que le meilleur, et que le meilleur, entre dans les vins pour les garder frais et de la qualité attendue de Mas Coutelou. Deux personnes passent au crible la cagette, en supprimant les raisins de qualité inférieure pour le tri en outre par une troisième personne. Jeff, Cameron et moi avons pris ces rôles le vendredi. Il est un travail difficile, à pied toute la journée et le levage, le transport et le tri exige un effort physique et aussi de pleine concentration. Il y a, heureusement, aussi le temps de discuter et de rire.

Cameron est natif de Melbourne, en Australie, et il a habité et travaillé à Londres comme sommelier pendant les derniers quatre ans. Il a décidé d’en savoir plus sur le processus de vinification et de <<salir les mains>>. Cameron a déjà prouvé sa valeur et il est un excellent ajout à l’équipe.

Pendant ce temps, les raisins qui étaient hier mis à la cuve doivent être pris en charge. La fermentation a commencé et le vin produit déjà quelques dépôts qu’on doit enlever pour garder les vins propres. Ils sont, par conséquent, pompés de leur cuve originale jusqu’ à une autre pour permettre à nettoyer les déchets et que le jus soit prêt à régler pour son voyage de fermentation.

Et à la fin de la journée le travail de nettoyage est intense. Tout est nettoyé au long de la journée, mais à la fin du jour il commence un autre nettoyage complet. Cela supprime le risque de contamination par la saleté ou de fruits endommagés qui ruinerait le vin. Il est laborieux mais nécessaire.

L’analyse du Syrah a démontré que le taux d’alcool est d’environ 12,7% avec un niveau moyen en acidité. Ramasserer plus tard, il aurait ajouté plus de sucre et d’alcool potentiel, mais il aurait abaissé les niveaux d’acidité. Les peaux sont essentielles à la qualité du vin, car ils contiennent de la couleur, du tanin et une grande partie du goût du vin. Ceux-ci étaient en excellent état, selon l’analyse, de bonnes nouvelles.

Il y a eu déjà quelques préoccupations exprimées par des viticulteurs et des analystes que la chaleur de 2015 pourrait avoir une incidence sur la qualité des vins autour de la France en particulier en ce qui concerne l’acidité. La décision de récolter le Syrah était donc la bonne, sûrtout que l’acidité est une caractéristique des vins de Mas Coutelou. Beaucoup de vignerons ont attendu pour commencer la vendange que, le 30 Août, la lune est au périgée, le moment où il est le plus proche de la Terre sur son orbite. Comme il commence à décliner et se déplacer plus loin de la Terre de nombreux vignerons vont commencer leur vendange. Jeff a choisi de prioritiser la qualité des raisins sur les principes à propos de la biodynamie.

Samedi le 29 était un jour de travail pour la cave et les vendangeurs, la récolte du Cinsault de mon vignoble préféré, Rome. Les raisins étaient gros et juteux si certains étaient inégaux et donc ils ont mérité un tri prudent. Il est clair que ceux-ci étaient précieux, Icare gardait et veillait assidûment sur eux. La vendange était pas aussi grand que de nombreuses années et donc les vendangeurs ont déplacé sur Sainte Suzanne à nouveau pour cueillir de Syrah tandis que les raisins d’hier ont déjà commencé à fermenter.

Icare, connoisseur et fier des raisins  

Et c’est quel autre cépage?

Dans mon dernier article, je décrivais les feuilles et quelques autres caractéristiques des cinq principaux cépages rouges qu’on trouve dans la région Languedoc-Roussillon. Tout cela fait partie de ma tentative d’apprendre à identifier plus facilement les différentes vignes. Alors qu’en est-il sur d’autres cépages trouvés à Mas Coutelou?

Cépages rouges

Cabernet Sauvignon

Habituellement associé à Bordeaux et d’autres régions de France, on ne trouve pas beaucoup de Cabernet Sauvignon dans le Languedoc. On l’a planté dans les années 1980 et 90, quand Cabernet Sauvignon, Merlot et Chardonnay sont les gros vendeurs sur les marchés du monde et les vignerons ici ont tenté de rejoindre ce marché. Il est facile de se moquer de ce mouvement, mais les vignerons doivent gagner leur vie et s’ils peuvent vendre des raisins alors qui va les reprocher? Outre le domaine qui a d’abord mis le Languedoc à la scène mondiale, Mas de Daumas Gassac, utilise ces cépages internationals dans leurs assemblages. Je dois admettre qu’il n’est pas mon vin préféré, certainement pas le rouge du domaine, mais il a certainement créé du buzz.

Quoi qu’il en soit à l’ampélographie. j’adore les feuilles du Cabernet Sauvignon, elles sont si faciles à identifier avec leurs deux yeux dedans qui les font ressembler à un visage effrayé.

Un riche couleur verte les feuilles ont plus de lobes que la plupart et il y a un chevauchement des lobes inférieurs qui couvrent la base du sinus pétiolaire (l’espace où la tige répond à la feuille) ce qui donne l’impression d’une bouche, comme vous pouvez voir sur la photo ci-dessus. Des dents généreuses autour des lobes sont perceptibles mais ce sont les deux espaces à l’intérieur de la feuille qui la rend facile à reconnaître. Les raisins sont de petite taille avec des peaux dures et ils forment aussi des petites grappes.

Vins conseillés

Mas Coutelou – Buvette À Paulette

Autres – Casa Pardet, Cabernet Sauvignon (Espagne)

Merlot

Ah le pauvre Merlot semble être actuellement hors de la mode. Apparemment le favori de tout le monde dans les années 1990, j’entends régulièrement les gens qui disent maintenant comment il est leur cépage moins favori, et je l’avoue, il est également l’un de mes raisins moins populaires. Il est capable de grandes vins sur la rive droite de Bordeaux et d’ailleurs, mais il existe peu ici dans le Languedoc. Jeff a une parcelle, Colombié, entièrement plantée de Merlot qui est principalement utilisé pour les assemblages destinés aux restaurants et pour les BiBs.

La feuille sur la photo montre que celles-ci sont de couleur verte, riche en couleur avec 5 ou 7 lobes. Le sinus autour de la pétiole est ouverte et en forme de U avec une grande tache blanche où se rejoignent les nervures juste au-dessus du sinus. Dans cette photo les nervures sont très vertes comme elles se déplacent. Des dents moyennes entourent les feuilles. Les raisins sont de taille moyenne aussi toute comme les grappes.

Mas Coutelou – 7, rue de la Pompe (petite quantité)

Autres – Fons Sanatis, Coudereu

Aramon

Ce cépage local était autrefois largement planté dans le Languedoc, mais l’Aramon a été arrachée au cours des dernières années souffrante d’une réputation que producteur des vins avec peu de saveur ou de la qualité. Cette situation était injuste car il a été souvent cultivé pour donner s grands rendements et ainsi le goût a été dilués mais nombreux sont ceux qui le méprisent encore. Néanmoins, avec des rendements faibles, il peut faire de bons vins et il y a une tendance récente à la replantation d’Aramon.

Les feuilles sont presque trèfle de caractère marquées des grandes veines qui contrastent avec la couleur, vert foncé. Les dents sont assez grandes dans les lobes inférieurs et rétrécissent doucement vers le haut. Le sinus pétiolaire est grand et en forme de V. Pour reconnaitre facilement il faut regarder les raisins. Ils sont de grande taille et forment de grandes grappes cylindriques. Cela renforce la réputation de haut rendement, de vins rouges légers. L’un de ses synonymes c’est Pisse – Vin qui n’a pas besoin de traduction. Toutefois, cela est injuste et Aramon commence à faire de nouveau quelques vins intéressants.

Mas Coutelou – Flower Power

Autres – Domaine Banjoulière, Aramon; Clos Fantine, Lanterne Rouge

Les raisins blancs

Moins de 30% des vins produits en Languedoc Roussillon sont des vins blancs, en fait je suis surpris de voir combien ce chiffre est élevé. Mais ces quelques dernières années, par exemple, le Picpoul de Pinet est devenu très à la mode dans le monde, atteignant des prix de plus de 40€ dans certains restaurants du Royaume-Uni pour un vin qui coûte environ 5 à 6€ in situ. L’amélioration de la vinification et l’utilisation des contrôles de température signifie que la qualité des vins blancs augmente.

Jeff produit quelques cuvées de vin blanc, mais beaucoup des cépages blancs sont complantés, mélangés ensemble dans le vignoble, afin d’ ajouter de la complexité et une vraie expression du terroir. En termes d’identification de cépages, le défi est plus complexe, car ils sont mélangés je tends à être trop! Par conséquent, je n’ ai inclus que les principaux cépages blancs du domaine, il y en a beaucoup, beaucoup d’autres!

Muscat

Il y a en fait de nombreuses variétés de Muscat juste pour rendre l’identification encore plus difficile, par exemple, Muscat à petits grains, Muscat d’Alexandrie et il y a même un Muscat Noir car je n’étais pas suffisemment confus. Le Muscat sert généralement à faire des vins sucrés tels que Muscat de Rivesaltes, Muscat de Frontignan et Muscat de St Jean de Minervois. Jeff l’ utilise dans des assemblages secs, mais il envisage de l’utiliser pour un vin pétillant cette année et, de plus importance, il l’utilise aussi dans son système fabuleux de solera pour faire des vieux Muscats, doux et secs.

Le Muscat a des feuilles vertes assez sombres et peut être de 5 lobes si les deux photos ci-dessus montrent que 3, presque comme une feuille d’érable. Il y a quelques grandes dents autour du bord de la feuille. La feuille est également relativement longue par rapport à la largeur à la base et le sinus pétiolaire est en forme de V. L’autre particularité est la surface plissée entre les veines. Les raisins sont en fait de taille moyenne (malgré le nom Petits Grains) mais forment de petites grappes. Les raisins sont distinctifs de couleur qu’ils deviennent dorés au soleil avec des taches de rousseur aussi!

Mas Coutelou – mélanges Vieux Muscat

Autres – Treloar, un bloc Muscat; Clos Gravillas, Muscat de St Jean de Minervois

Sauvignon Blanc

Pas un cépage répandu dans le Languedoc car il a tendance à préférer une maturation lente et les climats plus froids. Chez Mas Coutelou il est utilisé pour une assemblage avec d’autres raisins blancs pour ajouter un peu de zeste au goût.

Très ronde en forme avec 5 lobes et des dents qui sont grandes mais plus rondes que angulaires. Les nervures contrastent comme ils ne sont pas de couleur, descendant vers le sinus pétiolaire qui est souvent fermé ou à peine ouvert. Une caractéristique qui est observable dans la photo est que la feuille a tendance à courber un peu sur le bord, notez comment un lobe boucle sous un autre sur la droite de la photo. Des petites grappes de raisin oblongs mais petits.

Recommandé – Turner Pageot, La Rupture

Il existe de nombreux autres cépages blancs que je pourrais ajouter, mais ceux-ci suffisent pour mes besoins. Carignan et Grenache Blanc et Gris Blanc sont liés à leurs cousins ​​de raisins noirs et des caracteristiques semblables. Maccabeu, Picpoul etc sont pour un autre jour, mais je pense que cela suffit à étudier pour le moment!

Il y a une tendance très agréable dans le Languedoc Roussillon vers la replantation de vieux cépages. Terret, Ribeyrenc, Piquepoul Noir, par exemple ont tous été plantés au Mas Coutelou en mars. Et il reste les Castets très rares, apportées de Château Simone en Provence pour être seulement le deuxième vignoble d’avoir ce cépage.

Donc l’ampelographie est une leçon permanente pour moi, si vous voulez en savoir plus ces sites internet méritent une visite.

http://www.vindefrance-cepages.org/en/vin-de-france (Anglais / Français)

http://lescepages.free.fr/    (Français)

C’est quel cépage?

Quand on habite le Languedoc on est entouré de vignes. Elles sont partout et forment la plus grande région viticole du monde, produisant un tiers du vin de toute la France. Les vignes s’étendent sur la colline et sur la vallée, sur le littoral et sur les plaines. En se promenant, il est facile de penser que toutes les vignes soient le même, partie d’une grande plantation, mais quand nous avons reçu des visiteurs et nous avons fait des balades parmi les vignes, ils me demandent souvent “C’est quelle sorte de vigne?”. Signal pour moi à faire des conjectures si je ne suis pas dans les vignobles de Mas Coutelou. Pour remédier à cette ignorance et pour répondre à la brève au sommet de ce blog que je devrais «apprendre sur le vin, les vignes et les vignerons» je me suis lancé le défi d’être en mesure d’identifier les principaux types de vigne dans la région.

             

L’ampélographie, c’est l’étude d’identifier et de classifier les vignes. Il existe de nombreux livres savants sur le sujet, dont certains avec quelques centaines de pages. Cependant, je voulais préparer un guide simple, pour apprendre les cépages principales avant de l’étendre à d’autres. Je pris quelques photos dans les parcelles de Mas Coutelou et je les ai vérifiées par l’Internet et par Jeff lui-même. Je l’espère, je l’ai mis en place une pièce de référence simple. Comme nous entrons dans la période de la vendange, il a été utile pour moi afin que je sache ce que je ramasse ou que je trie. Espérons que ce sera utile pour vous, chers lecteurs, si vous visitez les vignobles ou tout simplement si vous prenez un intérêt au vin et à la vigne.

Les experts utilisent des indices tels que la forme des grappes de raisin, la taille et la couleur des raisins. Cependant, pour moi le moyen le plus évident de distinguer entre les vignes ce sont les feuilles.

La couleur des feuilles varie, mais en plus le nombre de lobes (à partir de seulement un jusqu’ à sept), la couleur des veines et la forme du sinus autour de la pétiole. Le sinus est l’écart entre les lobes. Donc voici mon guide simple pour identifier quelques vignes du Languedoc. Je l’ai commencé à ce poste avec les cinq principales cépages de vin rouge.

Vignes de vin rouge

Syrah

D’une couleur verte plus claire que des autres et à 5 lobes qui sont bien séparés y compris un grand sinus autour de la tige. Les nervures sont assez blanches et se démarquent contre le vert de la feuille. Le bord des feuilles est marqué de petites dents douces. Les raisins ont tendance à être de forme oblongue et d’une taille assez petite. Le Syrah est un cépage rouge qui mûrit relativement vite.

Vins conseillés:

Mas Coutelou – La Vigne Haute

Autres – Sylvain Bock, Raffut;      Plan De L’Homme, Alpha;      Haute Lignières, Sur Le Fil;      Terre Inconnue, Sylvie

Grenache

Les feuilles du Grenache ont une apparence plus ronde que le Syrah avec de grands lobes larges qui ne sont pas séparées de la même façon que le Syrah ce qui donne l’impression d’une grande feuille entière. Il y a un large sinus pétoliaire. Les bords des feuilles comportent des dents de scie qui sont assez marquées. Nervures légères et rondes, les raisins de taille moyenne. Le Grenache est un cépage d’une maturation tardive.

Mas Coutelou – Grenache, Mise De Printemps

Autres – Engelvin, Même-Si et Vieux Ronsard;       Treloar, One Block Grenache; 

Mourvèdre

Mourvèdre de Segrairals

Le Mourvèdre est d’une maturation tardive aussi et, parfois, un cépage difficile à mûrir. Les lobes sont larges et forment trois au lieu de cinq comme vous pouvez le voir dans la photo sur la droite de la page ci-dessus. Il y a un peu de colorant vert dans les veines et le sinus pétiolaire est en forme de lyre. Les dents autour du bord de la feuille sont distinctes et assez grandes autour de la feuille entière. Les raisins forment des grappes assez grandes bien que les raisins soient d‘une taille moyenne.

Mas Coutelou – Sauvé De La Citerne

Autres – Clos Fantine, Cuvée Courtiol;     La Liquière, Tucade;     Treloar, Motus

Carignan

Le Carignan a des grandes feuilles qui sont très velues au-dessous et donnent une apparence rugueuse sur la surface supérieure. Habituellement des feuilles de cinq lobes, mais dans la photo ci-dessus les lobes inférieurs sont de petite taille avec de grands lobes supérieurs et un lobe terminal magistral. Les dents sont coniques et distinctes. Les nervures sont à peine colorées. Le Carignan est d’une maturation tardive et vous pouvez voir ci-dessous les raisins attendent encore de noircir, même si cette photo a été prise en même temps que les autres. Les raisins et les grappes sont de taille moyenne à grande.

Mas Coutelou – Flambadou

Autres – Mas Des Capitelles, Loris;      Coume Mayou, La Loute     Mas Gabriel, Trois Terrasses    Deux Ânes – L’Enclos

Cinsault

Je me plais à penser que les feuilles du Cinsault ressemblent fort à les goûts du raisin, ouverts, sympathiques et accueillants. Les feuilles ont des grands lobes avec des grands sinus qui les séparent et d’un sinus profond, ouvert autour de la pétiole. Les nervures sont claires de couleur et les dents sont grandes, presque arrondies tout autour du bord de la feuille.

Les raisins de Cinsault sont grands et forment des grandes grappes. Parfois utilisés pour faire des vins rosés le Cinsault fait aussi des excellents vins rouges.

Mas Coutelou – 5SO and Copains

Autres – Pelletier, L’Oiselet;   La Fontude, Fontitude;     Thierry Navarre, L’Oeillade    Julien Peyras, Gourmandises

C’est parti

En arrivant à Puimisson ce matin je ne m’attendais pas à voir Michel arrive en même temps avec la camionette pleine de cagettes qui sont également pleines des raisins. Jeff aviat décidé que le Muscat est <à point> et, donc, pourquoi attendre jusqu’ à la semaine prochaine?

Parmi nous on était content de voir le bloggeur et prof David Farge et son fils Jules qui a entamé la fermentation traditionellement, par pied. Faut lire le blog de David.

La douzaine de cagettes étaient vite vidées dans la presse et le jus des raisins coulait quelques petites minutes après que ils soient cueillis.

Le premier jus indiquait 11,5° d’alcool, ce qui se transformera jusqu’à 13 – 14° en bouteille. On a fait trois pressions et chacune devenait de plus en plus forte.

Et déjà la fermentation commencait dès que le jus coulait, comme vous pouvez voir dans cette photo au-dessous. Je souhaite d’avoir un moyen de partager les aromes qui perfumaient la cuve et la cave. Et bien-sûr, partager le goût, doux et juteux.

Et donc c’est parti pour les vendanges et, la semaine prochaine, tout va battre plein. Mais tout est prêt et l’équipe est maintenant en bonne forme pour ce qui va arriver, merci à ce petit avant- goût du Muscat.

Countdown

Cettes cagettes ne sont pas apparues pendant un certain temps, mais elles sont un signe certain de ce qui est bientôt à venir. Elles sont, bien sûr, les cagettes vendanges, dans laquelle les raisins sont placés quand ils sont vendangés. Aujourd’hui (le 19 juillet) et les quelques derniers jours ont vu le travail acharné de nettoyage et de la préparation. Je l’ai écrit plus tôt ce mois-ci sur les travaux effectués pour réparer et mettre à jour la cave (voir M. Bricolage au-dessous). La poussière et les débris sont le fruit des travaux et ces dégâts ont dûs être mis en ordre. Alors tout doit être intacte prêt pour le début de la vendange. Tous les vignerons font cela, mais quand vous faites les vins sans le filet de sécurité du soufrage la propreté est encore plus importante.

Et au cas où vous pensez que je tourne tout simplement à prendre des photos et de boire les vins:

Eh bien, il est un moyen de rester au frais sur une journée chaude. Cependant, le travail accompli.

A l’intérieur de la cave les nouvelles cuves doivent être préparées avec de nouveaux équipements, Michel et Julien étaient occupés avec cela.

Jeff était aussi occupé bien sûr, déplaçant en position quelques cuves en fibre et en inox de sorte que lorsque la vendange commencera les raisins peuvent être eux-mêmes déplacés aussi rapidement que possible dans la cuve pour faire leur fermentation.

En effet tout le monde était occupé à l’exception d’un membre de l’équipe qui a décidé que tout cela était peu digne de lui, outre que l’eau n’est pas quelque chose qui fait appel!

La vendange elle-même va commencer la semaine prochaine, probablement lundi ou mardi. Le temps récente a fait plus frais la nuit et cela aide à garder les raisins en bon état, mais ils ne sont pas assez mûrs pour l’instant. Après avoir goûté quelques-uns ces derniers jours le goût devient plus doux et juteux mias les pépins restent encore verts et durs. Les raisins sont en bonne santé et certains, comme la Syrah, se présentent magnifiques.

Comme le travail débutera sous peu, il était une occasion opportune pour célébrer la semaine dernière. Le père et la nièce de Jeff célébraient les anniversaires et un parti très agréable a eu lieu dimanche à Rue de la Pompe. Certaines bouteilles inclus un Mauzac 100% de Robert Plageoles, vin de Gaillac, qui m’a confirmé que Mauzac est le meilleur des raisins blancs dans cette région. (Vois ici). Et deux beaux champagnes de Drappier sans dosage et dans un cas, sans sulfites. Les vins naturels commencent à influencer toutes les régions et quelques grands noms.

Naturellement, les grands moments étaient plus proches de la maison cependant. Beaucoup de grands vins dont des incontournables Coutelou tels que Classe, La Vigne Haute, et Vin Des Amis, mais aussi quelques nouveautés pour moi. Grenache Mise De Printemps était beau, velouté et fruité, une grande réplique à ceux qui disent que le Grenache ne peut pas faire du bon vin sans assemblage. Et il avait les plus beaux arômes. «Snowball» est un vin blanc de la vraie texture et de la profondeur, très long en bouche.

On a fêté jusqu’ à tard dans la nuit et tout s’ estompait un peu, y compris mon appareil photo donc cette photographie est pas l’une des meilleures. Ce fut le premier vin pétillant que Jeff a fait en 2007 et en excellent état, frais, propre et très complète. A ceux qui disent que les vins naturels soient uniquement pour le court terme, c’est la preuve qu’ils racontent des bêtises.

Maintenant, le countdown est vraiment compté pour que les raisins de cette année puissent produire des vins d’une qualité pareille. Ou bien, encore mieux.

M. Bricolage

Beaucoup de changements dans la cave principale au cours des dernières semaines. Le premier a eu lieu il y a un peu de temps lorsque on a divisé l’une des cuves en ciment en deux parties. Cela permettra à Jeff de vinifier séparément un vin supplémentaire et lui offrira plus de flexibilité de décider comment l’utiliser. Du fait qu’ il a augmenté le nombre de parcelles de cépages différentes, surtout des vieux cépages tels que Aramon et Castets, alors ceux-ci doivent être vinifiés avec d’autres raisins ou séparément. Plus de cuves va ajouter plus de choix.

La cave principale est un bâtiment merveilleux avec sa taille et son histoire de vinification Coutelou. Le toit a toujours été une joie à regarder en raison de la magnifique charpente et ses voûtes. Malheureusement, après cinq générations de vignerons, le toit avait des problèmes. Il fallait changer et réparer cette structure après plusieurs décennies, du bois et des tuiles. Tant pis pour Jeff, une dépense importante à prendre en compte.

Alors pendant que les travaux progressaientJeff a saisi l’occasion d’améliorer d’autres parties de la cave, telles que de nouveaux prises électriques, une nouvelle vidange, mais également de nouveaux équipements pour mieux circuler l’air dans les parties les plus élevées de la cave où la chaleur peut collecter.

Tout cela signifie un meilleur contrôle, de meilleures conditions pour la vinification et, je suis sûr, même de meilleurs vins. Pour payer tous les travaux! Le processus de nettoyage a déjà commencé et va accélerer la semaine prochaine puisque la vendange est maintenant à quelques jours seulement. Tout doit être propre.

Cadeau d’adieu de juillet

Toutes les photos faites le 2 août sauf indications contraires.

Les dernières pluies qui sont tombées sur Margon, c’étaient le 12 juin et les vignes de la région, bien que généralement en forme, ont commencé à démontrer des signes de fatigue et de stress thermique; des feuilles enroulées sur elles-mêmes, un jaunissement, une légère dessèchement.

Quelques gouttes sont tombées le 25 Juillet, mais les cieux avaient été très sombres et avaient promis beaucoup plus, il était presque cruelle de recevoir cettes gouttes, taquinantes de ce que l’on aurait pu attendre. Cependant, le 31 Juillet il y avait environ 10mm de la pluie à Puimisson. Une pluie suffisante de nourrir les vignes et d’arrêter le processus de séchage. Mais pas assez bien sûr après des semaines de manque d’humidité et un peu plus de pluie dans les prochaines semaines serait très bien accueilli pour gonfler et les raisins et la récolte. Les vignes déploient maintenant leur énergie pour mûrir leur fruits plutôt que de cultiver leur végétation, mais ils ont besoin des nutriments pour le faire.

Alors, comment les vignes avaient répondu à la pluie qui est tombée? Eh bien, une visite le dimanche (le 2 Août) a démontré que les vignobles de Mas Coutelou soient en bonne santé, une belle récolte est maintenant prévue bien que des pluies supplémentaires y seraient la bienvenue.

Segrairals, le plus grand des vignobles, contenait des raisins sains de Cinsault, de Syrah et de Grenache avec aucun signe ni de stress ni de maladie. Comme le vignoble qui fournit les cuvées Classe, 7, rue de la Pompe et 5SO ce sont des bonnes nouvelles, car elles sont quelques-unes des <best sellers>.

Puis visite à Rome, mon vignoble préféré. Les gobelets en pleine forme, beaucoup de raisins des cépages blancs et de Cinsault. Il y avait un peu de mildiou à l’entrée, mais minime, aucune cause d’inquiétude. Pourrait-il y produire une cuvée de Copains en 2015? Jeff m’a dit qu’ il n’a pas encore fait des décisions, la prudence prévaut et il va attendre de voir ce que la récolte lui donne avant qu’il fasse des choix définitifs sur la façon d’utiliser les raisins et les vins qui en résultent.

Sainte Suzanne (Metaierie) a souffert de la coulure en mai avec les vents forts qui ont endommagé certains des fleurs sur les vignes, ce qui réduira un peu les rendements. Cependant, les raisins y poussent bien, ce qui aurait été un problème ressemble maintenant une image beaucoup plus positive, les bonnes nouvelles pour les fans de Vin Des Amis.

La seule parcelle qui démontrait le stress, c’était Peilhan, Il y avait un nombre de surgreffages et de la replantation au printemps et la sécheresse a causé des problèmes pour cettes vignes. Il y avait aussi de l’oïdium dans cette parcelle, la seule attaquée par cette maladie. Pourtant, parmi ces problèmes il y a plein de raisins sains, certain il va falloir vendanger et trier soigneusement mais il va produire du bon vin.

La Garrigue fleurissait, les cépages blancs tels que les Muscats sont gonflés et manifestent de belles nuances dorées.

La Syrah est bien avancée, une couleur pourpre foncée à travers les grappes entières, néanmoins les pépins trahissent un peu d’immaturité, de goût et de couleur verts et sèveux. Un peu plus de temps et de la patience va payer des dividendes. Comme le plus grand fan de La Vigne Haute, je me croise les doigts.

Le Grenache à La Garrigue, malgré plein sud, est un peu plus tardive dans la couleur mais va arriver à maturité et les raisins sont très sains.

En fait, malgré les risques de maladie plus tôt dans l’année Jeff a pu utiliser des traitements minimaux en 2015. On peut attenuer l‘oïdium et le mildiou par l’utilisation du soufre et du cuivre. Beaucoup de vignerons utilisent <la Bordelaise>, mélange de cuivre, soufre et de la chaux éteinte. Celle ci est d’une couleur bleuâtre lorsqu’ elle est pulvérisée par des vignerons conventionnels et biologiques et elle est souvent vue sur les feuilles de vignes. Les vignerons conventionels pourraient également utiliser des fongicides chimiques.

Certains voisins ont également irrigué leurs vignes et une conséquence alarmante c’est le changement du sol et son pH puisque le carbonate de calcium dans l’eau se montre dans le sol, vous pouvez le voir dans les parties blanches de la terre dans cette photo du 22 Juillet.

L’irrigation est également à l’origine des vignes qui croissent rapidement avec des troncs maigres comme on le voit ci-dessous. Je me hâte d’ajouter qu’ il y a beaucoup de producteurs conventionnels attentifs a la santé de leurs vignes et de leurs sols et qui seraient horrifiés par des telles pratiques.

En tant que fier membre d’Ecocert, statut biologique, et comme vigneron en vin naturel Jeff doit utiliser uniquement des produits naturels. Des tisanes de plantes qui combattent la moisissure tels que la prêle, la fougère et les orties peuvent être pulvérisés et ce sont la base de traitements biodynamiques. Cependant, les deux armes principales dans l’arsenal des producteurs biologiques soient le cuivre et le soufre, à la fois des produits naturels.

Le cuivre est utilisé contre le mildiou, mais il est une substance nocive pour les sols et tue la vie là-dedans s’il est utilisé en grandes quantités. Les producteurs biologiques sont limités à 30 kg par hectare sur une période de 5 ans, ce qui permet d’utiliser plus au cours des années avec le mildiou, mais seulement si on l’utilise moins dans les autres années. En fait Jeff a utilisé seulement 200g par hectare en 2015 et, après des années d’utilisation bien en dessous de la moyenne, son utilisation de cuivre est sur une tendance baissière majeure. Il est réticent et très prudent dans l’utilisation du cuivre comme il est conscient de son danger pour les sols, et le mildiou n’a pas été une grosse menace cette année.

De même Jeff a utilisé du soufre sous forme mouillable à des doses bien en desous du niveau homologué, trois traitements au cours de la saison de croissance. En outre une dose de poudre de soufre a été pulvérisée lorsque le risque d’oïdium était élevée (en mai) et une seconde pulvérisation à Peilhan uniquement, le vignoble attaqué par l’oïdium. Contrairement aux vignerons voisins qui ont pulvérisé tous les 10 jours, y compris après la fermeture des grappes, (donc environ une douzaine de traitements).

Donc le cadeau d’adieu de Juillet de 10mm de pluie était vraiment la bienvenue, On voudrait que l’Août puisse suivre l’exemple en offrant un peu de pluie bientôt. Trop proche de la vendange la pluie est mauvaise puisque cela diluerait le jus plutôt que d’aider les raisins d’atteindre une bonne taille. Pour l’instant tout semble prometteur, espérons que la nature accomplit son bon. Il y a un vieux dicton que Juin fait le vin mais Août fait le moût, à savoir le caractère du vin avec sa couleur, sa levure et sa saveur. Avec 2 ou 3 semaines jusqu’ au début de la vendange, il est un moment excitant et nerveux, attendant de voir ce que sera ce caractère de 2015.

La véraison, la sécheresse et des autres questions

On parle beaucoup de la météo dans Le Languedoc pour l’instant, apparemment, il n’est pas uniquement un sujet pour nous anglais. Pas de pluie depuis le 12 Juin, des températures très élevées, 39C pendant un jour la semaine dernière. Des incendies ont brûlés dans la garrigue, dans quelques vignes et même dans des villes, y compris notre village voisin de Roujan. Le résultat de la sécheresse est évidente, des fissures dans le sol, par exemple, la photo ci-dessous dans l’un des vignobles de Jeff.

Certains des vignerons de la région ont irrigué leurs vignes et une empreinte évidente aussi. Si vous regardez les photos ci-dessous, vous verrez des traces blanches dans le sol. Ceci est du carbonate de calcium qui est un produit de l’eau importée pour irriguer les vignes. En d’autres termes l’irrigation est en train de changer la nature du sol lui-même.

Les vignes elles-mêmes sont extrêmement résistantes et fortes, même face à l’absence d’eau. Cet été a rien d’inhabituel pour le Languedoc, mais il se fonde sur une année assez sèche en 2014 aussi. L’enroulement des feuilles des vignes est un signe de stresse.

D’autres problèmes se montrent. L’esca est une maladie virulente de bois qui est une menace majeure pour les vignobles de France, Elle progresse comme un cancer à l’intérieur du bois. Elle émerge soudainement en touchant les feuilles à coloriser et en provoquant les raisins à se ratatiner et à tomber.

Certains ont lié sa propagation avec un printemps pluvieux et des températures estivales plus élevées, comme 2015. Il n’y a pas de remède, il a été auparavant traitée avec de l’arsenic, mais ce qui a été interdit, bien sûr. On pense que 10 – 20% des vignes françaises pourraient être infectées par le champignon, elles doivent être remplacées et, malheureusement, elles prennent le temps pour se développer et ne produisent pas de la même qualité que les vignes âgées l’auraient fait.

Un problème récurrent est le vers de la grappe. Ce sont les larves de papillons et ils poussent dans cocons entre les grappes de raisin, laissant un filament blanc comme preuve de leur résidence. Ils percent les peaux de certains raisins ce qui oblige à les ruiner.

Faut faire une taille des raisins piqués.

Les chauves-souris et des autres prédateurs mangent ces insectes raison pour laquelle Jeff, entre autres, encourage les chauves-souris de vivre près de ses vignes en mettant en place des abris de chauve-souris et en encourageant des plantes, des arbres, etc. autour et parmi leurs vignobles.

La principale préoccupation c’est que le manque d’eau permettra de réduire les rendements, la pluie contribuerait à gonfler les raisins et à produire plus de vin. Certaines pluies étaient prévues le 22 Juillet, mais à Puimisson et de nombreux autres domaines, aucune est arrivée.

Pas toutes les mauvaises nouvelles. Les vignes sont résistantes et la gestion prudente des sols, à la différence des vignes irriguées ci-dessus, signifie que leurs racines plongent profondément dans le sol pour chercher de l’eau. Les vignes qui souffrent un peu et qui doivent lutter produisent des vins plus intéressants. Espérons que ce soit le cas en 2015.

La diversité dans les vignes du Mas Coutelou continue. À moins de 10 mètres de la fissure dans le sol photographiée au-dessus on a découvert ces oeufs de perdrix qui avait éclos récemment.

Dans la cave des travaux ont commencé à remplacer le toit qui fuit, un toit qui est construit sur une charpente des centaines d’années d’âge. Il est beau ce toit et, heureusement, les poutres ont été sauvées, la plupart des tuiles seront recyclés. Je vais en écrire plus sur les changements dans la cave que les préparatifs pour la vendange commencent.

Et enfin la véraison est en plein essor. Le changement de couleur des raisins rouges est l’un des événements clés de leur développement comme ils approchent de la maturité. Cela marque le changement dans la croissance des baies, ils produisent maintenant des sucres dans le raisin plutôt que de se concentrer simplement sur la croissance et de la production de l’acidité. Il est certainement l’un des changements les plus marquants dans les raisins.

La véraison et sa hausse des niveaux des sucres attire aussi plus d’animaux pour les manger, les oiseaux, les insectes, etc. Problèmes, problèmes partout. Qui serait vigneron?

Deux bêtes aiment bien passer du temps dans les vignes! Moi j’adore de regarder leur développement.

Plus important encore que moi, Icare aime être au sein de la saleté et dans cette chaleur il adore l’ombrage des vignes.

Si juillet est beau…

Si juillet est beau, prépare les tonneaux!

Après 3 semaines au Royaume-Uni je tenais à voir comment les vignes avaient développé dans l’intervalle. Je savais qu’il y avait eu une véritable canicule avec des températures vers 38C tous les jours (même le Royaume-Uni était chaud pendant quelques jours!) Mais il y avait peu de signes de stress dans les vignes, elles sont vertes, volumineuses et portant des belles grappes . En effet, les raisins sont maintenant à environ 50% de leur volume final et les grappes se ferment avec les baies qui se touchent. Les dernières estimations de Jeff pour la vendange ce sont qu’ elle va commencer vers le 23 Août, un millésime assez typique à cet égard.

Je ne remarque que Jeff avait été occupé avec un autre labour. Ceci est en partie la conséquence de la sécheresse. Les fleurs et les autres plantes parmi les vignes sont en concurrence avec elles pour les ressources comme l’eau et quand il est aussi sec que 2015 (suite à une annéé généralement sèche en 2014) les vignes deviendraient trop stressées, de façon qu’ il l’a jugé prudent de labourer.

L’oïdium est encore présent dans les dernières quelques semaines et, en effet, pour une grande partie de cette saison de croissance. Par conséquent, on a pulvérisé de soufre et, heureusement, l’oïdium est sous contrôle.

Le principal changement dans les vignes, c’ était l’aoûtement. C’est la phase où les sarments des vignes commencent à durcir et à se transformer vers le bois, l’aoûtement. Les sarments prennent une couleur bruns rougeâtres comme on peut le voir sur la photo ci-dessous. Les pépins de raisins sont maintenant ferme.

Une vigne peut effectivement nourrir et soutenir entre 100 et 200 raisins. Elle produit plus en cas d’ endommages et, donc, de nombreux vignerons seront dans les vignes en exerçant une vendange en vert, l’éclaircissage, où ils lui ont coupé les feuilles, les sarments et les grappes de sorte que le nombre de raisins est limité pour aider la vigne à assurer un développement optimal. Normalement, on ferait ça sur le côté de la vigne qui est moins exposée au soleil que le feuillage est nécessaire sur le côté plus exposé pour protéger les raisins de trop de soleil direct.

Ironiquement ce processus n’a pas été nécessaire chez Mas Coutelou jusqu’ici en raison des dommages de coulure. (Voir post précédent ici). Cela a réduit le nombre de raisins qui se sont développées d’environ 20% dans certains vignobles, de sorte que la récolte en vert n’ est pas nécessaire. Il y aura toujours de plus faibles quantités de raisins cueillis cette année, la coulure amène des mauvaises nouvelles pour la taille de production cette année et certaines cuvées seront absentes.

Globalement, toutefois, les vignes sont en bonne santé et elles se préparent à les phases finales de leur cycle de croissance annuelle. La pluie serait la bienvenue, ce qui réduirait le risque de stress et d’aider également les raisins à gonfler et à produire plus. On n’a même pas apporté de la pluie de nôtre retour de l’Angleterre! Peut-être que les fêtes du 14 juillet apporteront de l’eau.

Le vin et moi, la route vers Le Languedoc

Je réfléchissais sur deux blogs autour du vin que je lisais récemment (Frankie Cook et David Crossley) Indépendamment ils écrivaient sur la façon dont nous sommes arrivés dans le vin et comment, au fil des ans, nos goûts ont changé.

J’étais élevé dans une petite ville, Crook, dans le <département> deDurham. Ma famille était teetotalistes, abstinents de l’alcool. Cela signifiait que l’alcool avait aucun impact sur ma vie pendant de nombreuses années, le pub n’était pas partie de la vie. Le vin était un concept étranger, quelque chose que buvaient les gens chics et les étrangers. Même pendant mes ans à l’Université de Liverpool, je buvais de la bière, mais jamais de vin. Que je devrais révéler d’être fan de courses hippiques avec une passion pour le vin peut être vu comme quelque chose d’une réaction à cette éducation, mais il faut dire que mon enfance et ma jeunesse ont été merveilleux et je ne changerais rien à leur sujet.

Donc, ce fut un voyage scolaire qui a enflammé mon intérêt pour le vin. Comme un prof, pas un élève! On m’a demandé d’accompagner une visite à la vallée du Rhin en Allemagne en 1982. L’hôtel où nous avons séjourné était grande et ancienne, au centre de Bacharach, non loin de Rüdesheim. Le propriétaire de l’hôtel était un hôte très sociable et généreux et chaque soir, il nous offrirait du vin pour accompagner notre repas et après il nous enseignerait sur les vins locaux et comment ils pourraient varier, sec ou de plus en plus doux selon le terroir et le vigneron. (Je m’ hâte d’enregistrer que deux profs s’absteniraient pour surveiller les enfants). Eh bien son enseignement, une révélation! Jusqu’à ce point là je considerais que le vin est en deux types, rouge et blanc tout comme il y avait des différentes saveurs de boissons non alcoolisées telles que le cola, limonade, etc. Notre hôte a ouvert un tout nouveau monde de la façon dont les vins peuvent varier tellement même dans le même village ou millésime sans penser à des autres régions. Comment je souhaite que je pourrais me rappeler le nom de ce gentil allemand, il m’a mis sur la route qui donne lieu au Languedoc en 2015.

De l’Allemagne à l’Australie. Dans les années 80 la Grande-Bretagne a connu un boom de l’intérêt sur le vin en Grande-Bretagne, encouragé par la télévision, des journaux et des livres. Mes guides choisis étaient Oz Clarke et Hugh Johnson, différents dans l’approche mais compétents et avec une grande capacité à communiquer leur enthousiasme et de me former et de m’informer avec leurs mots. Dans le même temps l’arrivée des vins du Nouveau Monde, en particulier de l’Australie, loués par Oz, et les vins ont élargi mes goûts du Riesling allemand, bien que cela reste mon vin blanc préféré je dois le dire. Des bouteilles de Shiraz puissant, de Chardonnay coloré et de Cabernet tout en cassis elles étaient à l’ordre du jour. <Wyndhams Bin 222 et 444>, <Penfolds Bin 128 et 389>, alors pas cher! Des quantités massives de chêne (souvent à partir de copeaux de bois ajoutés à la barrique) qui, aujourd’hui, me feraient frémir et sourciller.

En plus il coulait les sauvignons blancs qui commençaient à arriver à partir de la Nouvelle-Zélande, les fruits tropicaux, l’herbe coupée et les arômes de pipi de chat. <Cloudy Bay Sauvignon Blanc> était la bouteille de trouver, en effet elle a été rationnée. Et des voyages à Oddbins, le plus dynamique des marchands de vin, qui a offert <Penfolds Grange Hermitage> pour environ €28 (maintenant plus de €280), pourquoi je n’ai pas acheté le tout?

Et puis en route des <Antipodes> à la France. Vers le milieu des années 80, je suis devenu vacancier régulier en France, profitant des vacances scolaires estivales. La Loire, elle est la première région visitée et les vins de Vouvray. Les vins secs du Chenin Blanc tout en pomme et agrume mais qui pourraient se transformer, comme par magie, en moelleux, sucré et savoureux dans les mains de vignerons tels que Huet, Foreau et Fouquet.

Mon premier salon du vin c’était dans la troglodyte Cave Madeleine le 15 Août. Je supposais que on doit boire, plutôt que de cracher, les vins et j’ai roulé joyeusement dans la rue vers le logement. Puis des vacances en Bourgogne, Alsace, Beaujolais, dans la Vallée du Rhône, à Bordeaux et au Jura. Certains étaient plus accueillants vers les amateurs de vin que d’autres. La bienvenue chaleureuse des viticulteurs, comme Martin Schaetzel à Ammerschwihr, qui ont ouvert des bouteilles généreusement. J’ai rencontré des gens adorables, dont la passion pour leur travail et leurs vins a été librement partagée avec les visiteurs. Louis Champagnon à Chénas a toujours été un homme qui vous a accueilli avec un sourire, de la nourriture, une blague et une grande modestie.

La vigneronne au village d’Échezeaux qui partageait ses Grands Crus, tout en tant qu’ un jeune prof, je ne pourrais pas les acheter (malheureusement je ne pourrais pas encore 25 ans plus tard!). Malheureusement, Bordeaux était différent, la plupart des producteurs ont gardé leurs portes bien fermés, même si j’ aimais toujours les vins. Je goûtais des Grands Vins tels que Haut-Brion chez des généreux marchands tels que <Hungerford Wines>. J’ai acheté en primeur en 1990 et j’ai frappé de la chance avec un grand millésime et des vins de La Lagune et d’Angludet à un peu plus de €140 la douzaine.

Mes expériences ont élargies, plus de dégustations, plus des vins du monde entier, mais surtout de la France. En tant que professeur, mon budget était toujours limité et je cherchais mes vins des marchands Oddbins, The Wine Society et des supermarchés pour découvrir de bons vins. De plus, je suis devenu plus audacieux en frappant à les portes des grands, une visite remarquable chez Didier Daguenau et ses vins merveilleux de Pouilly Fumé, par exemple. En Allemagne aussi on m’a offert des vins Trockenbeerenauslese et j’ai même appris à le prononcer.

Quelques angles morts restaient cependant, l’Italie et l’Espagne en particulier, au grand dégoût de mon beau frère hispanophile. La Californie, un autre angle mort, même si une visite aux Etats-Unis (Dakota du Sud et Seattle) m’a démontré que des bons vins soient abondants là, et, mon Dieu, les vins de glace au Canada! Superbes. Et une visite en Sicile en 2014 m’ a convaincu de la grandeur des vins.

Eh bien, 30 ans d’expériences en buvant du vin ont apporté des joies et des déceptions, de bonnes affaires et d’ arnaques. Des bouteilles memorables, les bonnes et les bouchonnées, toute une caisse chère de Chablis Grand Cru, c’était vraiment meorable. Une centaine de bouteilles stockées s’est transformée en cinq cents. Et puis un jour je me suis rendu compte qie je vieillie, quand vais-je les boire? Pourquoi acheter des bouteilles en primeur qui ne seraient pas à l’apogée jusqu’à ce que je suis trop faible pour les boire si je suis toujours là!

Premiers balbutiements plus au sud de la France dans la dernière décennie. Le Languedoc, sacrée région. Rosemary George était mon guide à travers son livre et son blog pour découvrir les vins de la région, des vins de beau rapport qualité prix. Des vins qui offraient le plaisir, mais aussi, la complexité et la qualité. Une visite fortuite à Puimisson et chez Mas Coutelou car celui-ci était le domaine dont Rosemary a écrit quand je passais une vacance dans la région. Je m’attendais à passer une visite d’une demie heure, ce qui est devenue trois heures et demie. Et même après avoir visité a des centaines de vignobles et des caves j’étais sidéré. Des vignobles sans produits chimiques, des vins sans soufre, un solera! À Puimisson ?? Avant tout, un homme passionné et généreux, un ami, également un grand vigneron. Et un enseignant sur les vignes et la vinification qui a encouragé mon intérêt et a approfondi ma compréhension et qui a accepté d’être l’objet d’un blog. Le Vin Des Amis, c’est vrai. Retraité, la chance de passer une année, voire plus, dans cette région fabuleuse. Apprendre, vivre.

Santé

Le goût et l’art

L’amour de la beauté, c’est le goût. La création de la beauté, c’est l’art.

(Ralph Waldo Emmerson)

Ces derniers mois, je suis honoré d’être invité à prendre part à un certain nombre de dégustations de vins. Généralement ce sont des dégustations où les producteurs présentent certains de leurs cuvées et les dégustateurs choisissent les stands qu’ils voudraient visiter. Il est bon de discuter avec le vigneron pour savoir plus de leur façon de travailler et certains précisions sur leurs vins. Bien sûr, il y a des inconvénients, si on ne l’aime pas le vin, alors il faut choisir comment réagir. Je l’ai vu certaines personnes qui tout simplement abandonne à pied, sans commentaire, mais personnellement, j’ai tendance à être diplomatique et à prononcer des déclarations insipides tels que “Intéressant”. Sinon, je peux poser des questions pour éviter de faire un commentaire avant de remercier le producteur et de progresser.

Je suis toujours conscient de combien je l’ai bu à de tels événements et je pense qu’il est important de se rappeler que le vin soit une boisson alcoolisée avec des conséquences. Lors d’une manifestation récente à St Saturnin je dégustais autour de 60 vins, crachant bien entendu. Celle là a été une dégustation payée et ainsi que le verre, les organisateurs ont fourni un sac qui comprenait un alcotest. Je décidai de l’ essayer après la dégustation et j’ étais surpris de voir qu’il mesurait environ la moitié seulement de la limite de l’alcool au volant de 50 mg par 100 millilitres. Non pas que je me suis mis au volant, je me hâte d’ajouter. Même cracher le vin après la dégustation, on absorbe de l’alcool dans le corps. Je l’avais prévu pour produire un relevé de l’alcotest plus élevé mais je ne veux pas conduire, même avec ce montant.

Lors des autres salons j’ai dégusté beaucoup plus de vins, jusqu’à 450 dans une seule journée à Millésime Bio en Janvier (où j’ai voyagé sur le tram pour revenir à l’hôtel). Beaucoup de gens me demandent comment je peux déguster les vins correctement même après un quart de ce nombre? Dans les années passées, j’ai assisté à des grandes dégustations, à Londres et à Edimbourg par exemple, et je me souviens de la fatigue de palais. J’ai essayé des stratégies telles que déguster les blancs d’abord, puis les vins mousseux pour rafraîchir et enfin, les rouges. Néanmoins j’ai souvent découvert que je me suis vite fatigué des rouges même après des courtes pauses.

Ces jours-ci je suis devenu plus habitués à les grandes dégustations et mon palais est plus qualifié. Je ne peux pas nier que ma capacité de dégustation sera diminué, mais je ne me sens en mesure d’évaluer les vins effectivement pendant plus longtemps que ce que je faisais.

Un autre problème qui affecte cette capacité c’est celle de s’y habituer à certains styles de vin. La dégustation d’un grand nombre de vins rouges du Languedoc par exemple, je commence à attendre à certaines saveurs et, ainsi, de les chercher plutôt que de traiter chaque vin sur ses propres mérites. En effet, si un autre type de vin est ensuite présenté, par exemple, un vin doux, le changement est souvent très bien accueilli et donc le risque est de lui donner plus de crédits que peut-être qu’il mérite.

On m’a aussi demandé de goûter quelques séries de vins pour le Guide Hachette, une expérience agréable et vivement un honneur. Ces dégustations sont effectuées en aveugle, les vins enveloppés dans des couvertures afin que les dégustateurs ne puissent pas voir le nom du producteur pour éviter les conflits d’intérêts ou de la partialité. Divisé en groupes de quatre,nous avons comparé les notes après avoir écrit beaucoup sur l’apparence, les arômes et le goût ainsi que des pensées sur les alliances mets et vins de même qu’ un jugement global et une marque sur 5. Heureusement les dégustateurs étaient généralement assez cohérents dans leur évaluation de la vins, la formation et l’expérience des jurés venaient au premier plan. Je suis soulagé que mes notes étaient en ligne aussi! Même alors, le fait que le millésime et le cépage ont été fournis , donc un certain niveau d’attente et de préjugé est en preuve. Mais dans l’ensemble je me suis senti raisonnablement confiant que le marquage était juste.

Puis le mois dernier, on m’a demandé de juger à un concours pour Sudvinbio, vins organiques du Languedoc. J’étais partie d’ un jury responsable de vieux millésimes de vins rouges du Languedoc. Là encore, le mélange de vigneron, œnologue, journaliste, sommelier et blogueur (moi!) étaient assez bien d’accord. Trois vins se démarquent du reste et méritaient la reconnaissance. Cependant, on nous avait demandé d’attribuer 4 médailles, ce que je trouve un peu bizarre. Comment décider à l’avance la nombre de médailles qui méritaient d’être attribués? En fin de compte un 4ème vin a été médaillé, mais ce fut beaucoup plus disputée. Quelques uns le trouvaient à leur goût, d’autres (dont moi) ne l’ ont pas aimé.

La dégustation est une expérience personnelle. J’aime un vin, vous ne l’aimez pas et vice versa. C’est comme l’art, la musique. L’ expérience, la formation, de la dégustation du vin nous aide à apprécier et, faute d’un meilleur mot, juger des vins. Nous arrivons avec des idées préconçues à la dégustation, par exemple, je sais que je trouve problématique le Merlot et, surtout, le Cabernet Franc.

Il y a toutes sortes de facteurs psychologiques et physiologiques qui affectent notre capacité de goûter, de la température à l’humeur au modèle des papilles. Le livre de Jamie Goode «Wine Science›› contient un chapitre fascinant sur la psychologie de la dégustation, en soulignant les études de Read Montague au Texas par exemple, qui démontre comment nos préjugés peuvent affecter notre goût.

Tout ce que je peux faire c’est d’accumuler plus d’expérience, d’essayer d’être conscient de mes propres préjugés et d’être honnête au sujet de mes évaluations. Que ce sont des jugements d’un moment dans la vie d’un vin et que c’est mon goût. Il est cependant, une banque de données très agréable à créer. Merci à tous ceux qui m’aident!

Clos Fantine – J’avais révé

J‘ai visité à des centaines de vignobles au fil des ans, mais très peu ont suscité le même enthousiasme et l’admiration que ceux du Clos Fantine, gérés par la famille Andrieu, les deux soeurs Corine, Carole et leur frère, Olivier. Avec un coup de main de leur importateur de New York Camille Rivière, qui importe également des vins Mas Coutelou, Corine m’a invité de visiter le 21 mai et je suis retourné le 11 Juin.

Clos Fantine est constitué d’environ 30 ha de vignes autour de leur base à La Liquière, dans les hauteurs de Faugères. Le sol est en schiste, Corine m’a expliqué de 3 types, gris, bleu et rose. Ce sol schisteux, il est difficile pour les vignes à envoyer leurs racines dans la roche forme des couches horizontales. Donc les vignes doivent rechercher les fissures et les défauts pour que leurs racines puissent pénétrer que la couche arable est maigre. Cela accentue sans aucun doute sur les qualités de fraîcheur et d’énergie qui marquent tant des meilleurs vins de Faugères et certainement ceux de Clos Fantine. Corine m a décrit qu’ils ne cherchent pas à lutter contre cette acidité naturelle mais qu’ ils travaillent avec la nature, une philosophie qui est fondamentale pour tout ce qui concerne le domaine. C’est la nature qui prévale, la famille Andrieu la guide et la soutient.

Les trois ont pris en main la gestion du Clos Fantine de leur père en 1997 et ils ont continué à travailler classiquement jusqu’en 2000 quand ils ont commencé à utiliser les levures sauvages de leur terroir. Puis, en 2004, plus confiants de leurs vignes et d’eux-mêmes et de leur des idées et des croyances, ils se sont arrêtés d’ajouter aucunes sulfites. Il ne s’agissait pas de la mode ni des caprices de leur part, mais de leurs convictions. Corine a suivi la formation d’oenologue, elle est qualifiée et elle lit largement autour de la viticulture et de l’agronomie. Elle utilise sa tradition scientifique pour guider sa vinification ainsi que la philosophie de la nature qu’elle partage avec toute la famille. Comme elle me dit, “Vous avez 3 principes de base; l’utilisation de la science, la foi en ce que vous faites et de l’art dans la création du vin “.

Alors que nous roulions dans les vignobles avec leur cadre magnifique il y avait un vrai sentiment de bien-être. Nous avons rencontré avec Olivier qui était en pleine action dans une parcelle en coupant l’herbe entre les vignes. On ne laboure le sol car ils estiment que cela perturbe l’équilibre de celui-ci, et que le soleil chaud du Languedoc et ses vents forts séchent trop le sol s‘il est labouré, entraînant l’érosion des terres végétales déjà maigres. La chaleur et les coups de soleil ne manquent pas dans la région, par contre on manque de l’eau et en ne labourant la famille contribuent également à préserver l’eau dans le sol. L’herbe, les fleurs et les autres plantes poussent naturellement et quand l’herbe est entièrement développé et commence à semer qu’ils la coupent pour ajouter de la matière organique aux sols et des semences pour l’année suivante.

L’herbe fournit aussi un abri pour les insectes et les araignées qui à son tour vont aider les vignes en attaquant les parasites de raisin tels que ver de la grappe. Ce sont des vignes vivantes, point illustré par la découverte dans cette parcelle de deux nids de perdrix, chacune rempli d’œufs, à la base de la vigne.

Corine a parlé de comment ils pensent la terre comme si elle est entre 3 étapes, les terres prairies, la garrigue et la forêt. Ils cherchent à maintenir leurs vignes juste avant la deuxième étape, de sorte que les vignes soient obligés de travailler un peu pour concourir avec la flore et la faune sans être trop stressées. Olivier a également parlé de créer une bonne qualité d’air autour des vignes, par exemple, en permettant à l’air de circuler librement autour des vignes de garder la maladie à distance et en utilisant aussi les fleurs et l’herbe.

La maladie, bien sûr, ménace toujours au domaine malgré leur travail acharné pour le minimiser. Cela est vrai de tous les vignobles. Le mildiou avait frappé ce printemps, rien de trop grave, mais un rappel que la nature peut aussi être cruelle. Les traitements naturels à leur disposition comprennent l’utilisation du soufre et du cuivre ce qui avait été utilisé pour la première fois dans quelques années. Toutefois, les vignes ne sont pas en danger, le mildiou avait été contenu.

Toutes les vignes sont en gobelet, au ras du sol. Corine a décrit comment ils ont récemment acheté une parcelle de vignes et que leur première action avait été de retirer le palissage, les piquets et les fils utilisés pour former les vignes. Les vignes se sont relâchées comme si elles soupiraient, dans les mots de Corine, <comme une femme de l’époque victorienne libérée de ses corsets>. Gobelet, c’est la méthode traditionnelle de la culture de la vigne dans le Languedoc. Les petites vignes ont beaucoup de feuillage pour abriter les raisins des coups de soleil, mais aussi ellles offrent l’espace pour permettre à l’air de ventiler à l’intérieur pour arrêter l’humidité et défendre la vigne contre les maladies. Les vignes en gobelets ont donné l’air d’un vignoble qui aurait pu être de toute période de ces derniers siècles, sans âge.

Corine a beaucoup utilisé le mot «énergie» pendant ma visite. Elle faisait allusion à l’energie des sols et des vignes. L’enrichissement du sol et de la vigne est à canaliser l’énergie de la nature dans les vignes et, finalement, dans les raisins et dans les vins du fait de leur gestion des sols et de l’air. Cependant, l’énergie décrit également le travail de Corine, Olivier et Carole. Ils sont implacables dans leur quête d’améliorer les vignobles et les vins.

Ils lisent largement, par exemple Corine est un admirateur de Jean Marie Pelt et ses écritures sur les plantes et sur la nature. Elle cite de la science, de l’histoire et de la nature facilement et compare ses vins à d’autres dans la région, mais aussi aux vins et à les pratiques viticoles du reste de la France et à l’étranger. Corine cherche à apprendre de ceux-ci et nous avons parlé de la viticulture en Australie et au Chili, comme il y a des petites choses qui pourraient aider peut-être à améliorer vins, “Nous ne pourrons jamais être parfait, mais nous pouvons essayer d’être le meilleur possible.” Cette soif de l’éducation et du monde extérieur est plus répandue que la plupart des autres viticulteurs que j’ai eu l’occasion de rencontrer.

Au début de cet article je l’ai mentionné que je me sentais très bien et à l’aise dans les vignobles de Clos Fantine. L’emplacement, un peu sauvage, le bien-être et la philosophie de la famille Andrieu – tout déteint sur moi aussi.

À ce point là un camion est arrivé pour exporter des vins à la Belgique. Comme le domaine est au bout d’une route étroite Corine devait déplacer les vins par Fenwick au village. Je suis effectivement très heureux car il m’a donné l’occasion de revenir deux semaines plus tard pour visiter les caves et déguster les vins.

Durant qu’ un orage éclata sur La Liquière le 11 Juin, il était un contexte dramatique pour mon retour au domaine. La cave a été conçue, en2000, pour permettre aux raisins mis en cuve par gravité plutôt que de pompage après une vendange à la main en petites cagettes. On a dégusté des vins vinifiés séparement, soit un cépage, une cuve. Corine n’utilise pas de pigeage ni de remontage dans les cuves, ce qui était de nouveau pour moi, les vins sont vraiment naturels. Le temps se refroidit en automne et en hiver, les portes de lacave sont ouvertes pour permettre à les températures de se baisser et donc la fermentation s’arrête naturellement. Celles-ci reprennent au printemps que les températures augmentent à nouveau. Le résultat est une macération douce, longue et frais. On intervient aussi peu que possible.

Et les résultats …

Eh bien nous avons goûté le Carignan, le Syrah, le Grenache, et le Mourvèdre directement des cuves et chacun était clair, direct, minérale et tellement frais avec des fruits qui chantent dans le verre. Ils étaient également classiques dans la typicité de cépage, il était relativement facile d’identifier chacun. Ils étaient excellents, tout comme un Terret, en direct de la barrique dans laquelle il est élevé. La barrique contient du Terret de plusieurs millésimes, quasiment un système de solera. Un vin complexe, long, minérale, rafraîchissant et intéressant avec ses notes oxydatives, qui enrichissent le vin.

Nous avons également dégusté des bouteilles. Le Terret, <Valcabrières>, était un délice, une grande profondeur de saveurs, des agrumes rafraîchissants et des fruits blancs tels que des arômes de poire. Long en bouche, il était délicieux. Récemment mis en bouteille, il était déjà très bon, mais permettra d’améliorer à mesure du temps en bouteille. <Lanterne Rouge> est un assemblage d’Aramon et de Cinsault, des cépages traditionellement languedociens et un vin que je l’ai décrit quelques fois car il est un vin favori pour moi avec son nez très fruité et direct, un avant-goût trompeusement léger qui devient plus complexe dans la bouche. Clos Fantine <Tradition> est principalement de Carignan et de Grenache avec une profondeur de saveurs de fruits noirs et une grande complexité, croquant et, une finition rafraîchissante. Il est un vin typiquement <Languedoc>, mais avec une vivacité extra. Et, enfin, <Cuvée Courtiol> est assemblé des meilleurs raisins du millésime. Mûr, riche et délicieux avec une belle longueur et des tanins souples qui se marieront dans le vin en vieillisant. Je les aime vraiment ces vins et quand Corine m’a dit qu’il n’y avait aucune obligation d’acheter des vins quand j‘ai demandé les tarifs, je me suis empressé de la rassurer que je ne ressentais aucune obligation, je voulais les acheter et j‘aurai envie de le faire à nouveau!

J‘ai tant appris dans mon temps au Clos Fantine et je veux remercier la famille, et surtout Corine, j’ai un respecte énorme pour leur travail, leur philosophie, leur passion d’apprentissage et de la nature et, bien sûr, de leurs vins. Je vous supplie de chercher leurs vins et de les boire!

Stormy weather

Après des semaines de temps chaud et ensoleillé des orages ont frappé la région au cours des derniers jours. Lundi (le 8 Juin) la première orage est arrivée et de la grêle a touché Faugères et a endommagé quelques vignes du Domaine Sylva Plana par exemple. La grêle est un cauchemar pour les vignerons, elle peut dépouiller les vignes de leurs feuilles et de leurs raisins ou bourgeons. Aujourd’hui (12e Juin) les oragess sont de retour avec beaucoup de pluie.

L’eau est la bienvenue, les longues semaines de soleil et des vents violents ont séché les sols. Une pluie régulière serait mieux, mais l’eau va aider les vignes et va réduire le stress hydrique. Cependant, si la pluie se transforme en grêle, catastrophe.

Les vignes ont souffert des moments difficiles dans la dernière année. 2014 un hiver sec, également le printemps, a produit des rendements certainement réduits par cause du stress des vignes. Le mildiou et l’oïdium qui est arrivé au début de mai ont ajouté à leurs problèmes. J’ai aussi mentionné que la coulure a frappé Mas Coutelou après que les vents violents aient endommagé les fleurs délicates. Malheureusement, le problème est généralisé à travers des cépages et des vignobles. Jeff estime que cela pourrait réduire les rendements cette année de près de 30% par rapport à une année moyenne et tout la réduction en 2014.

Jeff a déjà annoncé que certaines cuvées ne vont pas apparaître à la suite de ces rendements réduits de 2014, il semble que cela sera répété en 2015. Des mauvaises nouvelles pour ceux d’entre nous qui aiment les vins Coutelou mais surtout pour Jeff lui-même.

Les orages et les pluies apportent aussi l’humidité et donc le mildiou sera, sans aucun doute, une menace à nouveau. Des traitements seront nécessaires. Certains vignerons dans la région, et certainement dans les régions moins chaudes, vont réduire la croissance luxuriante des vignes. Cela permet plus l’air de circuler et, ils espèrent, de réduire le risque du mildiou. Dans le Languedoc, la chaleur et le soleil sont plus communs et les raisins doivent se protéger contre le soleil direct. Par conséquent Jeff préfère de ne pas réduire la croissance végétative, les vents fréquents permettra à l’air de circuler naturellement sans tailler. Cependant, quelques branches certainement vigoureuses seront coupés.

L’autre boulot principal du vignoble, on doit enlever les gourmands, les bourgeons et les branches qui poussent directement sur le tronc de la vigne. Ceux-ci drainent l’énergie des vignes donc il faut les supprimer.

Enfin, on doit serrer les fils de palissage comme ils ont des vignes de plus en plus lourdes à supporter. Les pampres de vigne peuvent se développer entre 10cm et 15cm par jour à l’heure actuelle.

En attendant la mise en bouteille, le rangement, le nettoyage et les modifications se produisent dans les caves et on assite aux salons de vin / dégustations afin de vendre les vins qui restent (pas si nombreux cette année). Les vignerons doivent être aussi vigoureux que leurs vignes.

Espérons que le temps orageux passe sans autres dommages et que la nature soutient les vignes pour le reste de cet été en leur permettant de produire aussi bien que possible en 2015 et de récupérer et de devenir plus fortes en 2016. Une année difficile mais, certes, tout n’est pas perdu.

Classe de 2014

Vendredi et samedi derniers, le 5 et 6 juin, il était à toute vapeur chez Mas Coutelou, presque littéralement par cause des températures élevées. Il était temps de mettre en bouteille quelques cuvées et surtout l’une des plus grandes productions, <Classe>, cuvée mythique.

La lune descendait donc Jeff a trouvé propice ce moment pour la mise en bouteille, car cela apporte habituellement une pression d’air inférieure.

Le vendredi près de 2.000 bouteilles ont été remplies avec 2 cuvées, le <Blanc Frisant> et <Tête à Claques>. Le premier, c’est un vin blanc issu de Macabeu et Grenache Gris, mais la fermentation est arrêtée pour maintenir un peu de sucre résiduel. Le sucre fermente doucement dans la bouteille et ainsi est crée une légère pétillance, ce qui rend le vin encore plus rafraîchissant. Le 2014 avait autour de 9g de sucre résiduel ce qui permet d’avoir un <spritz> sans créer trop de pression qu’un liège spéciale serait nécessaire.

<Tête à Claques>, c’est une cuvée spéciale faite pour <Roberson Wines> en Angleterre et elle est généralement destinée à des restaurants tels que <Hawksmoor>. Le vin provient des mêmes cépages que <Vin Des Amis> avec des extras ajoutés et, bien sûr, c’est encore un gagnant. Quand j’ai tweeté des photos de la mise en bouteille vers Roberson et Hawksmoor ils étaient tellement heureux qu’ils l’appelaient <Coutelou Party>!

Ensuite, on a fait les préparations pour le samedi que ce serait un jour beaucoup plus chargé, avec 11 500 bouteilles de <Classe> à créer. Les travaux ont débuté à 7h du matin et se terminent vers 18h30, non-stop. L’équipe a travaillé sans relâche, même lorsque la température extérieure atteint 35°C. Même après tout la mise en bouteille il y avait du gros travail qui restait à faire. On devait nettoyer le tout à fond, la ligne d’embouteillage, la cuve, la pompe, tout. L’hygiène est essentielle dans toute la vinification mais surtout lors d’une vinification sans sulfites.

L’équipe a besoin d’une brève présentation. Michel est Puimissonais, il travaille pour Jeff depuis de nombreuses années et entraîne l’équipe avec sa connaissance du travail de la vigne et de la cave. Honnête, travailleur assidu et toujours jovial et souriant, Michel est un reflet des vins qu’il contribue fort à produire.

Carole a présenté à plusieurs reprises dans ce blog avec des vidéos de son travail dans le vignoble, par exemple de la taille et de la débourgeonnage. Elle est originaire de la Loire et a travaillé dans les vignes là-bas et dans d’autres parties de la France et d’autres pays. Elle est un véritable expert, a une grande connaissance et des vignes et des vins et elle a une grande patience en m’expliquant à travers le travail qu’elle fait. Samedi, elle a également partagé une excellente bouteille, <Domaine L’Ecu Muscadet Granit 2011>, qui s’est avérée d’une révélation pour moi, vraiment de haute gamme. En outre, nous avons partagé un fantastique <Cornas Brise Cailloux  2012, Barret>, fruité, long et élégant, un mot que je n’associe pas souvent vers un Cornas.

Renaud habite maintenant à Puimisson et il a commencé à travailler pour Jeff régulièrement dans la dernière année. Il travaille dur, il a un sens de l’humour espiègle et il travaille fort en cherchant d’apprendre plus. En plus il m’aide beaucoup.

Nous avons également accueilli quelques visiteurs à la cave, y compris la sommelière Sandra Martinez qui a apporté un vin très intéressant du Domaine de Cressance dans le Gard. Largement basé sur Chenanson, cépage nouveau pour moi, apparemment un croisement entre Grenache et Jurancon Noir, il était très bon, saveurs de réglisse longues et un vin rafraîchissant et à rechercher. Sandra et son amie Isabelle se sont entrées au travail, elles étaient une partie de l’équipe de la journée. Egalement l’écrivain du vin bien connu Guillaume Deschamps est arrivé, j’étais vraiment content de faire ses connaissances puisque je l’ai longtemps admiré son écriture .

Et, bien sûr, il y a le patron, Jeff. Passionné de ses vignes, ses vins et de la nature. Infatigable dans son travail pour les rendre sains et de la meilleure qualité, avec succès. Il connaît tous les emplois, supervise son équipe, mène de l’avant. Et il a créé autour de lui une grande équipe qui sont loyaux et prêts à se pousser à l’aider pour atteindre ses objectifs. Ils sont vraiment tous <Classe>.

En outre, ils sont tous très tolérants et accueillants de cet Anglais qui fait de son mieux pour apprendre et pour les aider. Je fais quelques uns des emplois autour de la cave, pas à pas quand les pauses soient prises, par exemple. Espérons que je ne contribue en fait! Mais je suis ravi de me trouver un membre à temps partiel de cette équipe de grande classe.

Et il ne faut pas oublier qu’ il y a un autre membre de l’équipe qui nous maintient tous amusés et souriants. Icare.

There May be trouble ahead – les maladies

Le Mai a été un mois de séchage. Beaucoup de soleil avec des températures élevées vers 30C presque tous les jours. Cependant, Mais également marquée par des vents violents. La Tramontane / Mistral a soufflé pendant plus d’une semaine et s’est vraiment révelée que affolant. Des autres vents en plus donc presque trois semaines de Blowin’ In The Wind..

Avec la hausse des températures pendant la journée et des nuits fraîches ont émergé des problèmes de la maladie. L’oïdium s’est manifesté d’abord encouragé par l’humidité résultant de la chaleur de la journée et la froideur des nuits.

Cela a été suivi par mildiou et vignerons tout autour de la région parlaient de son apparition depuis la mi-mai. Et en fait, les vents violents ont été utiles ici, puisqu’ en séchant les vignes ils ont réduit l’impact de la moisissure. A ce stade, si le vigneron peut maîtriser la maladie, alors elle n’est pas un gros problème. Par contre si elle était sétablisse parmi les raisins plus tard dans la saison, cela pourrait souiller le goût du vin.

On peut traiter les vignes contre l’oidium en utilisant des pesticides. <Pesticides> çc veut dire tout traitement qui va se débarrasser de problèmes, soit animales, soit flores soit faunes. Les vignerons conventionnels utilisent des produits chimiques ou de produits synthétiques pour pulvériser sur les vignes. Les producteurs biologiques utilisent également un produit chimique, le soufre. Beaucoup de producteurs non-bio soulignent que le soufre est chimique et fait des dégâts dans la vie du vignoble tels que les levures. Les producteurs biologiques parerait que le soufre a peu d’effet durable en particulier sur les sols et que le soufre est naturel. La quantité utilisée varie en fonction de l’année, en 2014 Jeff utilisait moins d’un quart du montant qu’il devait utiliser en 2013 millésime marqué de plus d’oïdium. Autres producteurs en bio ou de vin naturel auront utilisé plus, sans doute, mais Jeff utilise le moins possible. En effet, le samedi matin (le 30 mai), il pulvérisait entre 2h et 5 h du matin, car il sent que, pendant la nuit, les vignes sont plus détendues et acceptent mieux le soufre, donc besoin de moins de celui-ci. Pas tous les vignerons feraient ainsi! En outre, il utilise la prêle et les orties dans une tisane pour traiter les vignes de manière à utiliser moins de soufre. Cette pratique est courante chez les producteurs bios et biodynamiques. Les producteurs conventionnels peuvent utiliser divers produits chimiques à la place.

Les producteurs bios diraient que ceux-ci sont absorbés par la vigne et la sève plutôt que d’être en contact avec les feuilles et ainsi la vigne devient résistant et donc aura besoin de plus du traitement. Beaucoup de vignerons conventionnels le nieraient et diraient que les produits synthétiques sont plus durables et donc on peut réduire les quantités. C’est une choix.

Le mildiou est plus complexe. Le traitement traditonal c’est le cuivre, à nouveau un produit naturel, mais celui qui fait sortir de son impact sur les sols et sur leur écosystème, par exemple tuer les vers et de la mycologie qui soutient le sol. Il est inéviatble que cela attire les critiques des producteurs conventionnels. Les producteurs en bio de Ecocert, l’un des organisations de réglementation, sont autorisés à utiliser jusqu’à 30 kg par hectare sur une période de 5 ans, en moyenne 6 kg par an, mais les montants peuvent varier chaque année en fonction du risque de la maladie mais toujours dans la limite de 5 ans. Jeff a utilisé 2,9 kg en 2013, mais seulement 0,9 kg en 2014 donc bien en deçà des limites autorisées.

Donc, quand vous achetez un vin que vous avez des choix à faire. Tout dépend du producteur. Il y en a certains qui pulvérisent des produits chimiques en grandes quantités, généralement pour des vins moins chers, en vrac. Sélectionnez vos vins par le producteur si vous les connaissez, sachant que leurs pratiques visent à soutenir la santé de leurs sols et de leurs vignes.

Toutefois, mai a apporté une surprise malvenue à sa fin. Tout comme les vents ont contribué à soulager le problème de moisissure, ils ont créé un nouveau problème. Jeff m’a contacté vendredi pour dire que la coulure montrait dans les vignes de syrah d’un vignoble. La coulure, c’est le développement inégal des raisins. En ce moment c’est par cause de la chute de quelques fleurs agitées par le vent. La floraison est un moment très délicat pour le vigneron car les fleurs sont très fragiles. Le vent a endommagé une partie d’entre eux et les vignes de syrah en particulier. Sans une fleur le raisin ne peut se développer.

Ainsi, la grappe en aura certains mais pas tous les raisins, et ca signifie une baisse des rendements. Les raisins qui restent porraient aggrandir un peu plus pour compenser mais pas assez pour rattraper les pertes. Pas de bonnes nouvelles, en particulier pour les amateurs de Vin Des Amis comme moi. Tout ce que le vigneron puisse faire c’est d’attendre et de regarder le développement et l’évolution de ses vignes, la patience est nécessaire. Comme toujours la nature prévale.

It’s Only Natural

l y a un mois, j’ai écrit sur la manière dont certaines personnes semblent se fâcher sur les vins naturels. L’argument est venu à nouveau dans les médias sociaux français et je ne peux pas m’empêcher de remuer le pot.

Il a effectivement commencé avec un écrivain britannique et bien connu qui a assisté à RAW la foire aux vins à Londres consacrée aux vins naturels. Ses commentaires m’ont ennervé un peu, en disant qu’il allait, mais en ne sachant pas pourquoi puisque les vins seraient sauvages et troublés. Alors, pourquoi la peine d’aller si vous avez déjà fait votre choix de les détester?

Il suivait un article dans <Le Monde> qui a bouleversé beaucoup de gens parce que a) Le Monde rapporte rarement sur le vin et b) ayant choisi de le faire l’article était une attaque sur la vinification conventionnelle et biologique et l’utilisation des sulfites et des pesticides. Sa préférence pour les vins biodynamiques et naturels a bien agité certains avec des commentaires vexés en réponse y compris l’une affirmant que si les vins bios soient dégustés à l’aveugle ce sont des «Infâmes piquettes»!

Sur Facebook un vigneron a déclaré qu’il ne pouvait identifier ceux qui aiment les vins bios et naturels à une dégustation, car ils sont eux qui portent les sandales et ceux qui ne sourient jamais. Il est clair qu’il ne m’a pas vu!

Alors hier (le 28 mai) un entretien avec Stéphane Derenoncourt, vigneron et consultant célèbre sûrtout à Bordeaux. Il a fait quelques points valables sur les vins de Bordeaux, ceux qui ont perdu contact avec la réalité en raison de son statut de collecteur et ses prix énormes et ceux les plus bas de l’échelle des vignerons de Bordeaux qui souffrent et qui se trouvent démodés. Jusqu’ici tout à fait d’accord. Mais alors, une déclaration finale dans laquelle il a attaqué les vins naturels comme imbuvables et mal faits. De nulle part. alors, peut-être qu’on lui avait demandé une dernière question pour faire les manchettes d’un nouveau magazine, mais il ne semble quelque peu une attaque gratuite?

Pourquoi ces gens sont tellement en colère et hostiles à l’égard du vin naturel et même les vins biologiques et biodynamiques?

Je soupçonne c’est parce qu’ils sont à la mode et donc certains pourraient les voir comme une mode qui va disparaître. Ou c’est le titré <nature> qui embette?

En partie parce que certains dans le mouvement du vin nature ne font de prosélytisme et d’autres producteurs de vin doivent en avoir marre qu’on leur dit qu’ils soient préjudiciables à la terre, etc. Compréhensible. Beaucoup de vignerons conventionnels ne réduisent leur utilisation de pesticides et de voir l’utilisation du soufre et de cuivre dans le cadre de la vinification biologique comme assez hypocrite.

Peut-être qu’il est le manque de clarté sur ce qui constitue le vin naturel, Ils ne suivent pas la vinification traditionelle qu’on leur a enseignée et elle rend si mal à l’aise.

Cependant, de rejeter tous les vins naturels comme les soupes bactériennes troublés est une bêtise et une généralisation paresseuse.. Oui, il y a certains vins naturels mauvais, également des mauvais vins bios et des vins biodynamiques mauvais. Mais aussi il y a beaucoup d’autres exemples de mauvais vins conventionnels. Il y a beaucoup de grands vins dans toutes les catégories. A mon avis!

Ironiquement, j;ai assisté à une très bonne dégustation hier matin autour de vieux millésimes de vins conventionnels des grandes régions de laFrance, y compris unexcellent Chablis Grand Cru 1989, Vieux Télégraphe Châteauneuf du Pape 1996 et Le Pape Sauternes 2005. Il y a place pour toutes sortes de vin et de choix personnel est primordiale. J‘aime bien quelques bouteilles, je ne les aime pas d’autres. J‘ aime des vins conventionnels, biologiques, biodynamiques et naturels. Je ne critique pas un type de vin et, par extension, ceux qui les aiment. Je ne généralise pas sur les genhres de vin et ceux qui les boivent.

It’s only natural.. Donc calmer, déguster un verre de vin em essayant de ne le préjuger. Aujourd’hui, c’est la Journée Du Vin Du Languedoc (le 29 mai) alors en faire un vin du Languedoc, dans le style que vous préférez, naturellement!

Floraison à Puimisson

Au cours de la dernière semaine, les vignes ont changé encore une fois. La floraison a commencé à Puimisson. Les bourgeons (boutons) qui formaient dans les dernières semaines et qui se sont divisés sur les grappes commencent à fleurir comme vous pouvez le voir sur la photo. Les boutons ont des petits capuchons qui protègent la fleur formante. Les capuchons tombent, la fleur émerge. Officiellement, on l’appelle la floraison lorsque 50% des boutons ont fleuri mais le processus est généralement nommé ainsi.

Les fleurs sont en forme d’étamines ou pistils. Les vignes auto fertilisent et le pollen produit dans la partie anthères des étamines sera emporté dans l’ovule du pistil. Les vignes n’ont aucun besoin des abeilles ni d’autres insectes pour les polliniser ou les fertiliser, malgré la croyance populaire. Ensuite les fleurs céderont leur place à des fruits, pareil à des autres fruits et légumes.

La floraison marque également un point tournant du calendrier viticole. Traditionnellement il y a 100 jours entre la floraison et la vendange. En réalité, ce sont les cépages blancs et les vignes précoces qui fleurissent, les autres suivront dans les deux prochaines semaines. Donc on peut faire les projets pour la vendange, que le compte à rebours commence … mais d’abord profitons de l’été.

Mai, mois mouvant

Un vieux adage français dit

“Nul ne sait that vaudra le vin

Avant du mois de mai la fin. “

Maim c’est le point tournant. La taille, les labours des mois précédents ouvrent la voie à la croissance verdoyante de mai. Les vignes sauvages poussent dans les forêts et sont des plantes grimpantes en utilisant des arbres pour les aider à atteindre la lumière du soleil pour permettre la photosynthèse pour nourrir les raisins et leurs pépins. Les vignes cultivées grimpent encore sans relâche et la croissance est étonnante à voir. Les vrilles tentent d’atteindre le ciel pendant que la vigne se remplissent.

Les bourgeons et les boutons ont aggrandi en démontrant le développement des grappes et ceux-ci à leur tour se divisent avant le début de la floraison qui entraînera la pollinisation et finalement le fruit.

Quant aux vignerons, elle est devenue une période très occupée. Dans les vignes un deuxième labour pour enrichir les sols en matière organique puisqu’ ils ont besoin d’aide pour soutenir leur croissance rapide. En outre, les premiers traitements de pesticides pour protéger la nouvelle croissance. Les insectes sont également en croissance rapide et des tendres bourgeons, des feuilles et des pousses sont accueillies avec plaisir. Les vignerons conventionnels utilisent les pulvérisations de produits chimiques, ceux qui préfèrent une lutte raisonnée utilisent des produits chimiques mais synthétiques qui font moins de dommages aux sols.

Pour les producteurs biologiques, le choix est un peu de soufre dilué (certains utilisent plus que d’autres), mais aussi des traitements à base de plantes comme l’ortie, la prêle et les fougères. Je vais retourner plus tard à ce sujet dans un article, une question controversée.

L’autre risque a été le développement de l’oïdium ce qui est présente avec des nuits froides et des journées chaudes, le temps qui favorise l’humidité qui incite l’oïdium. Les premiers signes sont apparues cette semaine (mai 10-17), donc le soufre et la prêle sont utilisés dans la pulvérisation.

Les orties et de fougères agissent comme des insecticides. On me dit que le mildiou fait aussi son apparition dans certains vignobles de la région mais pas jusqu’à ce moment chez Mas Coutelou. Je croise les doigts pour qu’il reste à distance.

L’autre travail majeur dans le vignoble a été l’ébourgeonnage, l’élimination d’une partie de la croissance de la vigne luxuriante, on l’appelle aussi l’épamprage. Elles sont tellement fertiles à l’heure actuelle et donc les vignes doivent être coupés pour que leur énergie ne se dissipe pas sur les feuilles excédentaires et la croissance.

Carole est de retour à Puimisson et elle m’a montré comment ébourgeonner dans la vidéo ci-dessous. Elle a travaillé sur les vignes greffées récemment et qui ne vont pas produire beaucoup de raisins cette année, mais le processus est le même.

Dans la cave le travail se poursuit. Plus des vins de 2014 sont prêts à embouteiller. Plus difficile par cause de la panne d’une machine, heureusement l’ancien équipement a permis la continuation de l’embouteillage. Sur la photo vous voyez Jeff et Renaud qui bouchonnet un Jéroboam de Vin Des Amis. Des magnums et même des Balthazars ont également été préparées ainsi que les bouteilles de 75cl réguliers. Plus de livraisons ont été envoyés à différents pays à travers l’Europe et aux Etats-Unis.

Une troisième partie de l’ouvrage est la commercialisation et il y a eu un certain nombre de salons où les amateurs et les professionnels ont goûté des vins et ont passé des commandes ou ont achetés du vin. Jeff a assisté à des salons à Paris et dans le Languedoc et il sera prochainement en direction de la Loire. Beaucoup de temps, mais une partie nécessaire de l’emploi, les ventes sont après tout ce que paient la culture de la vigne.

Enfin, le travail de bureau. La France aime sa bureaucratie et il y a de nombreuses heures de paperasse à remplir. Un agenda est maintenu, par exemple les traitements utilisés, les données de l’emploi, etc etc etc.

Pour moi mai a été un beau mois d’être ici dans le Languedoc avec des températures constamment élevées et un soleil à profusion. Entre-temps les vignerons travaillent dur. Ironiquement France a de nombreux jours fériés en mai, mais je connais un vigneron qui ne reçoit pas de temps libre.

Mon vignoble préféré ˂Rome˃ est un endroit très agréable pour passer du temps à l’heure actuelle, le travail avec la pioche et un tonte de l’herbe a préparé les vignes. Fleurs, papillons et oiseaux tous profitent de la paix et de l’abri de cette parcelle. J’ai vu deux perdrix vendredi, mais malheureusement ils s’étaient envolé avant que je puisse préparer mon appareil photo. La vidéo montre Rome et ses belles vignes, les centurions,et on peut entendre le chant des oiseaux dans toute sa gloire, y compris une houpe.

Avril, les vignes they are a changin’

“Come gather ’round people
Wherever you roam
And admit that the waters
Around you have grown”

Après deux mois de temps sec et venteux (pour la plupart) l’Avril a apporté un certain soulagement pour les vignerons avec une bonne pluviométrie, les pluies d’avril pendant deux weekends. Les résultats ont été immédiats en termes du développement de la vigne. Elles ont répondu vite à l’eau et aux températures élevées.

Le travail des mois précédents a continué; travail dur, travail ingrat mais le travail vital pour les vignobles et pour la prosperité des domaines. Je parlais à un très bon producteur (Clos Plan de l’Homme) et il m’a dit que le côté commercial de la vinification est un travail difficile. Il était dans un salon à Montpellier pour célébrer 30 ans de Coteaux du Languedoc, l’un des nombreux salons tout au long du mois. Lui et d’autres assistent régulièrement à trouver des acheteurs, cavistes sûrtout. Deborah Core (Mas Gabriel) m’a assuré que ces salons ne paient pour eux-mêmes et en valent la peine mais ils sont un dur travail, de longues journées en répétant les mêmes informations à tous les dégustateurs, tous importants, même si certains sont plus réceptifs que d’autres. Rappelle-moi d’être un enseignant! Je reviendrai sur le côté commercial un autre temps car il est la troisième partie importante de la vie d’un vigneron après la vigne et la vinfication.

L’embouteillage également s’est poursuivi ainsi que l’habillage, pour obtenir des bouteilles prêtes à envoyer chez des cavistes à travers du monde. Plus des vins du millésime 2014 sont maintenant en bouteille, y compris mon grand favori Vin Des Amis, qui à mon avis est le meilleur de cette cuvée depuis 2010.

Cependant, les vrais changements ont été dans les vignes et il est là que le travail a été centré comme les vignes fleurissent, littéralement. La vigne est une plante grimpante, lignante et va croître très rapidement dans les prochains mois. Il a été joyeux pour moi de regarder leur développement, de voir dans la vie réelle ce que je venais seulement de lire en avant.

Les bourgeons sont apparus vers la fin de Mars et début Avril et comme je l’ai décrit que leur émergence varie plus ou moins vite selon le cépage et la position de la vigne. Le débourrement, la floraison et la formation des grappes de raisin, tous ont rapidement suivi. Dans la dernière semaine les petites grappes ont commencé à se diviser et à montrer ce qui va venir.

Afin d’encourager et de soutenir cette croissance, les vignobles ont été labourées deux fois pour fournir de la matière organique, résultat de la croissance de l’année dernière de l’herbe, des fleurs et d’autres plantes. De longues heures sur un tracteur en montant et en descendant les rangs, ce sont des jours difficiles. Ensuite, un coup de pioche ou d’intercep. Dans certains vignobles les pieds des vignes ont été couverts un peu plus à l’automne pour protéger contre le gel, cavaillonage. Ceux-ci sont maintenant retirés et les vignes sont prêtes pour la chaleur à venir.

Je suis allé en Barcelone pendant quelques jours la semaine dernière et la différence dans les vignes a été stupéfiante dans un court espace de temps. La nature et la dédicace du vigneron sont au travail.

Pas d’éoliennes, des bonnes nouvelles

Le 11 mars j’ai mis à jour des nouvelles inquiétantes au sujet d’un projet d’implanter des éoliennes sur la commune voisine de Mas Coutelou. Les éoliennes seraient à travers de quelques parcelles du domaine, Peilhan et Rec d’Oulette et elles allaient changer radicalement la localité.

Plus qu’ une mille de lecteurs ont répondu au blog, et les amis de Jeff lui ont démontré leur fidelité en signant la pétition en ligne et en envoyant des messages de soutien. J’assistais à la cave quand la dame qui a organisé cette pétition est arrivée pour remercier Jeff et ses supporters.

La campagne régionale est convenue avec les élections départementales, heureuse coïncidence. On pouvait exercer des pressions sur les candidats, parmi lesquels le maire du village voisin. Lui, il s’est déclaré opposé au projet et le conseil municipal a confirmé l’opposition et, en plus, qu’il préviendra aucun projet à l’avenir.

Bien sûr ce sont des très bonnes nouvelles pour tous ceux qui ont opposé les éoliennes, principalement les résidents. Pour ce blog et nous qui aimons les vins de Mas Coutelou et surtout lui qui est responsable, il y a un soulagement aussi qu’il pourra continuer à développer ses projets pour améliorer l’environment et le domaine. La nouvelle plantation de Peilhan, les vieux cépages, les arbres – pour eux il ya un avenir plus assurés. On est vraiment content.

Donc merci a tous. Tous ceux qui ont messagé, signé, opposé. Vous avez contribué à faire une différence.

Joe Strummer du vin?

The Guardian, journal anglais, a publié cette semaine, une article très intéressante sur le vin nature et son développement. Je suis presque tout en accord avec l’auteur qui fait des comparaisons avec le mouvement britannique des années 70. Je crois que l comparaison est juste en bien de façons. Pas moins qu’il existe un esprit punk du vin nature, de la révolte.

Moi, j’avais de la chance de voir punk à son apogée, j’ai vu presque tous les grands groupes punk, j’étais punk. Et je reconnais la réaction en face du conventionnel et de . Le désir de faire quelque chose plus simple, plus intègre. En enfer avec la musique / le vin exagéré. C’est pourquoi, peut-être, je suis grand amateur du vin nature, un lien à la musique qui m’a également passioné. Même si je ne peux plus faire des cheveux hérisés 😦

Regardez cette affiche de La Remise 2015, salon des vins natures en Arles, que j’ai décrit sur la page , le lien en haut de cette page. Ça vous fait rappeller quelque chose?

Williams explique justement qu’il existe aussi un mouvement anti – vin nature, des antipathiques, tout comme ceux qui se sont fâchés de punk. N’importe qu’on ne l’a pas éprouvé, on le critique parce qu’il est nouveau, différent, outre ce qui est conventionel. Ou, peut-être on n’était pas là au début et donc on se méfie.

Williams a raison que tout n’est pas de la meilleure qualité. J’ai vu, écouté et acheté de la musique affreuses, des pures balivernes. Oui il y avait (pas rosé!), chanson pionnier, mais il y avait aussi Plastic Bertrand. J’ai dégusté des vins natures <d’une obscurité bactérienne> comme dit Williams et il y a plusieurs des vins natures dont je n’ai pas de moindre désir de regoûter. Mais il y avait des trésors musicals, New Rose, Anarchy in the UK, White Riot, Blank Generation. Et il y a Barral, Fahl, Pardet, Foillard, Métras et …..

En plus punk a fort affecté la musique qui suivait, grunge, metal et rap. Et le moyen de l’ enregistrer, des labels indépendents, une attitude d’autosuffisante, en ligne, YouTube, soundcloud, etc. On remet en question, et encore et encore. Plusieurs vignerons reconsidèrent leu façon de travailler, de vinifier, par exemple question clé, les sulfites. Et même si un vigneron veut continuer à les utiliser, de la même quantité? Beaucoup de ceux en vin nature rejettent les AOP, en préférant la liberté d’un Vin de France. Regardez

Punk, c’était une réaction contre la musique grotesque au début des années 70. Les vins natures soient aussi une réaction, contre les vins sur extraits, sur boisés (200%!!), les vins Parker, le vin siropé. Au lieu de manoeuvrer les boutons d’une table de mixage ou d’une machine d’osmose inverse – on laisse s’exprimer la musique ou les raisins.

Peut-être la antipathie de la presse, ou plûtot d’une partie de la presse, est colorée d’une pertr de controle? Non plus !es arbiteurs d’un bon goût (vin ou musique). Au lieu d’eux il y a les blogeurs, les fanzines, la bouche à l’oreille sur Facebook et Twitter. Moins de visites payées à Bordeaux, à Beaune, à Buenos Aires, ça pourrait s’aigrir le vin.

Il y aura certainement des producteurs qui vont disparaître, tout comme des bands punks. Des autres qui vont briller, et après, ils vont pâlir. Mais il y aura des autres qui vont se développer et qui vont continuer à faire des beaux vins. Une nouvelle vague. Le vin nature est là pour durer, comme le dit Williams. Le mouvement est répandu dans tous les grands, et les petits, vignoblez de la France, de l’Italie et d’Espagne. Ils sont nombreux ceux, comme moi, qui adorent la fraicheur d’un vin vivant. Oui iil existent les <branchés> qui nous ennuyent mais, après qu’ils soient passésvers une nouveauté à part, nous aurons toujours des grands vins.

L’article finit en récommendant des vins, parmi lesquels cuvée mythique de Jeff Coutelou, et c’est juste, c’est assurement un grand vin. Un vin qui va endurer. Le viticulteur aussi je l’espère. C’est un vin d’un libre penseur, d’un artiste créatif. Joe Strummer, punk clé, chanteur du groupe Clash, écrivait des chansons qui ont transporté des marges de punk vers la renommé internationale. Et vous avez reconnu quelques ressemblances?

Pratiques viticoles – observations

 La photo au-dessus, je l’ai faite autour de mon village de Margon, le 14 avril. Ce vignoble est géré d’un domaine bien reconnu dans le coin. On n’a pas taillé les vignes et elles sont maintenant couvertes des feuilles, preuve de leur cépage de Chardonnay. Beacoup du feuillage est jaunâtre, signe d’une maladie. Est-ce pourquoi on n’a pas taillé? Et si elles sont malades, pourquoi on ne les a pas arrachées pour qu’elles ne répandent pas le problème?

J’ai partagé cette deuxième photo en février, image d’un vignoble à côté d’Alignan du Vent (un domaine différent, mais toujours bien réconnu). Des nouvelles vignes pulverisées des herbicides et des pesticides pour éliminer aucun concours et aucune ménace vers les vignes. Alors, la photo suivante, faite le 8 avril, c’est de la même parcelle, oui ce n’est pas la lune!

Et enfin, j’ai encore partagé cette quatrième photo en février d’une vigne à Laurens, cru Faugères. J’ai demandé s’il y a quelqu’un qui sait pourquoi la taille guyot est liée au terre. Jonathan Hesford, excellent vigneron du Roussillon, m’a suggèré que ça pourrait être un forme de pour produire des nouvelles vignes. Il n’était pas sûr quand-même, donc, s’il y a des autres suggestions?

Dégustations et découverts

J’ai mis à jour les pages et . Les liens sont en haut de cette page.

Out and About décrit un séjour en Provence et le printemps là et au Languedoc.

Tastings décrit trois dégustations que je viens de faire avec des vins excellents, parmi lesquels quelques uns des meilleurs vins que j’ai jamais bus.

Merci de vôtre lecture, je l’apprécie beaucoup.

Chut, cuvée Rugbymans 

Vous vous souvenez de ceci:

https://amarchinthevines.org/2014/10/01/fin-de-vendanges-a-mas-coutelou-one-day-like-this/

Et ceci:
https://amarchinthevines.org/2014/11/06/mis-a-jour-castets-ii-retour-des-rugbymen-en-francais/

Où cela:
https://amarchinthevines.org/2014/11/18/attention-les-rugbymen/

Alors aujourd’hui c’était l’heure pour que les Rugbymans soient revenus pour embouteiller leur vin. Ils étaient tous fraîches et vives après la victoire de Béziers dans le match derby contre Narbonne. Alors peut-être pas trop vives après les fêtes de la soirée.

D’abord Jeff devait ouvrir la première bouteille et utiliser un tuyau d’aspiration.

Les messieurs ont vite choisi leurs tâches et ont commencé à travailler. Jeff enseignait et ils ont suivi son exemple.

 

Naturellement il fallait faire des contrôles de qualité.

Boucher la bouteille à la main faut avoir la force d’un …. alors d’un rugbyman.

On choisisait d’utiliser une fermature de cire, méthode traditionelle mais aussi une pratique de quelques cuvées chez Coutelou.

Les bouteilles étaient étiquetées d’un design choisi par les Rugbymans avec son nom, Chut. L’arrière label c’est la photo en haut.

Et la deuxième.

Comme toujours il est un plaid if de passer du temps avec nos Rugbymans, les blagues sont aussi riches que le vin. Donc Chut, vin de collection, assurément on le trouve dans les meilleurs caves. Mais probablement pas trop longtemps.

C’est le printemps, vive les vignes

Dans mon dernier article j’ai décrit que dans la plupart de la région les vignes ont commencé à pousser, les bourgeons s’écartent et les feuilles s’étalent. Mais non pas chez Coutelou où tout était un peu plus timide. Alors, une visite à les parcelles Peilhan et La Garrigue révélait que ça changeait. Le printemps est arrivé! Même un escargot cherchait la verdure nouvelle, celui ci (dans la photo en-dessous) fait prendre son photo avant de disparaitre.

Ce qui m’a frappé c’était la variation du progrès des vignes, quelques unes dormaient toujours, quelques unes avaient des feuilles ouvertes, la plupart bourgeonnaient. Il s’agit de la précocité du cépage, le climat et l’aspecte. Normallement ce sont les cépages blancs qui se réveillent.

 

La photo au dessus montre une vigne de Sauvignon Blanc et vous voyez que les feuilles soient développées mais, en plus, il y a une floraison. Et pourtant les vignes de la rangée voisine viennent de commençer à bourgeonner. Cest un exemple tout clair de l’influence de la position de la vigne. Celle de la photo se trouve aux bords de La Garrigue, et fait face au sud-ouest, donc en plein soleil. Cela m’a fort surpris néanmoins.

Au centre de la feuille vous voyez l’apparition d’une grappe, les raisins futurs. Pendant que des autres vignes dorment toujours!

Dans la nouvelle plantation à Peilhan le cire qui a sauvegardé la greffe fond doucement, les bébés commençent à s’aggrandir. Tout compris qu’il sera plusieurs années avant qu’ils produisent un vin. C’est une vigne du cépage Ribeyrenc Gris, assez rare.

La région a passé un printemps assez frais (mais il faut dire que pour moi habitué au temps du nord est de l’Angleterre je ne suis pas tout en accord!). Il a fait sec et ensoleillé mais les vents forts de plusieures semaines ont baissé les températures et ont vite sèchés les sols. Ce qui explique l’éveil lent cette année.

Et pour confirmer les risques, ce vendredi (le 10 avril) le journal Midi Libre fait de reportage que dans l’Aude beaucoup des vignes ont été endommagées pas des gels les nuits de lundi et mardi précédentes, sûrtout les vignes qui poussaient. Traditionellement ce sont les <> mi mai avant que les vignerons puissent mieux respirer. Donc croisons les doigts, des nuits assez tièdes et de la pluie seraient très utiles.

Apologie 

Mon ordinateur est en panne, donc je suis en retard en mettant à jour cette page. Je le ferai aussitôt que possible. Mes excuses.

Explorer les 7Cs (Jour 7)

Carignan

Depuis mon déménagement vers Margon il m’est évident que beaucoup de mes bouteilles préférées tournent autour du cépage Carignan. Un cépage qui a reçu tant de mépris aux années passées se bat maintenant de retour. L’excellent écrivain Michel Smith a été l’avant-garde en publiant une série d’articles, qui s’appellent Carignan Story, sur le blog les5duvin sur les meilleurs bouteilles de Carignan. Michel est le champion du cépage et des gens qui produisent de grandes bouteilles. En outre, il est lui-même un producteur de Carignan dans le Roussillon. (Le blog est une lecture indispensable).

Je vais commencer par Mas Coutelou cette fois car Flambadou c’est l’étoile du millésime 2013 au domaine et il est un vin qui vieillit avec brio comme un mémorable 2007 que Jeff a partagé au cours d’un déjeuner de vendange. Et si vous avez ouvert le lien vers Carignan Story vous l’aurez trouve ce vin extra.

Jeff lui-même évalue le Clos du Rouge Gorge de Cyril Fahl comme l’un des vins Carignan au sommet et, après une dégustation en Novembre (ci-dessus), je ne dirais pas autrement. Domaine d’Aupilhac à Montperoux est un autre domaine qui a défendu le Carignan, quelquefois assemblé dans certaines cuvées ou fièrement seul dans Le Cargnan qui est un beau vin montrant des notes de cuir et de fruits noirs. Je dois mentionner le vin «Les vignes qu’on abat» de Domaine la Marfée à Murviel les Montpellier, vin joyeux, sombre en couleur et qui a besoin de la patience pour attenir son apogée. Superbe.

Quelques autres bouteilles de Carignan comprennent Belle Lurette de Cébene et Le Maudit de Treloar ainsi que Les Premiers Pas et Fontanilles cuvées de les 2 Anes. Domaine Sainte Croix (voir Corbières) produit un couple de cuvées de Carignan, Magnéric de Trèves et Le Carignan, les deux expriment la garrigue sauvage des collines des Corbières, de jolis vins. Dans le Minervois Château Maris produit également de beaux Carignans tels que Anciens et Le Carignan.

Enfin, je dois mentionner un domaine proche de moi à Gabian, Cadablès dirigé par Bernard Isarn, qui commence à produire des très bons vins, pas moins Champ de Pierres, majoritaire Carignan.

Ce sont tous des vins que je vous recommande vivement, mais ce n’est pas la fin de l’histoire.

Le Carignan Blanc est un cépage assez inhabituel dans la région, mais deux de mes vins blancs préférés viennent du cépage et à la fois de Caux où nous avons commencé cet article. Clos Des Papillons de Mas Gabriel est sec, fruité et plein de fraicheur, avec une texture riche qui remplit la bouche, tout simplement délicieux.

Le Conte De Floris produit Lune Blanche qui est tout aussi bon et j’étais heureux de trouver récemment quelques bouteilles dans un bar à vin à Pézenas. Donc, Carignan, en rouge et blanc, ce sont à rechercher. Oserais-je mentionner que Jeff produit un autre très bon exemple de Carignan Blanc?

Alors donc j’ai fini mes 7Cs. Je vais ajouter un liste des domaines mais j’espère qu’il y aura eu quelque chose d’intéressant pour vous mes gentils lecteurs. Aucune réaction, aucun question n’hésitez pas!

Explorer les 7Cs (Jour 6)

Cinsault

Il y a quatre ou cinq ans, j’ai bu une bouteille de <L’Oeillade> de Mas des Chimères, un domaine près du lac du Salagou. Oeillade, c’est un nom local de Cinsault et le vin est légèr, dangereusement gouleyant, qui est un excellent vin de l’été mais que j’ai l’envie de boire toute l’année. A propos, j’ai dégusté la gamme de Mas De Chimères en janvier et je les ai bien aimés. Faut aussi chercher un autre domaine aux environs, La Fontude, que je viens de connaitre et qui produit une belle gamme y compris un beau vin basé sur le Cinsault.

Facile à considérer un Cinsault d’être un vin simple mais, en fait, il produit des vins complexes entre les mains des grands viticulteurs. Ce Cinsault m’a surpris puisque j’associais le cépage des vins rosés et c’est ainsi que la plupart des vignerons l’utilisent dans la région. Cependant, depuis cette première bouteille fascinante, j’ai rencontré plus de bouteilles de Cinsault rouges qui m’ont vivement excité. Les Chemins De Traverse est produit par La Baronne dans les Corbières (voir ci-dessus Jour 3), L’Oiselet est un joli vin fait par Yannick Pelletier dans la région de St Chinian. A propos je viens de déguster plus des vins de Yannick, franchement ce sont parmi les meilleurs que je déguste depuis mon arrivée en France. Il faut absolument les rechercher, on ne le regretterait pas du tout. Et en plus je viens de gouter un beau vin de Julien Peyras qui s’appelle  qui est un vin de haute qualité et fait partie d’une belle gamme de vins, un autre vigneron qui mérite votre intérêt.

Toutes cettes cuvées sont trompeusement facile à boire, mais ont aussi de la complexité.

Je dois aussi ajouter deux cuvées de Cinsault produites par Mas Coutelou. 5SO est une version plus léger prêt à boire et délicieux, (le 2014 est top!).

Ensuite, il y a la cuvée Copains, une bouteille qui est encore apparemment facile à boire, mais caracterisé d’une véritable complexité et il sera à son apogée dans les années à venir. Si vous pensez que je risque d’être partiel il faut lire cet article de l’excellent blog de David Farge

http://abistodenas.blogspot.fr/2014/11/cinsaultveur-9-avoir-un-bon-copain.html

Je vous présente le Cinsault,donc, cépage riche, gouleyant et, si vous cherchez ceux marqués ici, complexe. Qu’il est beau.

Explorer les 7Cs (Jour 5)

Côtes de Roussillon, Côtes Catalanes

Le Roussillon est une région qui produit des vins élégants, complexes et très agréables. C’est une grande région qui s’étend des bords des Corbières jusqu’à la frontière espagnole. Il existe des villages dynamiques par exemple Calce, Maury, Banyuls, Latour De France et dans les contreforts des Pyrénées. Une belle région, d’une grande variété de paysages allant de la mer à la montagne. Les vins aussi sont divers, des vins fortifiés de Banyuls, les blancs frais et fruités (sûrtout aotour de Grenache Gris) et les rouges, riches et élégants. Quelques vignerons, tels que Gauby et Pithon, ont créé une réputation forte pour Roussillon mais il y a maintenant une nouvelle vague de producteurs qui prennent le relais.

En Novembre, j’ai assisté à un salon exceptionnel, Portes Ouvertes à Latour de France, une vitrine des vins natures (rapport ici) et j’étais vraiment pris par les vins de Cyril Fahl au Domaine Rouge Gorge. Ses vins se trouvent dans de nombreux restaurants étoilés et méritent leur réputation, sûrtout son Carignan.

J’y ai aussi rencontré avec Saskia van der Horst (Domaine Les Arabesques) et j’étais heureux de déguster ses vins à nouveau à Biotop en janvier. Saskia est vigneronne relativement nouvelle, mais déjà elle produit de très bons vins, bien équilibrés. J’ai hâte de la suite de sa carrière.

Domaine Treloar se trouve à Trouillas propriété de Jonathan et Rachel Hesford. Je les ai loués à plusieurs reprises et j’adore leurs vins, le blanc Terre Promise c’est l’un de mes vins blancs préférés de toute la région. Les rouges sont tous aussi bons (sans oublier un Muscat de Rivesaltes haut de gamme).

Il me tarde de retourner à Roussillon où il existe beaucoup plus à découvrir.

(Mise a jour, j’ai rencontré aved des nouveaux viticulteurs aujourd’hui (29.03.15) en Arles, ce qui confirme que c’est une région dynamique et excitant. Je en vais écrire bientot).

Explorer les 7Cs (Jour 4)

 

Cabrerolles, Caussiniojouls

OK, c’est un peu un tricheur, mais je voulais inclure Faugères dans ce liste et ce sont deux des villages centraux à l’AOP. Par hasard des domaines que j’ai vraiment apprécié récemment se trouvent dans ces communes . Sûrement le Faugeres c’est un AOP dynamique à l’instant. Je parlais avec un caviste il y a quelques semaines qui m’a dit qu’il pourrait ajouter au moins un euro pour un vin de Faugeres par rapport aux vins d’une qualité similaire en provenance d’autres AOPs.

Je devrais commencer par les vins de Didier Barral (Domaine Leon Barral à Lentheric, hameau de la commune de Cabrerolles). C’était Jeff Coutelou qui m’a dit que Didier est “un vigneron vedette”et j’ai enfin goûté quelques vins et le jugement est exacte. Ce sont des grands vins, produits de façon naturelle sur un domaine où Didier pousse d’autres cultures, y inclus un troupeau de vaches qui sont au pâturage parmi les vignes pendant la période d’hiver. Les vins sont chers mais par rapport aux vins de moindre qualité de Bordeaux ou de Bourgogne, c’est un bon rapport qualité prix.

Domaine de Cébène est un favori personnel depuis de nombreuses années, j’en ai acheté de Leon Stolarski quand j’habitais en Angleterre. Brigitte Chevalier était basée à Caussiniojouls lorsque je l’ai visité à son domaine la première fois mais elle a maintenant une nouvelle cave à Faugères. Ce sont des vins complexes qui vieillissent admirablement, mais sont toujours bons à boire n’importe quand, si vous ne pouvez pas attendre. Brigitte s’est rapidement gagnée beaucoup de lauriers et une large reconnaissance. Je me souviens de ma première visite au domaine il ya 4 ans et c’était clair que Brigitte commencait à connaitre et maitriser son vignoble et les résultats sont déjà là.

Un livre sur le fonctionnement du domaine est en cours d’écriture par Janice Macdonald et je suis sûr qu’il sera un livre qui vaudra assurément la peine d’être lu, que vous buvez un vin de Cébene! Moi, j’adore Les Bancèls mais il y a des autres belles cuvées.

L’autre domaine qui a retenu mon attention c’est Clos Fantine également basé à Lentheric. Ce domaine familial fonctionne en bio et produit des vins natures délicieux, fruités, persitents et complexes. Ce sont des vins que je commence à acheter de plus en plus. J’espère aussi de visiter au domaine dans les semaines prochaines.

Faugères est une AOP qui compte. Des beaux sols de schiste, granit, basalte avec les habituels argilo calcaires. Autant de bons vins (Alquier, Mas Sibert, Trinités, Ollier Taillefer pour ne nommer que quatre). Mais, ce seront mes trois domaines des villages C à suivre, à trouver et, certes, à boire.

Explorer les 7Cs (Jour 3)

Corbières

Cabrières, Corbières et il y a aussi Cabardès dans le Languedoc, facile à devenir confus. Les Corbières c’est une région de collines d’un air sauvage à l’ouest de Narbonne et se connait longtemps pour ses grands vins, simples, fruités et de bon marché. Cependant, j’ai goûté un certain nombre de très bons vins provenants de plusieurs domaines dans ces derniers mois et j’en ai visité certains d’entre eux. Il me semble qu’il existe une nouvelle vague de producteurs qui élèvent la qualité du vin dans la région.

Au premier rang de ceux-ci il y a Maxime Magnon, un vigneron dont la réputation est très élevée parmi d’autres vignerons du Languedoc et d’ailleurs. Basé sur un seul vin goûté personnellement, je comprends pourquoi il y a un buzz autour de son nom et j’espère sous peu de goûter plus de la gamme .

Un autre domaine excitant que j’ai appris à connaître à travers une bouteille au célèbre restaurant dans le village balnéaire de Peyriac de Mer, c’est Domaine Des 2 Anes qui se trouve dans ce village. Heureusement, je pouvais déguster plus de leurs vins à Millésime Bio, tous excellents. Des vins très bien réussis, natures en style, riches, puissants et élégants.

Le Grand Guilhem, La Baronne et Sainte Croix sont des autres domaines dont les vins ont pu m’emballer à Millésime Bio (voir notes en anglais ici et là) et méritent d’être à la cave.

Aonghusa, c’est un domaine présenté à moi par Dominic George (Le Wine Shop à Pezenas). J’ai goûté trois des vins et ils sont tous riches, fruités et épicés, un peu sauvage ce qui me plaît. C’est un irlandais, Pat Neville, qui produit les vins et ceux ci sont devenus le vin maison chex moi. Je les aime bien, merci Dominic.

Ma dernière recommandation serait Pech Latt que j’ai visité en Octobre 2014, un domaine isolé à côté de Ribaute, qui produit des jolis vins dont certains vins doux intéressants. Bio depuis longtemps on peut boire toujours un vin fiable de Pech Latt.

Il y a aussi quelques bons vins blancs de Les Cascades même si j’ai trouvé la plupart des rouges un peu boisé à mon goût.

Cela peut être une région difficile à maîtriser, mais il semble qu’il existe un groupe de producteurs qui réussissent à le faire et à améliorer le profil des Corbières, un «géant endormi» se réveille!

Explorer les 7Cs (Jour 2)

Cabrières

De l’autre côté des collines de Caux se trouve le vignoble AOP Languedoc Cabrières et son village éponyme. C’est un village qui, jusqu’à récemment, était mieux connu pour sa cave coopérative et son vin rosé et semblait reposer sur ses lauriers. Cependant, du sang neuf a revitalisé les vins du village.

Mas Coris, dirigé par Véronique et Jean Attard, utilisent des méthodes biologiques et de la technologie moderne pour produire une gamme de bons vins dans leur petite cave au coeur du village. Une nouvelle cuvée de Clairette a mis en service cette année. C’était un cépage bien réussi au passé du village et je sais que Jean et Véro ont déployé de grands efforts pour gagner le sacré AOP. C’est une belle histoire, le développement du domaine, il vaut bien l’effort de jeter un oeil sur le site internet. Et d’acheter du vin.

Un autre domaine qui fait des vagues à Cabrières, c’est Clos Romain, qui produit également de l’huile d’olive et loue des Ecogîtes. Encore un domaine en bio et, en plus, Romain Cabanes expérimente avec une vinification en amphores. Ca devrait être intéressant et je vais visiter au domaine en Avril. Je ferai un rapport après, mais le domaine est déjà bien apprécié par des gens qui s’y connaissent, y compris La Revue des Vins de France.

Donc, n’hésitez pas de faire connaitre un village pas comme les autres, Cabrières une étoile montante.

Explorer les 7Cs (Jour 1)

Après 6 mois dans la région Languedoc Roussillon je voulais partager certaines réflexions sur les vins et le monde du vin. Quelques conversations récemment ont centrées autour de quelques villages, régions et cépages et j’ai remarqué qu’ils avaient une chose en commun, qu’ils commencent tous les sept par la lettre C. Donc, je vais mettre à jour un post quotidiennement pendant la semaine prochaine.

Caux

Ce village dans la AOP relativement neuve de Coteaux du Languedoc – Pézenas me semble être une source de très bons vins. J’ai déjà fait mention de Mas Gabriel (propriétaires Peter et Deborah Core) à plusieurs reprises dans le passé comme il a longtemps été l’un de mes domaines préférés dans la région.

Une médaille d’or de Millésime Bio pour son Clos des Lièvres 2012 était richement méritée et une réconnaissance de l’amélioration des vignobles et des vins.

Leur propriété faisait autrefois partie du Domaine La Garance, dont les vins ont aussi une excellente réputation, bien que j’aie bu à ce jour seulement que le blanc vin de table qui était délicieux dans un style naturel. Je sais que Peter et Deborah et, également, Leon Stolarski les évaluent très favorablement, et j’ai de la confiance en eux.

Les vins du Conte De Floris étaient parmi les points forts de Millésime Bio (voir mes notes). Ils ont un air léger de corps, mais c’est illusoire, ce sont des vins délicieux, puissants et persistents, des vins de haute qualité. Heureusement j’ai découvert qu’on peut les acheter à Pézenas dans la cave à vins Le Vintage.

J’ai aussi apprécié des vins de Lacroix Vanel, domaine situé dans le village. Le domaine que je voudrais vraiment connaître c’est Fontedicto, un domaine du vin nature dont le propriétaire emploit des chevaux pour labourer. On me dit qu’ils sont des très bons vins. Donc ce petit village contient quelques très bons domaines. A suivre.

Mise en bouteille au domaine

La pression atmosphérique était élevée, la lune décroissante, le vent soufflait du nord – un bon moment pour embouteiller le vin. Oui des tells choses font une différence. La semaine de Mars 9th on a rempli environ 10 000 bouteilles avec du vin et des milliers étaient étiquetées. L’embouteillage est une période tendue pour le vigneron, les risques abondent. La contamination microbiale et l’exposition à l’oxygène sont les deux principaux risques; il est estimé que le vin interagit avec plus d’oxygène pendant le processus de mise en bouteille qu’au cours des années à l’intérieur du flacon quelle que soit la fermeture. La plupart des vignerons va ajouter du dioxyde de soufre à ce stade afin de protéger le vin de l’oxydation et des bactéries, mème quelques vignerons qui se considèrent comme responsables de vin nature.

Jeff Coutelou n’ajoute aucun SO2 à toute étape du processus de vinification et prend donc des risques. Il doit être confiant dans la santé de son vin et tout doit être aussi propre que possible afin de minimiser ces risques.

Mais en l’occurrence le stress a commencé avant la mise en bouteille, une pièce de la machine principale ne fonctionnait pas et l’ingénieur était en retard dans son obtention. Par conséquent, le premier jour il fallait utiliser une machine plus ancienne pour embouteiller des magnums de 5SO, la plus simple des cuvées Cinsault.

L’embouteillage des magnums est un processus beaucoup plus lent que celui des bouteilles normales en raison d’ utiliser une ancienne machine et une machine distincte pour le bouchage. Quelques centaines sont produites dans une heure plutôt que les 1200 bouteilles de 75cl. Les coûts sont donc plus élevés même si le prix de détail de la bouteille ne les tient pas compte.

Également on a produit des Bag In Box (BiBs) vendus généralement aux restaurants. C’était surtout un vin de Merlot (du vignoble Le Colombié).

  

Le lendemain, la pièce de machine a été aménagée et la ligne d’embouteillage principale était en action. C’est une machine coûteuse, mais elle peut embouteiller 1200 à l’heure tout en contrôlant les risques de contamination et de l’exposition à l’oxygène. On voit Carole en dessous qu’ elle place les bouteilles dans la machine. La machine porte alors les bouteilles à travers le processus à la vitesse réglée.

    

A l’intérieur de la partie essentielle de la machine on échange l’air dans la bouteille pour éviter toute perte de fraîcheur. La bouteille passe au réservoir de vin et elle est remplie. Elle se déplace sous un détecteur pour s’assurer que le niveau est correct à l’intérieur de la bouteille, et supprime ou ajoute du vin de besoin. Il est important qu’il y ait un petit espace entre le vin et le bouchon pour permettre de l’air à l’intérieur de manière que le vin puisse respirer et s’évoluer avant la consommation. Le bouchon est alors poussé dans la bouteille qui commence un voyage autour d’une bande transporteuse de 3 minutes, ce qui permet au bouchon d’étendre dans le goulot de la bouteille de sorte que elle soit bien fermée. Ils ne ressemblent plutôt des pingouins se dandinant ou une longue file d’attente dans le bureau de poste.

Cette vidéo supplémentaire montre le détecteur et la mise de bouchon plus en détail.

Enfin, les bouteilles sont stockées dans des grandes palettes et la lumière du soleil a créé des couleurs superbes.

Quant aux vins le rosé PM est fruité, fraiche et persistent. Le 5SO était un peu troublé tout de suite après l’embouteillage, le deuxième jour il était déjà plus clair. (Faut souvenir que le vin a besoin de temps après le ‘choc’ du processus). J’ai ouvert une bouteille après 5 jours et j’ai bien apprécié son fraicheur, fruit mais une complexité prometteuse. Délicieux, ce n’est pas un Cinsault simple!

Mas Coutelou: portrait d’un vignoble

L’image traditionnelle d’un vignoble est celle d’une grande parcelle de vignes entourant un château, comme à Bordeaux, avec sa maison élégante et les caves pour vinifierer et affinerer les vins. Cependant, ce n’est pas la réalité de la plupart des propriétaires de vignobles. Jeff Coutelou a son domicile et ses caves au centre de Puimisson, dans l’Hérault, entouré d’ une crèche, des maisons et d’un meli mélo des lieux de travail. Le vignoble s’entoure le village, mais se compose de nombreuses petites parcelles plutôt qu’un seul grand vignoble. Chacune a ses propres caractéristiques concernant le sol, l’environnement et l’exposition aux éléments, ou en d’autres termes, son propre terroir. Les parcelles étaient accumulés au fil des années par le grand-père et le père de Jeff et par lui-même. A la photo satellite ci-dessous vous verrez les parcelles et comment elles sont disposées autour du village. Les vignobles sont indiquées en vert, d’oliviers en rouge.

(Photo du Rapport Biodiversité d’Exploitation Mas Coutelou, Agrifaune)

Il y a environ 17,5 hectares en tout, y compris des oliviers qui occupent environ 2,5 ha et, en plus, 1 ha est composé de jachères ou des arbres, des haies et des plantes. Le sol est majoritaire argile et calcaire. Comme vous pouvez voir peut-être dans la photo la plus grande partie du vignoble est située au sud de Puimisson, un quartier prequ’au point de la monoculture. Jeff veut utiliser ses terres pour produire la biodiversité et donc il a planté des oliviers, des figuiers, des rosiers et des haies qui tous contribuent à créer de petites oasis de la faune. Plus de détails sont présentés à la fin de ce post.

Segrairals and Caraillet (6.8ha, 5.7 de vignes)

C’est la plus grande des parcelles à plus de 6,5 ha et le seul qui est situé au nord du village et le plus proche de lui. Entouré par le village et quelques routes elle est bien protégée par des arbres et des haies, dont des figuiers et des oliviers. Un nombre de cépages sont plantés, les plus vieilles vignes plantées en 1993, sont du Syrah, il y a aussi du Cabernet Sauvignon planté 1998 et des plus jeunes rangs de Mourvèdre, de Syrah (encore) et de Cinsault. La Syrah sera utilisée dans les cuvées telles que Classe et 7, rue de la Pompe. Mourvèdre fournira Sauvé De La Citerne et le Cinsault produira 5SO. Les raisins du cabernet seront utilisés pour assembler diverses cuvées ou vendus au Royaume-Uni pour créer le nouveau London Cru Cabernet Sauvignon, un projet crée par un caviste à Londres.

La Prairie (0.5ha)

A l’ouest de Puimisson La Prairie est une oliveraie dans un quartier très agréable. A côté d’elle se trouve un court chemin de randonée au sujet de l’écologie.

Le Colombié (0.6ha)

Juste à la pointe sud du village Le Colombie est planté entièrement en Merlot. Il produit des raisins utilisés pour assembler en cuvées préparées pour les restaurants ou pour les BIBs. Le Merlot n’est pas un cépage typique du Languedoc, Le Colombie a été planté en 1999.

Rome (0.7ha)

Peut-être ma parcelle favorie de Mas Coutelou. Elle est assez isolée même s’ il y a d’autres vignobles autour d’elle. Isolée, car il existe un grand bosquet qui abrite les vignes de Rome. Des vieilles vignes en gobelet de Cinsault datants de 1966 et 1975 et qui produisent des beaux raisins pour les cuvées Copains, ou, en quelques millésimes, dans Vin Des Amis ou Classe. Cettes vieilles vignes sont également entourées de jeunes oliviers et la parcelle est un beau havre de paix. Il y a aussi une plantation très intéressante avec une vingtaine de cépages blancs qui fournissent la production d’un système solera. Celui ci était commencé par le grand-père de Jeff et chaque année les vieilles barriques sont accrues avec les raisins d’ici pendant qu’ une partie du vin dedans est mise en bouteille comme Vieux Grenache ou Vieux Muscat, des bouteilles extraordinaires! Mais il y a une avantage en plus de cette complantation, les vignes bénéficent d’une pollinisation croisée, ce qui ajoute un couche de complexité supplémentaire au Cinsault. J’adore ce petit vignoble.

Metaierie (2.3ha)

La parcelle présentée dans mon poste ‘One Day Like This’ lorsque nous avons vendange les derniers raisins de l’année 2014, du Grenache. Il y a quelques vieilles vignes de merlot qui seront replantées en 2015, mais Metaierie est principalement un source de Grenache et de Syrah qui sont utilisés pour assembler la cuvée très populaire Vin Des Amis.

La Garrigue (1.8ha)

Décrite en détail dans le poste au sujet du travail dans les vignes (janvier). Composée de trois sections: certaines jeunes vignes de syrah exposées au nord pour la fraîcheur; une section de Grenache plein sud, puisque le Grenache (provenant de la Mediteranée) aime la chaleur; quelques vignes de Sauvignon Blanc, agées de vingt ans. Le Sauvignon est utilisé pour faire la PM, un assemblage blanc, ou d’autres cuvées. La Syrah va produire La Vigne Haute, ma cuvée préferée de toute la gamme. Le Grenache est utilisé pour faire Classe avec la Syrah de Segrairals.

La Grangette (0.5ha)

Une parcelle d’un demi-hectare entourée de vignes des voisins, Jeff a décidé qu’ elle est compromise en termes de la qualité des raisins donc il a planté 112 oliviers en 2011 pour offrir un contraste entre La Grangette et le paysage quasiment uniforme et assez stérile qui l’encercle.

Rec D’Oulette (1ha une petite parcelle en plus de 0.3ha)

Le Rec est en fait constitué de deux parcelles de terrain. Cela a vu beaucoup de travail au cours des dernières années comme Jeff essaie de diversifier le vignoble et le paysage. Le bloc central est un demi-hectare de Carignan âgé de 30 ans. Celui-ci produit la cuvée Flambadou, un vin qui est vraiment un ‘star’ du domaine et qui était l’une des grands réussites de 2013. Autour de cettes vignes plantées Jeff a un demi-hectare d’oliviers pour éloigner les vignes des produits chimiques des vignobles voisins. La deuxième partie de Rec ressemble La Grangette en petite parcelle isolée et, également, Jeff a planté des oliviers pour diversifier car elle est trop petite et trop isolée pour garantir la qualité de raisins bio.

Font D’Oulette (0.65ha)

Une parcelle où Jeff a investi beaucoup d’effort au cours des dernières années. Plus d’oliviers plantés en 2011 comme l’étaient ceux de la petite section de la Rec. En outre, il a greffé des rangs du cépage Aramon dans le vignoble de plus d’un demi hectare. Aramon est un vieux cépage du Languedoc et ces raisins seront utilisés pour créer de nouvelles cuvées. Les premiers résultats de raisins 2014 sont très favorables quand ils sont dégustés de la cuve.

Les Roques (1ha, pas dans le photo)

Un hectare au sud est du village vers Lieuran-lès-Béziers. C’ était la parcelle dont j’ai écrit après les orages du 28 novembre 2014. Elle était inondée mais heureusement il n’ y a plus de vignes. Jeff a inauguré un projet pour planter des arbres sur la parcelle et pour faire une barrière contre la risque d’une inondation à l’avenir.

Peilhan (2.2ha)

Un vignoble attrayant et bien protégé. Environ un hectare est emplanté de cépages blancs, y compris une section de Carignan Blanc ce qui a été utilisé pour faire une cuvée pur Carignan Blanc. Maccabeu, grenache gris et différents types de Muscat constituent les autres cépages blancs et ceux-ci sont généralement vendangés, assemblés et vinifiés ensemble pour faire la cuvée PM. Peilhan est également le site des vignes Castets dont j’ai souvent écrit, l’un des deux seules parcelles de Castets dans toute la France. Plus de vignes de Carignan sont rejointes par un autre cépage intéressant, Clairette Musquée que Jeff a assemblé avec l’ Aramon de Font D’Oulette. Peilhan, c’est aussi la parcelle d’une nouvelle plantation en mars. La liste des cieux cépages intéressants s’allonge avec Terret Blanc, Riveyrenc Gris, Piquepoul Gris, Terret Noir, Riveyrenc Noir et Morastel.

Globalement la Syrah est le cépage dominant représentant environ un tiers de la production, bien que 2014 ait témoigné une forte réduction du rendement en raison de la sécheresse au printemps et au début de l’été. Les cépages rouges dominent avec plus de 90% de la production.

Bio depuis 1987, aucun produit chimique de synthèse est utilisé sur les sols depuis plus de 25 ans maintenant. Aucunes levures artificielles sont ajoutées dans le processus de vinification, les raisins produisent eux-mêmes des levures saines qui stimulent la fermentation. Les raisins produisent aussi naturellement d’infimes quantités de sulfites mais Jeff expérimente pour produire les vins sans soufre ajouté depuis 2003 et les trois derniers millésimes sont tous sans soufre ajouté dans les vins.

Ce dévouement à produire des vins qui sont le plus naturel possible, faits avec un minimum d’intervention. Jeff est agité en cherchant à améliorer la qualité de ses sols et à les protéger contre les pratiques non-organiques des vignobles voisins. Il a également fait appel à Agrifaune de mettre sur pied un projet visant à planter plus qu’un kilomètre d’ haies. Ceux-ci aideront à prévenir l’érosion des sols, à protéger les vignes Coutelou des vignobles environnants et aussi à fournir un abri à la faune qui, à son tour, contribue à protéger les vignes, par exemple en mangeant les insectes nuisibles. Les arbres comme le chêne, le laurier et le sureau sont plantés le long avec des plantes telles que agrypis et rose sauvage. Autour des vignobles des bordures plus larges d’herbes et de plantes sauvages sont autorisées à croître, même si des vignes doivent être arrachées. De même des fossés et des terres en jachère vont favoriser la biodiversité. Donc, dans une zone de monoculture ces oasis de biodiversité et de la faune aideront à enrichir la nature, les vignobles et, finalement, les vins.

Mas Coutelou: vignobles ménacés

Dans le dernier billet de ce blog, j’ai décrit la plantation d’une nouvelle parcelle de vigne avec une gamme de cépages de vigne anciens. Cette parcelle fait partie du vignoble Peilhan et je regrette de vous informer qu’elle est menacée, tout comme le vignoble Rec D’Oulette qui produit le Carignan de « Flambadou », une des cuvées « mythique » du Mas Coutelou.

La menace vient d’un projet de la société Quadran qui veut implanter six ou sept éoliennes au nord de la commune de Corneilhan. Le village de Corneilhan bénéficiera du projet fiscalement, par contre il se trouve de l’autre côté d’une petite colline d’où seront situées les éoliennes. L’impact sur le paysage pour les habitants de ce village sera faible, ce qui ne sera pas le cas pour les habitants de Pailhès et de Puimisson qui devront les regarder au quotidien.

Les turbines seront construites sur une bande de terre qui traverse les terroirs de Peilhan et RecD’Oulette.

Certains viticulteurs pourraient être tentés d’héberger une éolienne sur leurs vignpbles pour recevoir la redevance de 3000 € par mégawatt et par an proposée au titre de compensation de perte de récolte. Jeff et d’autres n’en veulent pas.

Les éoliennes, si le projet voit le jour, vont générer un effet significatif sur le climat et sur le terroir de ses vignobles. La turbulence de l’air, le bruit et le mouvement des éoliennes transformeront clairement les conditions de culture telles que la température et l’humidité, mais il y aura d’autres conséquences. Jeff a travaillé pour créer la biodiversité sous forme de haies, d’arbres et de plantes qui hébergent les oiseaux, les chauves-souris et les insectes. C’est un moyen de contrôler les ravageurs de la vigne, comme par exemple les vers de grappe et les guêpes en hébergeant la faune auxiliaire. Cela permet également d’éviter l’utilisation de pesticides chimiques et, par conséquence, contribue à préserver l’environnement. La présence d’éoliennes, en modifiant l’environnement, viendra déranger ces « amis » utiles pour la vigne et la biodiversité.

Toutefois, la principale préoccupation de Jeff, c’est tout simplement pour l’impact visuel et auditif sur le secteur dans son ensemble plutôt que son préjudice personnel. La zone sera complètement bouleversée par le projet et il semble étrange que l’on implante des éoliennes au milieu de terres agricoles utilisées alors qu’il existe de nombreuses friches improductives.

N’est-il pas ironique d’appeler « énergie verte » des éoliennes qui vont abimer l’environnement. Sans parler de l’impact sur le tourisme, une activité importante pour la région

La meilleure énergie renouvelable est celle que l’on ne consomme pas.

Pour témoigner votre soutien à la population de la région, vous pouvez signer cette ePetition maintenant. Je ne manquerai pas de vous tenir informé via ce blog.

La lutte commence….

Vieilles vignes, nouveau vignoble

Vendredi  le 6 mars, journée d’un après-midi chaud et ensoleillé et, mieux encore, la naissance d’un nouveau vignoble du Mas Coutelou. Eh bien, une nouvelle parcelle de vignoble au moins. Peilhan est la plus méridionalle des parcelles de Jeff et elle contient une variété de cépages allant de Carignan plantées en 1992 à des vignes de 2011 en cépages blancs tels que Maccabeu, Grenache Gris et Carignan Blanc. Cependant, aussi plantés quelques vieux cépages plus rares, comme Clairette Muquée et Castets ce dernier que j’ai tant vanté auparavant.

Si vous regardez dans la photo vers le haut, vous voyez un champ en pente uste au-delà des vignes plantés et c’est cette section qui, après avoir été en jachère pendant de nombreuses années, est plantée vendredi. Je l’ai accentuée ci-dessous.

Mais c’est Jeff Coutelou. Il ne s’agit pas d’une plantation réguliėre de Grenache, Syrah ou Mourvèdre mais il veut accroître la diversité de la vigne dans le vignoble et de contribuer au mouvement de restauration de vieux cépages du Languedoc à un rôle de premier plan dans la région. Donc, 24 rangées de vignes seraient plantés, presque 2500 plantes de six cépages;

• Terret Blanc, 1 rangée
• Piquepoul Gris, 6 rangées
• Riveyrenc Gris, 2 rangées
• Riveyrenc Noir, 6 rangées
• Terret Noir, 3 rangées
• Morastel,6 rangées

Les vignes provenaient d’un fournisseur de confiance à Carcassonne et ressemblaient à des grandes allumettes. Le pied de vigne est un porte-greffe américain, les seuls capables de résister au phylloxera qui a presque anéanti les vignobles français au dix-neuvième siėcle. La plante est greffée sur cette porte-greffe et ensuite est recouveert avec la cire rouge pour empêcher que l’air entre dans la greffe. La cire va tomber naturellement dans les prochains jours. Comme vous pouvez le voir, elles sont arrivées avec des longues racines et nous avons dû les couper pour les rendre plus faciles à planter.

Jeff avait embauché deux planteurs experts de montrer la voie, les deux à droite sur la photo ci-dessus. Ils ont démontré comment tailler les racines et Renaud, Michel et moi-même nous avons poursuivi pendant que Jeff et Carole (sur la photo) ont servi à aider la plantation.

Le champ a été marquée pour montrer où seraient plantés les vignes. Chaque cépage devrait être planté à différents intervalles en fonction de ses besoins spécifiques, certains ont besoin d’une plantation plus large comme le Piquepoul Gris, d’autres doivent être plantés plus densément comme le Terret Noir. L’espace à la droite de la corde seront plantés de haies, y compris des rosiers. Celles-ci fourniront un abri pour les oiseaux et les chauves-souris, les prédateurs naturels des insectes ravageurs et des vers de grappe ainsi que de fournir une frontière naturelle à la parcelle.

Câbles métalliques couraient le long de la parcelle où chaque ligne devait être planté, sur la photo, vous verrez une marque bleue où la vigne serait plantée. Les deux experts ont fait la plantation avec Jeff et Carole (plus tard Michel) qui laissaient tomber la vigne pour les planteurs.

Cette vidéo montre à quelle vitesse ils travaillent, par une chaude journée très impressionnant. Il  y avait une pause de la bière trės apprciéee (avec bières anglaises de County Durham pas moins!), Mais le travail s’est poursuivi solidement pendant 4 heures.

Les nouvelles plantes ont besoin d’eau et, donc,  Jeff et Carole se sont mis au travail. 1500 litres ont suiffisaient que  deux rangées de vignes!

Jeff m’a demandé à la fin de la journée mes pensées sur la plantation, comment je me sentais à ce sujet. J’ ai dȗ penser pendant un moment. Il avait semblé comme le travail dur, mais c’est avec un sentiment reel d’assister à un nouveau départ. Les vignes ont un taux de 99% de survie et en quelques années elles vont produire de vin blanc et rouge de grande qualité. Et j’étais là pour la naissance de ce projet, un privilege pour moi. Il était impossible de ne pas ressentir de l’excitation de ce qui était à venir et de se demander comment ces petits bâtons deviendraient des belles vignes. Et de se sentir une fiėrté que Jeff soit prêt à planter quelque chose qui remonte dans le passé ainsi que de fournir pour l’avenir.

Comme si pour couronner ma journée de me sentir proche de la nature, j’ai pu prendre ces photos d’abeilles sur les fleurs de roquettes dans la parcelle principale au Peilhan. C’est un coin du Languedoc où règne encore la nature, et une nature renouvellée.

Plein de soucis

Dans mon dernier post, j’ai publié cette photo qui montre un vignoble à Margon. Je pensais que c’était une belle image d’un vignoble sain avec la biodiversité au printemps. Chélidoine (jaune), roquette sauvage (blanc) et souci (orange) tous de plus en plus bien au soleil.

Eh bien, il s’avère que j’avais tort! Un certain M. J-FC de Puimisson me dit que les soucis sont effectivement un problème possible. Que les soucis amènent des soucis! Les soucis poussent dans un sol riche en azote, peut-être le résultat d’engrais à base d’azote. L’azote est essentiel pour la croissance des plantes, en aidant à stimuler la photosynthèse par exemple, mais les excès ne sont pas salutaires pour la vigne ni la viticulture. Pourquoi? Le temps de faire quelques devoirs pour ce prof!

Qu’elle aggrandit, la vigne doit développer de la verdure dans la forme de pousses (pour soutenir la vigne qui est finalement une liane) et les feuilles (pour la photosynthèse) ainsi que ses fruits, les raisins. Trop d’azote produit un excédent de sucres qui peuvent causer la vigne à favoriser le couvert foliaire sur les fruits. Trop de verdure menera peut-être à trop d’ombre, donc les raisins ne mûrissent pas correctement. Trop de verdure augmentera également le risque de maladie fongique puisque l’air ne peut pas circuler aussi facilement.

Obtenir le bon équilibre est l’une des nombreuses cordes raides qu’ un viticulteur doit marcher. Obtenir de l’azote dans le sol c’est important et des cultures des couvertures se révélent utiles et c’est pourquoi on fait des labours (voir le post L’équipe active), mais trop d’azote et vous pouvez créer des problèmes plus tard dans la saison. La vie d’un viticulteur est, en effet, plein de soucis!

De plus, quelqu’un peut m’expliquer  pourquoi cette vigne en guyot a sa canne replantée dans la terre à son extrémité? Elle était l’une dans une parcelle formée comme ceci près de Faugères. Est-il pour soutenir la vigne sans palisse? Pour maintenir le fruit près du sol?

Que dit le titre du blog “Apprendre du vin, des vignes et des vignerons tout en habitant dans le Languedoc”. Il reste beaucoup plus d’apprentissage à faire, mais merci mon prof!

Changement au blog

Vous avez remarqué peut-être que j’ai ajouté une page au blog. Elle est pour les dégustations avec mes réactions et mes pensées sur les vins que je bois. Mais elle sera en anglais! Toute comme la page ‘Out and About‘ qui contient des photos et des mots sur mes voyages par la cette belle région Languedoc Roussillon. Merci pour votre fidelité. Soyez libre à laisser des commentaires.

L’équipe active – Février III

Alors Février s’avère être un mois très animé dans les vignes. Mercredi Jeff m’a invité à voir le premier labour de l’année. La couche végétale de l’hiver est labourée dans le sol pour ajouter de la matière organique. Cela a été une pratique établie de longue date et avec la recherche scientifique qui continue, elle s’avère être un autre exemple que la pratique traditionnelle est basée involontairement en théorie son. Selon les recherches de grande spécialiste des sols Claire Chenu en 2011 la matière organique qui est labourée dans le sol contribue à stimuler la vie microbienne et animale là dedans. En retour, cela ajoute de l’air dans le sol ce qui les racines de la vigne peuvent utiliser pour les aider à absorber de l’eau et des nutriments. Vignes saines font du bon vin et, en plus elles pourront mieux résister aux maladies. Certainement que la charrue tourne le sol quelques grands vers aient vite rapidement creusé de nouveau dans la terre, un signe clair de la santé des sols.

La charrue a été fixé à une très faible profondeur, pas plus de 20 cm car c’est une première labour de l’année. Jeff a travaillé le sol sur une rangées sur deux permettant le tracteur de tourner facilement, l’autre rangée sera labourée dans deux ou trois jours. Le tracteur n’est pas d’une taille aussi grande que vous pourriez voir les agriculteurs utilisant mais il est plus léger pour tenter de minimiser le compactage du sol.

En même temps dans le vignoble Peilhan Michel et Renaud étaient occupés à dompter les arbres et les plantes qui protégent une partie de la parcelle. Ils ont abattu des cannes de Provence, ont taillé des amandiers et ont débroussaillé quelques plantes entre les arbres. Tout cela fait partie de l’effort pour améliorer l’écologie des vignobles.

Carole était occupée dans la parcelle La Garrigue en taillant la section de grenache. Elle m’a parlé à travers les décisions qu’elle faisait à chaque coupe pour expliquer comment les vignes en bénéficieraient. Ce qui m’a frappé était de me rendre compte comment elle organisait à la façon dont la vigne s’agrandirait pas seulement cette année, mais dans les prochaines 2 – 3 années. Regarder un artisan qui est habile à son travail, c’est toujours agréable et j’étais honoré d’écouter Carole me l’expliquer et me le démontrer. Vous pouvez la voir à l’œuvre dans la vidéo ici.

Alors, le patron, Carole, Michel et Renaud étaient à pied d’œuvre. Et moi? Eh bien, Jeff a offert de me laisser conduire le tracteur, mais je doute que j’ai le moyen de lui verser la rémunération de toutes les vignes que j’aurais déchirées!

Pendant tout ce temps il y avait un observateur très critique, une partie essentielle de l’équipe.

L’herbe, c’est bon? (Dans les vignes en février II)

Je ne me attendais pas à ajouter quoi que ce soit au poste précédent, mais en nous promenant autour de la région cette semaine dernière, j’ai été frappé par la quantité de viticulteurs occupés à une tâche que je n’ y avais pas décrit. Donc, comme je l’espérais ce blog refléterait ce que je voyais plutôt que seulement de la théorie, j’ai décidé que je dois ajouter ce poste.

Alors c’était quoi cette tâche supplémentaire de Février? Se débarrasser de l’herbe et des autres plantes (désherbement). Une tâche normale pour les jardiniers, mais un acte plus controversé en viticulture. J’ai posté de nombreuses photos au cours des derniers mois qui prouvent l’herbe qui pousse entre vignes, pas moins chez Mas Coutelou. Il y a vingt ans, c’était relativement rare mais la pratique viticole moderne reflète le souci de l’environnement et d’utiliser moins des désherbants, etc. Il a également été démontré que l’herbe (y inclus d’autres plantes et fleurs sauvages) présente des avantages pour la vigne; contrôler les mauvaises herbes, conserver l’eau et conserver des sols en prévenant l’érosion. L’herbe peut également aider à fournir la concurrence à la vigne, les forçant à pousser leurs racines profondément dans le sol à la recherche de l’eau et des substances nutritives.

Alors, le printemps semble d’être déjà avec nous et l’herbe commencera à croître rapidement ce que les viticulteurs voudraient contrôler afin qu’elle ne concurrence pas trop car les vignes sortent de leur dormance. La quantité du matériel vegetal dont le viticulteur a envie dépendra d’un certain nombre de facteurs tels que l’âge des vignes puisqu’ il / elle ne voudrait pas entraver leur croissance et leur développement. La nature de la vigne aussi va influencer la quantité d’herbe qu’on permet. Le viticulteur connaît son vignoble et prendra la décision comme on l’entend. Ceux qui suivent des approches plus raisonnés (mon choix de mots et mon biais) vont utiliser si soigneusement des débroussailleuses pour l’abattre ou des pioches et des houes. Certains vont labourer le sol de sorte que la matière organique fournira une forme de compost dans le sol. J’ai demandé à quelques vignerons que je connais et ce sont leurs méthodes. Manu Pageot, par exemple, ne va pas commencer à sacler les herbes aux pieds de vigne jusqu’à ce que le sol s’est réchauffé un peu. Même alors, il va travailler à la main ou en utilisant des engins très légers afin de ne pas compacter le sol.

Cependant, d’autres adoptent une approche plus radicale l’utilisation de produits chimiques. J’ai pris ces photos pendant une promenade la semaine dernière autour d’ Alignan du Vent et de Margon. Les produits chimiques sont utilisées pour tuer la croissance et également un procédé de tasser le sol pour arrêter la croissance. Je ne critique pas ces viticulteurs, ils ont à travailler comme ils l’entendent, si bien que je ne suis pas personnellement favorable à leurs méthodes.

Les photos ci-dessous montrent un vignoble en Novembre (photo du haut), puis en dessous vous verrez la ligne avec les plantes ayant été traité pour les tuer, changeant de couleur comme ils meurent. Si vous regardez entre les vignes dans la photo du bas, vous verrez l’herbe se tournant vers une couleur jaune paille.

Pout finir un souvenir gentil d’ une méthode traditionelle de contrôler l’herbe!

Février

Les Romains étaient en retard à ajouter Février comme un mois unique à leur calendrier ayant déjà identifié Décembre, Janvier et Février comme un long mois d’hiver. Quand il ne devienne un mois distincte Février a été considéré comme un mois de purification, la fin des fêtes de l’hiver et de la préparation pour l’année à venir (Février a été effectivement perçue comme le dernier mois de l’année pour une longue période). Dans le calendrier chrétien le début du Carême et la tradition du Mardi Gras reflètent bien cette influence romaine.

De même, dans le travail du vignoble reflète le calendrier. Les vignobles du Languedoc sont encore en dormance. Des camionnettes blanches sont parsemées d’entre eux contenant les travailleurs et leurs outils cherchant à tailler et à palisser leurs vignes en préparation de la saison de croissance à venir. Je ai décrit ce travail en détail récemment, donc je ne vais pas me répéter, mais la taille procède tout autour de nous. (Voir au dessus).

Le mois a commencé avec des vents du nord et de l’est et il a fait froid avec même une matinée de neige (le 3 février).

Le froid était bien nécessaire pour rappeler aux vignes de ne pas commencer à sortir de leur hibernation trop tôt. Le bourgeonnement précoce peut être désastreux, des gelées peuvent frapper pendant quelques mois encore. Traditionnellement, il est mi-mai lorsque le risque de gel est soulevé. Ceux qui ont taillé tôt courent plus de risques puisque le bourgeonnement peut parfois arriver également tôt. S’il y avait suffisamment de temps froid ça reste à voir. A partir du 9 Février, nous avons apprécié des températures comprises entre 15C et 18C. J’ai entendu parler des amandiers en fleur déjà, certes les mimosas fleirissaient pour le festival auto titré à Roquebrun (le 8 février) et donc c’est possible que les vignes puissent ainsi se réveiller déjà.

Chez Mas Coutelou il y avait aussi du travail à faire dans la préparation des vignes qui seront surgreffées. Jeff tente d’établir certaines parcelles avec un complantage de cépages. Les bénéfices ce sont que celles-ci fécondent avec du pollen entre elles pendant la floraison et elles s’entraident à se protéger et à résister les maladies. Il veut apporter cépages plus âgés dans ses vignes comme Aramon (noir et gris) et Castets ce dont j‘ai écrit en Octobre. Cettes vignes produisent déjà d’excellents résultats dans la qualité du vin produit à ce jour, même si c‘est en petite quantité jusqu’à présent. Par conséquent, certaines vieilles vignes de Cabernet Sauvignon sont retirés d’un vignoble comme Peilhan et remplacés par ces cépages du Languedoc plus traditionnels.

Le greffage lui-même n‘aura lieu qu‘ en mai. Pour ceux qui sont intéressés par ce côté technique de ce travail, que je vous recommande vivement cet article qui pose des questions intéressants à propos de greffage, de vignes et du terroir. Steve Slatcher écrit un très bon blog, mérite d’être lu.

Février continue également d’apporter beaucoup de paperasse, les douanes et les impôts par exemple. De nombreuses heures de ces travaux sont certainement peu glorieuses. La vente du vin est également vitale et Jeff a emporté plusieurs cartons à Gabian le 13, au Domaine Turner Pageot pour former un groupement (une palette de vins constituée de différents producteurs) pour l’expédition à Leon Stolarski, un très bon marchand situé à Nottingham (Angleterre). J‘ai souvent loué les vins de Turner Pageot dans ce blog et c‘était donc un plaisir de voir deux vignerons préférés se réunissent et de visiter les vignobles de Manu avec eux ainsi que la dégustation des vins.

Il y a aussi une croyance que Février est nommé d’après Febris, le latin pour la fièvre. Jeff a souffert de la grippe, il y a une épidémie dans l’Hérault à l’heure actuelle, et Manu lui aussi souffrait. Heureusement leur passion pour les vignes et les vins est évidente, rappel que Février a aussi son autre grande date le 14.

Travailler dans les vignes, Janvier

C’était le 30 Janvier et après avoir promis d’écrire sur le travail du vignoble pendant chaque mois de l’année, j’étais très conscient que la date limite était imminente! Après la dégustation de vins à Montpellier il fallait revenir à la vigne, l’élément clé de ces vins. Jeff m’a conduit à la parcelle qui s’ appelle La Garrigue, au sud-est de Puimisson, base de Mas Coutelou. C’est l’une d’une douzaine de parcelles de vignes du domaine. Certains d’entre eux cultivent des oliviers et des figuiers ainsi que des haies et de la biodiversité dans un quartier qui est devenu un grand vignoble. Je vais écrire bientôt sur les différentes parcelles et le travail de Jeff pour sauvegarder et pour renforcer l’environnement local et la biodiversité.

La Garrigue ressemble à une petite pyramide en forme avec un pic au milieu des vignes et aux côtés.

Orientée vers le nord il y a une parcelle de Syrah plantée en 2006, de sorte que les vignes sont encore jeunes. Ils font face au nord, afin que la fraîcheur et les notes épicées du cépage sont conservées plutôt que d’être trop cuites. Ils sont également plantés en rangées face nord au sud pour que le vent souffle dans les rangs, en aidant à prévenir la maladie et à sécher les raisins après la pluie. Carole taillait avec vigueur ces vignes et la méthode préférée c’est le style de gobelet. C’est la méthode traditionnelle et la plus naturelle de la culture de la vigne dans le Languedoc et Jeff préfėre d’utiliser cette méthode pour ses vignes depuis plusieurs.

Cependant, comme vous le verrez dans la vidéo, Carole étudie attentivement chaque pied de vigne et si elle estime qu’il bénéficierait d’un autre style de taille elle utiliser la manière plus appropriée. Que les cannes de vigne grandissent trop vigoureusement entre les rangées de vignes par exemple, et donc elle les coupe en forme le long des lignes. Puisque ce sont des jeunes vignes, ils sont soutenus par un fil de palissage. Dans ce cas, on pourrait utiliser un système de cordon de Royat.

Exposée plein sud on trouve une parcelle de vignes de grenache. C’est un cépage habitué à la chaleur et qui est cultivé à travers l’Espagne et autour de la Méditerranée. Il ajoute des notes des épices et des fruits mais aussi de la complexité aux vins et, face au sud, le soleil fait ressortir ces caractéristiques. Dans cette parcelle Cordon de Royat est utilisée en taillage. C’était le système utilisé lorsque les vignes de grenache ont été plantés en 2000 et ils continuent d’être cultivées dans ce style car il n’est pas souhaitable ni même possible de les changer en style gobelet dės maintenant. Le Grenache est habituellement utilisé dans la cuvée populaire Classe.

Au côté est de La Garrigue on trouve une parcelle de Sauvignon Blanc. C’est un cépage moins cultivé dans le Languedoc car il offre des notes vertes et fraîches presque acides dans ses vins et la région est souvent trop chaude pour délivrer ces qualités. Face à l’est, cependant, signifie que le soleil frappe les raisins au cours du matin pour ne pas trop chauffer ou trop mûrir, et pour préserver la fraîcheur du fruit. Dans cette parcelle c’est guyot qui est le système préféré de la taille. Ce système permet à l’air de circuler autour des raisins blancs assez fragiles et donc l’air aide à leur protéger la santé. Les raisins blancs sont généralement utilisés dans la cuvée blanche, PM.

Ce qui me touche le plus, un glacial vent du nord à part, c’était avec quel soin Carole et Jeff étudient chaque pied de vigne pour s’assurer qu’il est donné une taille qui convient à ses besoins. Direction de pousse, la qualité du bois, la surcharge sont tous considérés avant de décider quoi couper et à quel longueur de laisser la canne. Certaines d’entre elles ont été coupés très courtes, d’autres avaient 8-10 yeux qui produiront des grappes de raisin. Ca dépend de la capacité de la vigne à porter ces fruits. C’est ce soin et cette attention qui caractérise le travail du vigneron artisanal.

Je voudrais faire comparaison avec une machine que j’ai regardé aux environs de Margon qui a taillé les vignes à la même forme sans considérer de leur santé. La taille a été rapide et le travail beaucoup plus facile mais en même temps brutale et imprécise sans aucun égard pour les vignes individuels. Pour des producteurs de vins en vrac bon marché, alors je peux comprendre leur motif. Cependant, il a confirmé dans mon esprit que les vignerons artisanaux sont eux qui produisent les vins que je veux boire.

La taille, ce n’est pas de glamour. Mais c’est une épisode de l’année de vinification tout à fait cruciale, la préparation des vignes pour qu’ ils se réveillent au printemps en leur permettant de produire la bonne quantité de raisins sains qui ,à son tour, va produire un grand vin.

Mas Sibert, Fos

Il est toujours bon de découvrir un nouveau domaines viticole dans la région et Mas Sibert m’a été recommandé par Dominic George à Le Wine Shop à Pézenas, qui mérite bien une visite.

Mas Sibert est situé à Fos, un domaine de 3 ha dirigé par Simon Bertschinger et Sara Frémine. Ils produisent des vins natures (des petites quantités de SO2 ajoutées avant la mise en bouteille) avec de la fraîcheur claire, une expression de leur terroir et de la complexité. Ils sont propres, bien faits, en utilisant des cépages inhabituels pour la région tels que Merlot, Petit Verdot et Sangiovese Ils sont embouteillés en Vin de France.

Ils ont aussi un four à pain et en été, ils font du pain et des pizzas le dimanche, quelque chose que j’espère d’en profiter en été. Un domaine à suivre sans question. Le travail de Simon dans les vignes continuera à enrichir les vins. Il est à la recherche de planter des nouveaux cépages blancs et anciens et il faudra du temps pour entrer en service, mais j’ai hâte de les goȗter. Simon a utilisé le mot «passion» de nombreuses fois dans la déscription de son travail et de ses vins et cette passion est évidente dans le verre. Simon est aussi réaliste, il n’a pas essayé de faire trop en vinification, les vins parlent de leur terroir et les raisins s’expriment clairement. Il a construit une cave afin que la gravité aide le mouvement du vin pendant la vinification plutôt que d’utiliser le pompage.

J’ ai dégusté trois vins rouges:

Armélot 2013 Merlot, Syrah, Petit Verdot – Propre, frais, riche et onctueux mais le Syrah ajoute des belles notes d’épices.

Fosénot 2013 Syrah, Sangiovese, Merlot, Petit Verdot – La Syrah brillant avec des fruits clair, mais c’est le Sangiovese qui ajoute une acidité intéressante et des saveurs fraîches de cerises. Très bon, mon vin préféré.

Soléno 2013 Merlot, Petit Verdot, Syrah. Plus de Petit Verdot ici que la cuvee Armélot, les cépages bordelais viellis en chêne, des vieux barriques, pour la complexité. Il avait une couleur assez légère mais il y avait une bonne structure qui s’est bien dévoilée en bouche. Bon et un vin qui développera avec le temps.

Je les ai aimé? Eh bien j’en ai acheté donc, la réponse, c’esr certainement oui!

Les ‘offs’ de Millésime Bio

Millésime Bio est le plus grand salon du monde pour les producteurs de vin bio. Il y avait environ 800 producteurs cette année à Montpellier, la plupart dans le salon lui-même en trois grandes salles. Chacun a reçu une table de la même taille pour présenter leurs vins afin qu’il n’y avait pas de grands écrans, un clin d’œil à l’égalité que je trouve rafraîchissant. En outre, il y a un certain nombre d’événements «offs». Même sur trois jours de dégustation, je n’ai pas pu déguster les vins de tous les producteurs que je voulais visiter.

J’ai assisté à quatre offs mais malheureusement j’ai manqué des autres, j’aurais aimé assister à ‘Vin de mes amis’ avec des producteurs tels que Didier Barral, Yannick Pelletier et Maxime Magnon. Cependant, j’ai beaucoup apprécié ceux oȗ j’ assisté et je remercie les responsables de leur organisation.

Biodyvin a eu lieu à côté de l’Etang des Moures, un bel endroit et a offert un excellent buffet. L’événement assemble des producteurs biodynamiques et certains des meilleurs Domaines viticoles de France y étaient représentés. Il y avait quelques superbes vins proposés, ceux-ci étaient parmi mes favoris;

Zind Humbrecht (Alsace) – Olivier Humbrecht lui-même était présent pour expliquer 5 vins fantastiques, y compris un très bon Muscat Goldert 2012, un superbe Riesling Clos Windsbuhl 2011 et tout aussi étonnant Pinot Gris Rangen Clos St Urbain 2011 qui sont tous des Grands Crus et digne de ce titre . Vins brillants.

Huet (Vouvray) – une bonne gamme de styles variants avec Le Mont Sec 2013, Clos Du Bourg Demi Sec 2005, Le Haut Lieu Moelleux 2008 Le Mont Premiere Trie 2005. Ils étaient tous excellents avec une minéralité évidente et un grand équilibre entre la richesse et la fraîcheur.

Autres grands vins blancs proviennent de:

• Marc Kreydenweiss (Alsace) avec son Riesling Grand Crus, Wiebelsberg et Kastelberg 2008
• Bȕrklin Wolff (Allemagne, Pfalz) avec Guisburg Grand Cru 2012 et 2005
• 
• Olivier Pithon (Roussillon) Cuvée Lais et La D18 (les deux en grande partie sur Grenache Gris)
• Marcel Deiss Burg 2012

Bizarrement j’ai apprécié les blancs beaucoup plus que les rouges. Mes rouges favoris originaient du Domaine La Marfée, en particulier Les Gamines et Della Francesca, les deux du millésime 2012.

Une dernière recommandation serait les champagnes de Françoise Bedel, en particulier les cuvées millésimées en particulier le 2003 et 2004 (ce dernier a gagné une médaille d’or de Milésime Bio).

Les Affranchis, c’est une collection de vignerons de toute l’Europe, dont beaucoup étaient vigneronss biodynamiques ou naturels. Mon ami Jeff Coutelou de Mas Coutelou (Languedoc) était présent et si je ne l’ai pas inclu dans ces favoris c’est sur les motifs d’impartialité!

J’ai bien apprécié de nombreux excellents vins ici, y compris:

Weingut Werlitsch (Ewald Tscheppe) un producteur autrichien qui fait d’excellents vins blancs à base de Sauvignon Blanc et Chardonnay, les cuvées appelées Ex Vero I, II et III selon le sol. Ils étaient tous excellents, en plus un vin naturel fait avec macération pelliculaire qui était très complexe et élégant, nommé Werlitsch.

Je voudrais également ajouter une recommandation pour un autre domaine autrichien, Weingut Strohmeier autre très bonne gamme.

Champagne Barbichon a offert une gamme de bonnes bouteilles qui ont démontrées la complexité, la richesse et la fraîcheur de leurs cuvées dont mes favoris étaient majorité Pinot Noir.

Hausherr (Alsace) produisent des vins de la même philosophie que Marcel Deiss, soit préférant que leurs vins refléchissent le terroir plutôt que des cépages, le style de la plupart des  domaines Alsaciens. Ils ont des vins de cépages mais ils aiment aussi mélanger quelques différents raisins d’un vignoble, s’il produit des résultats gustatifs. Un vin comme Colline Céleste 2012 était délicieux, complexe et minéral.

Domaine des Bodines (Jura) – des vins blancs charmants, y compris un Jura Savagnin 2013 classique en style et aussi un beau rouge, Poulsard 2013.

Lemasson Les Vins Contés (Loire) – Je suis un fan des vins blancs de la Loire mais, malheureusement pour moi, j’ai de la difficulté avec les rouges de la région, en particulier ceux sur Cabernet Franc. Cependant, ici, il y avait deux rouges qui me plaisaient particulièrement, R13 assemblage de Grolleau, Gamay et Côt et Cheville De Fer, Côt pur, tous les deux de 2013.

La Ferme St Martin (Beaumes De Venise, Rhône) avait une bonne gamme de vins en particulier les rouges Les Romains et les deux millésimes de Les Terres Jaunes principalement Grenache et Syrah. J’ai apprécié l’ensemble de leur gamme, mais ceux-ci se démarquent.

Domaine de la Ramaye (Gaillac) offrait quelques jolis vins, sȗrtout les rouges sur le cépage Duras ce qui variait la plupart des vins rouges dégustés au cours des trois jours. La Pech De La Tillette 2013 et La Combe d’Aves 2009 sont des vins excellent de puissance et élégance.

Philippe Tessier (Loire) j’ai particulièrement apprécié les vins Cour Cheverny à base de Romorantin.

Les Outsiders est un groupe de producteurs Roussillon Languedoc dont les origines sont à l’extérieur de la région. Je connais et j’apprécie beaucoup de leurs vins dans le passé et il y a entre eux deux de mes vignerons préférés du Languedoc. Se déroulant dans un lieu très branché et animé qui a fourni des bons canapés. C’était une très belle soirée.

Domaine de Cébėne (Faugères), propriété de Brigitte Chevalier, produit des vins de la puissance et de la fraîcheur. J’apprécie tous ses vins depuis de nombreuses années et ce soir j’étais pris sȗrtout par Belle Lurette 2013, Carignan dominant, et Les Bancels 2012 assemblage classique du Languedoc avec Syrah, Grenache et Mourvèdre.

Turner Pageot (Pézenas) c’est le domaine d’ Emmanuel Pageot et son épouse australienne Karen Turner, vigneronne au célebre Prieuré St Jean de Bébian. Manu est un vigneron magnifique, agité dans sa recherche pour améliorer ses vins et d’explorer son terroir. Chacun de ses vins est un plaisir à boire, favoris personnels étaient La Rupture 2013, un Sauvignon Blanc unique vinifié pas au goût des arômes variétaux habituels, et également Carmina Rouge 2012, un vin frais, puissant, épicé qui a besoin de temps pour se développer, mais il est déjà excellent. J’avais de la chance de déguster plus de la gamme au salon principal, y compris un nouveau vin de style ‘orange’ (maceration pélliculaire) que j’ai trouvé magnifique et un nouveau vin à base de Grenache qui était profond.

J’ai aussi apprécié les vins puissant du Domaine Sainte Croix de Corbières, rafraîchissantes et complexes. Autres vins provenaient des amis du groupe, y compris une beau Pouilly Fumé de JD Pabiot.

Enfin, j’ai assisté Biotop une autre collection de vignerons qui partagent une philosophie autour des idéaux organiques, biodynamiques et naturels. Colloque dans le Phare à Palavas avec une vue imprenable sur la côte. Trois gammes de vin ont vraiment pris mon imagination et, bien sȗr, beaucoup d’autres vins.

Champagne Franck Pascal est un petit domaine qui produit une gamme avec une délicatesse, des notes florales et des saveurs longues en bouche. Frnachement plus complexes que la plupart des champagnes de Marque que j’ai goûté. Les vins non millésimés étaient beaux, les grands crus, tels que Quintessence 2004 et 2005, étaient profonds, rafraîchissants et riches en bouche. Tout simplement délicieux. Parmi les bouteilles il y avait un champagne nature, Sérenité, charmant et convaincant, super bon. Si je cherche un champagne ce est là que je vais regarder d’abord.

Juchepie (Coteaux du Layon, Loire) produit des vins de Chenin Blanc variants des vins sec jusqu’à des vins liquoreux. Les Anjou sec étaient excellents, les vins moelleux ont démontré avec éclat la richesse et l’acidité et des saveurs longues, longues, et meme plus longues. Superbes. Les deux cuvées c’étaient Les Churelles et Les Quarts, tous les deux de 2011. Et après, deux vins liquoreux qui étaient les deux vins qui vivront toujours dans ma mémoire. Ils avaient une telle profondeur, une telle complexité et ils étaient tout simplement magnifiques. J’aime les vins doux mais ceux ci ont été très spécials. La douceur onctueuse compensée par une ligne claire de l’acidité qui les rendent des vins à boire avec plaisir. Ces vins vous obligent de s’arrêter et de réfléchir, wow!!

Le Conte De Floris (Languedoc, Pézenas). Ce sont des vins qui me rappellent de Bourgogne, en particulier les rouges. Ils contiennent de la minéralité et de la fraîcheur et, malgré une apparence légère dans le verre par rapport à la plupart des vins du Languedoc, ils ont de la puissance et de la profondeur. Les blancs étaient propres, directes, longues et minerals, la cuvee 100% Carignan Blanc, Lune Blanche 2013, le vin brillant. Les rouges sont principalement assemblés de Grenache, Syrah et Carignan et ils émettent des arômes puissants de fruits rouges, fraises et d’épices avec un ligne propre et direct, riche en complexité pour que le vin remplisse la bouche. Des cuvées telles que 6 Rats Noirs, Villefranchien et Carbonifère sont des vins à rechercher et à en profiter.

J’aime aussi les vins provenants du Domaine les Arabesques en Roussillon qui sont riches, puissants et démontrent une grande fraîcheur. Le Roi Pêcheur et Les Champs d’Andrillou sont d’excellents vins et ils vont développeront magnifiquement avec le temps.

Pierre Frick est un autre excellent producteur de l’Alsace, il a offert une large gamme de vins, y compris des nombreux vins natures. Les vins Grands Crus de Gewurztraminer et Pinot Gris étaient particulièrement bons et ils ont démontré encore une fois que les Grands Crus d’Alsace méritent bien leur titre dans les bonnes mains.

Encore plus beaux vins autrichiens de Meinklang dont un beau rouge Zweigelt, très rafraîchissant, un délicieux St Romain d’ Emmanuel Giboulot et des bons chenins de La Grange Tiphaine ont contribué à rendre cette degustation un véritable plaisir.

Mas Coutelou 2014

L’assemblage des vins 2014 est en bonne voie, les vins s’installent en cuves et se marient bien inclus des cuvées bien connues telles que Classe et Vin Des Amis. (Ci-dessus sont des verres de Vin Des Amis richement colorés). Les deux sont déjà délicieux et même dans les 2 jours depuis que je les déguste pour la première fois, ils ont montré qu’ils développent avec certitude . Le fruit et la fraîcheur qui caractérisent les vins de Mas Coutelou sont évidents et il y a une forte concentration qui fait connaître que les vins vont bien mûrir.
Jeff a publié son rapport de millésime2014. L’hiver, le printemps et le début de l’été étaient exceptionnellement sec (moins de 150 mm de pluie dans les neuf mois à la fin de Juin) et à ce moment Jeff était loin d’être sûr qu’il y aurait des vins 2014! Une certaine délivrance est arrivée d’un été qui ne était pas trop chaud et a fourni des gouttes par les tempêtes. Toutefois, les vignes ont dû creuser profondément dans leurs réserves d’énergie pour produire des raisins. Les problèmes continuent avec quelques orages superflues vers la fin du temps des vendanges, puis le vent Marin, de chaleur et de haute pression pendant l’automne jusqu’ à Décembre signifie que les vins en cuve n’étaient pas en mesure de se reposer vraiment. C’était une année difficile en bref, rappel net que la nature gouverne la vie du vigneron. En effet, certains producteurs de la région ont enduré une récolte quasiment balayée par la grêle et le mildiou. Alors les vins que Jeff a produit doivent être encore plus chéris.
Néanmoins, il ya quelques inconvénients. La récolte a été plus faible en particulier pour la Syrah, (moins 40%), Carignan et Mourvèdre. Le Syrah est un constituant important de nombreux vins Coutelou donc Jeff a du improviser. Un manque de Mourvèdre peut signifier que la cuvée Sauvé De La Citerne, l’une des vins populaires, n’est pas effectuée. En outre les efforts déployés par la vigne signifie qu’ils bénéficieraient d’un repos mais cet hiver (jusqu’à présent) a été si doux qu’ elles commencent à démontrer quelques signes de la production de bourgeons même en Janvier (débourrement). Au lieu de se reposer ils commencent à travailler dur déjà.
Les vins que j’ai goûté des cuves sont marqués par la concentration et la minéralité. Les vignes ont dû pousser profondément dans le sol pour gagner l’eau dans la première partie aride de 2014 de sorte qu’ils ont absorbé des minéraux des profondeurs du sol. Les saveurs minérales sont évidents quand on les boit. Un millésime difficile a produit des vins très prometteurs, mais en moindre quantité. Il faut garder ce que vous avez déjà et apprécier la qualité des vins nouveaux.
Deux vins à noter.
PM, le rosé, est déjà magnifique, plein de fruits et de parfum,  encore sec et absolument délicieux. A seulement 11% d’alcool c’est un vin à boire et apprécier.
Un nouveau vin compsé de vieux Cinsault, Aramon, Oeillade et Muscate. Dégusté de cuve c’est déjà sensationnel, un vin rouge avec un goût de raisin pur, senteurs parfumées et profondes, fruits rouges concentrés. Je suis impatient de suivre le développement de ce trésor.
Jeff va partager certains de ces nouveaux vins à des dégustations dans les 10 prochains jours, à Montpellier et dans la Loire. Aujourd’hui Jeff assemble les bouteilles pour ces dégustations, et devait mettre les bouchons à la main. Rien n’a été facile vers les vins de 2014 !!

L’hiver

Retour à Margon après quelques semaines chez nous au Royaume-Uni, il était bon de passer du temps en famille et avec des amis pendant les fêtes. Il était bon d’entendre parler de beaucoup d’entre eux qui ont bien apprécié les vins de Mas Coutelou avec leurs répas de Noël.

Père Noël était généreux et j’ai donc des nouveaux livres à lire. On ne peut que espérer qu’ils vont m’ éduquer pour illuminer ce blog.

Jeff m’a assuré que la semaine dernière la température dans le Languedoc atteignit 20C et il a travaillé dans les vignes en chemise. Malheureusement, aucun signe du temps pareil cette semaine.

Les vignes sont au repos grâce à l’hiver comme vous pouvez le voir sur ces photos prises à Aloxe Corton (21) le dimanche matin. Bourgogne, bien sûr, est beaucoup plus au nord que Margon.

 

En se promenant dans les vignes (a march in the vines!!) le travail de la taille, que j’ai décrit en Décembre, était bien evident. Voici des exemples de tous les trois genres de la taille que j’ai décrites.

Je suis tombé sur ces vignes en cordon de royat qui sont clairement plus vieux et très robustes. Ils auront besoin d’ encore plus de la taille!

Et, enfin, nous avons vu cette vigne vraiment noueuse dans le style classique du Languedoc, le gobelet.

Ainsi, les vignes sont au repos mais je sais que le travail du vigneron se poursuit. Plus de la taille, l’assemblage des vins de la vendange de l’année dernière et encore plus du travail avec la vigne que je vais faire rapport plus tard dans la semaine.

Janvier

Janus était le dieu romain de la porte, en protégeant le ménage dedans tandis qu’il surveille ce qui se passe en dehors. Janvier est le mois qui porte son nom comme, le dieu regarde en arrière à la vieille année et regarde vers la nouvelle année. 2015 a commencé tragiquement en France et profiterait de démarrer à nouveau. Cependant, nous vivons deux vies, le public et le privé, et la vie continue pour la plupart d’entre nous comme il se doit de le faire.

J’ai posté en Décembre de la taille dans les vignes et c’est également l’activité principale de Janvier. Les vignes doivent être élaguées et le bois (sarments) enlevé. Une partie des sarments peut être paillée et utilisée en engrais pour enrichir le sol. Le reste pourrait bien être brûlé et ce serait certainement le cas s’il y avait eu une maladie dans les vignes. La photographie ci-dessous montre des travailleurs du vignoble en Bourgogne qui brûlent des sarments en Décembre.

Comme je l’ai écrit la taille est très répétitive, monotone et rend beaucoup du mal au dos. En Janvier les vignerons doivent se vêtir chaudement pour les protéger du froid. Eh bien, ce serait normalement le cas, sauf à l’heure actuelle dans le Languedoc où Jeff m’a dit aujourd’hui qu’il fait des températures supérieures à 20°C et qu’il est en chemise!

Pendant ce temps, les conditions météorologiques curieuses à part, les vignes dorment. De la chute des feuilles en automne (fin de l’automne en 2014!) jusqu’ au débourrement en printemps les vignes sont au repos et ils peuvent résister à des températures jusqu’à environ -15°C. La taille occasionne que les vignes sont mieux préparés à produire plus de raisins sains dans l’année à venir. Le photgraph ci-dessous montre comment certains vignerons (dans ce cas en Bourgogne) labourent le sol à côté de la vigne pour aider à les protéger du gel, un processus qui s’appelle le cavaillonage.

Le 22 janvier marque nominalement le mi-point entre la chute des feuilles et le débourrement. C’est aussi le jour de la fête de Saint-Vincent, patron des vignerons et producteurs de vin. Beaucoup de foires aux vins ont lieu autour de la Saint-Vincent, inclus la plus grande foire des vins bios (Millésime Bio) qui aura lieu du 26 Janvier jusqu’au 28e à Montpellier, un événement où je vais assiter avec plaisir. Les foires aux vins et les fêtes au milieu de l’hiver fournissent sans aucune doute un excellent moyen pour les vignerons pour se détendre au milieu des journées froides et cruelles de la taille.

La légende raconte que l’âne de Saint Vincent a démontré les avantages de la taille. Comme le saint parlait aux travailleurs dans le vignoble son âne a mangé les nouvelles pousses de la vigne. Au début, agacé par ce fourrage les travailleurs ont noté plus tard dans l’année que les vignes rongées par l’âne produit effectivement des raisins d’une meilleure quantité et d’une meilleure qualité. La taille réussit!

Je ne suis pas sûr que ce conte va consoler ceux qui ont des douleurs du dos et des doigts congélés, mais Janvier est un mois qui prépare la voie à des meilleurs jours à venir. Espérons que c’est vrai pour les vignes et, même plus, pour nous en ces temps tourmentés.

Bonne année

Personnellement 2014 a été une année incroyable.

Quand elle a commencé j’étais dans les profondeurs du syndrome fatigue chronique, parfois incapable de me rappeler mon nom et physiquement incapable de marcher plus de 200m. Alors que c’est une condition qui va rester avec moi, il a relâché son emprise dans une large mesure.

En juillet j’ai fait la retraite ce qui met fin à 33 années d’ être professeur, un travail que j’ aimais, mais la retraite a été une révélation. Et surtout, il m’a apporté la possibilité de vivre en France, mon rêve d’enfance, et plus, la chance de passer du temps avec Jeff Coutelou, mon ami et vigneron star. Les quatre mois suivants ont dévoilé beaucoup de rires, l’ éclaircissement et l’apprentissage sur un sujet que j’adore. J’ai beaucoup apprécié d’ observer et même de participer à la vendange de Septembre, le processus de la vinification et, surtout, de passer du temps dans les vignes pour apprendre sur les sols, les vignes et la nature.  

    

Donc, pour mes résolutions du Nouvel An.

2015 m’ offrira la possibilité de se renseigner sur la façon dont les changements de la vigne et le vignoble à travers une année civile à partir de la taille, le développement et la maturation des raisins jusqu’à la vendange. Dans la cave, j’espère d’ apprendre davantage sur l’assemblage des vins 2014, leur mise en bouteille et la préparation pour le millésime 2015.

Je participerai à un certain nombre de dégustations en commençant par Millésime Bio à Montpellier à la fin de Janvier. J’espère de visiter à beaucoup de nouveaux domaines et à des domains préférés et de faire rapport sur le meilleur d’entre eux.

En attendant, j’espère faire le tour de plusieurs régions de France et de continuer à profiter de la Languedoc Roussillon.

Et, bien sûr, de continuer à écrire mon blog. Je vous remercie beaucoup de le lire et j’ espère que la nouvelle année vous amene la bonne santé et le bonheur. Et beaucoup de bons vins, notamment Mas Coutelou.

Joyeux Noel

Merci a tous mes lecteurs francais d’avoir jeté un coup d’oeil sur mon blog. J’ai presque 3,000 lecteurs en 62 pays dont plus que 1000 en France. Je veux exprimer mes remerciements et j’espère que je n’ai pas trop massacré votre belle langue.

Merci notamment à Jeff qui m’inspire, m’enseigne et qui démontre une patience immense.

L’année prochaine est pleine de promesses tout comme ses cuves.

Je vais écrire sur le millésime 2015 et il serait bien à le partager avec vous.

Alors, santé et joueux Noel.

Terroir

J’ ai posté cette photo récemment démontrant un contraste entre le vignoble de Jeff Coutelou, à gauche, avec l’herbe qui pousse entre les vignes et qui isole son vignoble de celui de son voisin qui utilise des herbicides et des produits chimiques qu’un producteur biologique ne veut pas sur son sol.

Je le mentionne à nouveau parce que comme nous voyagions au nord pour fêter Noël et Le Nouvel An, je me fais penser du mot célèbre français, ‘terroir’. On sait bien qu’il n’ y a pas de traduction anglaise de ce terme, cela signifie que le sol, mais aussi le climat particulier, l’aspect, la position et les sous-sols du vignoble. Les Français prétendent depuis des années que le terroir est ce qui rend leurs vins spéciaux tandis que les producteurs de vin du Nouveau Monde étaient plus disposés à dire que de grands vins proviennent de grands cépages et grands vignerons. Dans ce nouveau monde on appelle souvent un vin par sa variété, par exemple Cabernet Sauvignon ou Chardonnay , plutôt que par son origine, son terroir. Au cours des dernières années, l’argument semble être gagné que l’Australie et d’autres pays ont commencé aussi à s’intéresser au terroir d’identifier leurs meilleurs vins.

Comme je voyageais dans la Bourgogne la question de terroir vint à l’esprit. La région est faite de nombreux vignobles, dont beaucoup sont minuscules et même eux, ils sont (généralement) réparties entre de nombreux vignerons. C’est la région du terroir par excellence. La photo suivante montre un vignoble 1er Cru,Les Malconsorts, à Vosne Romanée. Vous pouvez voir les différentes parcelles clairement divisées. Les vins d’ une parcelle vont déguster différement de ceux d’un autre. Les défenseurs de Terroir nous diront que cela est dû à des changements dans le sol, l’angle du terrain face au soleil, le drainage, etc. D’autres diront qu’il s’agit en vérité du vigneron, de la façon dont il / elle entretient les sols et les vignes et des pratiques dans la cave.

La Grande Rue est un autre vignoble de Vosne Romanée mais cette fois classé encore plus élevé au niveau de Grand Cru. La Grande Rue est détenue presqu’ en totalité par un seul producteur et les vins coûtent plus de 130€ par bouteille. Pourtant, regardons quelques mètres à côté les vins valent la moitié de ce qu’ils ne sont pas La Grande Rue. C’est le prix du terroir ou est-ce l’expertise du producteur Lamarche qui mérite cette prime?

Clos Vougeot est un vignoble célèbre qui a plusieurs producteurs qui travaillent à l’intérieur de ses murs. Les prix varient de 70€ à 400€ selon le producteur.

Quant à moi, je crois que le terroir est d’une importance immense. Les vignobles bien soignés et d’un bon climat, des sols vivants devrait produire du bon vin. Toutefois, un bon vigneron a un grand rôle à jouer et peut produire d’un vignoble moyenne untrès bon vin et d’un bon terroir une bouteille mémorable.

Jamie Goode écrit ainsi sur le sujet et il résume très bien à mon avis. J’espère que ces photos pourraient aider à illustrer pourquoi.

“Je pense que le terroir mérite de rester au cœur de bon vin. C’est l’âme du vin, et comme l’âme, il est très difficile à définir, mais cela ne empêche pas qu’il soit de la plus haute importance ».

Jeff Coutelou travaille des vignobles qui sont traditionnellement pas bien renommés. Cependant, le travail accompli par son père et par lui-même a contribué à améliorer grandement ce terroir. Combiné avec une grande vinification c’est pourquoi ses vins sont à l’honneur autour de la France et du monde. La preuve; je suis tombé sur cette scène dans un restaurant / bar à vin à Troyes la semaine dernière.

La taille

Voyager autour du coin, ou marcher comme je l’étais quand je ai pris la photo ci-dessus près de Magalas, des scènes de ce genre sont partout. Pour de nombreux viticulteurs c’est l’heure de la taille (ou la prétaille lorsque les vignes sont préparés pour un élagage dans la nouvelle année). La vigne est une liane et si on les laisse grandir ils le font trop vite,en produisant trop de grappes et les raisins deviendront de plus en plus petits et ils vont manquer de goût. Ils seraient également plus sensibles aux maladies comme le mildiou qui tuerait la vigne dans une affaire de trois à cinq ans.

La taille est donc nécessaire de veiller que la vigne produisse un nombre optimal de grappes pour optimiser le goût. Dans le cas du viticulteur dans la photo qui utilise évidemment beaucoup d’engins, il rend plus facile l’accès à la vigne pour des travaux et des traitements puisque les sarments coupés sont formés le long des lignes de fils qui soutiennent les vignes.

Le matériel au dos de l’homme c’est pour les sécateurs électriques, ce qui rend le travail plus facile que la coupe manuelle bien qu’ il est encore un travail pénible, origine du mal de dos.

Différents viticulteurs vont utiliser différents systèmes de la taille. Cela par raison de l’âge et de la santé de la vigne, la topographie du vignoble particulier et ses propres traditions.

La méthode classique s’appelle Guyot, nommé d’après le médecin qui a étudié la viticulture au 19ème siècle. Il y a des variations, mais Guyot signifie généralement la taille de la vigne à deux rameaux (sarments). L’un d’eux est coupé court laissant seulement deux bourgeons (ou yeux), l’autre est coupé plus court avec près de 6 boutons. Le plus long sera le rameau de la vigne pour produire des raisins dans la prochaine vendange, la branche la plus courte va croître cette année et elle deviendra fruitante l’année suivante. Cela permet de l’espace le long des vignes pour que l’air puisse circuler pour éviter les maladies.

Un autre système que je ai vu utilisé dans la région est Cordon de Royat. Ici, la vigne est taillée avec deux rameaux qui s’étendent horizontalement dans des directions opposées (mais toujours au long de la ligne). Chaque branche aura 4-5 bourgeons pour le développement des raisins de la prochaine vendange. L’avantage, c’est que les grappes vont croître à une hauteur pareille ce qui rend plus facile les travaux et la vendange.

Dans la région Languedoc-Roussillon le climat plus chaud et plus sec, avec des vents fréquents, signifie que la maladie devrait, en principe, être moins problématique que dans des vignobles plus mouillés, comme la Bourgogne ou Bordeaux. Beaucoup de viticulteurs préfèrent une méthode moins interventionniste que la formation des vignes, la palissage. Les vignes poussent souvent comme de petits arbustes, en particulier des cépages tels que le Grenache et  le Carignan. Jeff Coutelou préfère utilise autant que possible cette méthode connue sous le nom gobelet.

Cependant, il y a une autre décision que doivent faire les viticulteurs. Quand tailler?

En principe la taille peut être fait dès la vendange et la chute des feuilles jusqu’au débourrement, autour de 4 à 5 mois au total. Tailler plus tard a un certain nombre d’avantages tels que d’éviter les problèmes de givre ou de dessèchement et d’éviter les problèmes des maladies du bois tels que l’esca, qui est une menace croissante en France. Plusieurs préfèrent une taille le plus tard possible, en sève montant. Un dicton ancient, “Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars.”

Comme je le disais, je ai vu beaucoup de gens qui taillent cettes dernières semaines. Peut-être il s’agit de l’’habitude. Peut-être, parce que les vins fermentent tranquillement et continuent leurs travaux de magie dans les cuves et les caves, donc les vignerons ont le temps maintenant d’entrer dans les vignes. D’autre voudraient brûler dès que possible aucuns sarments souillés de maladie. Les petits producteurs qui doivent faire tout eux-mêmes pourraient décider que la taille plus tôt convient au mieux à leur calendrier. Jeff préfère une taille plus tard et ainsi le travail va commencer à partir de Janvier jusqu’ à Mars, je rendrai compte plus tard.

La taille est gravement dure, un travail répétitif et ennuyeux, mais c’est une partie essentielle de l’année du viticulteur.

Un tour dans les vignes

La région Languedoc-Roussillon a vraiment souffert des orages et du temps extrême le 28 novembre. Du tonnerre et de la foudre ont persisté pendant toute la journée dès 2 heures du matin, accompagnés des pluies torrentielles (210mm à Bédarieux), de la grêle et des grands vents (plus que 100kph). Même les habitants du coin en étaient interloqués. Regardez les photos sur Midi Libre.

Une promenade autour de nôtre village de Margon, 3 jours après les orages, a dévoilé quelques dégâts dans les vignobles. Ce n’est pas la vigne qui est aussi vulnérable a cette saison, les raisins sont ramassés. C’étaient les sols qui sont endommagés, notamment l’érosion.

Une grande partie des sols de notre coin sont argileux ce qui ne sont pas les meilleurs pour l’écoulement des eaux. Cependant, de nombreuses pratiques agricoles modernes approfondisent ce problème. Utiliser sans caution des engins lourds comme des tracteurs, des machines de vendange ou des grands pulvérisateurs c’est à compacter les sols et, par conséquent, à les render plus imperméables (photo 2). L’utilisation inappropriée des herbicides et désherbants peut provoquer l’érosion (comme on le voit sur la photo 1) puisqu’il n y a plus rien à les se lier. Un excès des labours va combiner ces deux problèmes.

Je me souviens de mes premières visites aux vignobles français il y a 30 ans quand la plupart d’entre eux étaient comme ça, des sols nus sans de l’herbe. Les temps changent et, heureusement il y a plus des viticulteurs artisanales qui sont plus soucieux de l’environnement et qui ont réalisé que le sol doit être traité avec respect. Dans un post précédent je ai mentionné que les experts du sol Claude et Anne Bourguignon ont récemment présenté une exposition à laquelle j’assistais. Ils ont expliqué que le sol est ce qui donne un rôle crucial en fournissant 6% des besoins de la vigne qui peut faire une différence importante de saveur et de qualité. Les racines de la vigne doivent se baisser dans le sol pour extraire l’eau et les minéraux dont ils ont besoin pour se croître et pour produire des beaux raisins. Ils ont confirmé que la meilleure pratique est celle à laquelle beaucoup de vignerons se sont habitués  au cours des dernières années. Permettre à l’herbe et à d’autres plantes de pousser au milieu des vignes, c’est à bénéficier de nombreux avantages:

• liaison au sol, le rendant plus fort et moins sensible à l’érosion
• un sol plus fort le rend plus facile à tolérer des engins
• la concurrence pour des nutriments incite les racines de la vigne à se baisser où se trouvent des espèces qui la bénéficient
• retenir l’humidité en été ce qui peut être utilisé également par les vignes
• fournir un abri à d’autres espèces sauvages qui mangent les insectes qui endommagent la vigne et le raisin

Les photos ci-dessus démontrent comment ont répondu aux tempêtes deux parcelles de vignes séparées de quelques petits mètres . La différence est évidente.

Les vignes de racines peu profondes ne s’accédent ni aux minéraux plus profonds ni à l’écosystème. Les racines peuvent surchauffer en étant plus proche de la surface, ce qui peut provoquer qu’ils cessent une partie de leur travail et que les raisins ne mûriront pas aussi bien.

Pourtant, il y a des vignerons de la région qui ont installé, ou qui installent, un système d’ irrigation. Cela ne peut qu’aggraver le problème dans une région où il y a, bien sûr, des sécheresses occasionnelles, mais pas à l’échelle de l’Australie par exemple.

Jeff Coutelou m’a rapporté qu’il y avait eu pas d’érosion dans ses vignes contrairement à ceux de certains de ses voisins. La raison? On peut la voir dans les photos ci-dessous.

Une victime malheureuse des tempêtes c’était l’arbre dans lequel Jeff avait construit un abri de chauve-souris. Les chauves-souris sont des bon amis à la vigne puisqu’ ils mangent beaucoup d’insectes qui pourraient endommager les vignes ou les raisins. Encourager eux et le reste de la faune conviviale, comme des bergeronnettes et des huppes, c’est à contribuer à maintenir les raisins en bonne santé. Malheureusement l’arbre, qui était mort, a été déraciné et donc une nouvelle maison de chauve-souris sera créé bientôt.

Et enfin comment contrôler l’herbe et la flore? Labourage ou le travail du sol est nécessaire quelquefois, mais il y a des solutions de rechange novatrices (ou, on pourrait dire, de l’usage ancient!). A Mas Gabriel un agriculteur local mene ses moutons dans la vigne à cette periode de l’année. Et puis, comme je conduisais à Cabrières l’autre jour, je suis tombé sur ce spectacle.

Être dans les vignes est toujours intéressant!

Débat, diversité 

Mon post sur le contrôle biologique a agité jusqu’à quelques réactions d’un certain nombre de personnes. Je ne ai pas mis la main à bouleverser les gens mais je reconnais le débat sur le statut organique. Ce site internet à partir du Domaine Garinet, dans le Lot, résume le débat tout à fait bien. La viticulture biologique permet l’utilisation de certains produits chimiques qui se selon beaucoup d’autres, nuissent les sols et leur écosystème, par exemple l’utilisation du cuivre est encore permis bien qu’il reste dans le sol pendant de nombreuses années et qu’il est dommageable pour des animaux potentiellement bénéfiques tels que les vers de terre. Autres vignerons estiment qu’il existe maintenant des traitements alternatifs qu’ils peuvent utiliser, qui font moins de dommages à la biodiversité de leur vignoble, mais ne sont pas autorisés par la certification biologique officielle.

Au contraire, ces vignerons utilisent un système qui s’appelle lutte raisonnée ou de la culture raisonnée. Jonathan Hesford fonctionne Domaine Treloar à Trouillas en Roussillon avec sa femme Rachel en employant ce méthode. Ils font d’excellents vins dans toute la gamme, blanc, rouge, rosé et des vins différents, tels que un Muscat de Rivesaltes et un Rancio. Je ai visité au Domaine plusieurs fois et j’ai acheté encore plus des vins plus au Royaume-Uni et je continuerai à le faire. Jonathan est l’un d’un certain nombre de vignerons qui ont déménagé en Languedoc Roussillon de l’extérieur de la région et qui ont importé de nouvelles idées et une nouvelle approche en respectant les traditions. Jonathan et Rachel vivaient à quelques centaines de mètres du World Trade Centre en Septembre 2001 et ils ont témoigné 9/11. Cet événement choquant les a influencés de vivre différemment. Les études de viticulture et le travail dans les caves à vin en Nouvelle-Zélande (le pays natal de Rachel) leur a donné la confiance nécessaire pour établir leur propre domaine à Trouillas. Jonathan lui-même dit, “Je fais mes decisions enraciné dans la science de ce qui fait le mieux pour mes vignes, pour les sols, pour l’environnement et  pour ma santé, moi qui pulvérise dans les vignes. Dans de nombreux cas le produit bio est plus dangereux ou endommage l’environnement plus que le produit synthétique que je l’ai choisi.”

   

Jonathan et Rachel mettent autant de dévouement, de la pensée et de la passion dans leurs vins que n’importe quel vigneron. Jonathan n’a pas tardé à faire remarquer à moi après mon dernier post que beaucoup, sinon la plupart, des vignerons artisanaux se soucient de leur terroir en utilisant au minimum des chimiques soient biologiques ou non. Il utilise que peu de traitements que possible, mais il estime que si les circonstances les demandent il doit le faire, mais des traitements utilisés de tout soin et, a son avis, qui sont souvent plus efficaces et moins dangereux que ceux autorisés par les règles organiques. Jonathan n’a aucune envie de certification officielle en résultat de la paperasserie et li croit qu’il y a ceux qui l’emploient d’un outil de marketing. Pour savoir plus il faut lire le site internet de Treloar lui-même.

Les vins sont le témoignage de ses compétences et de sa philosophie. Ils éclatent en fraîcheur, ce que je l’apprécie bien,  et ils reflètent les fruits sains qu’il produit. Des favoris particuliers de ma visite, au début de Novembre, étaient le blanc La Terre Promise (Grenache Gris dominante) et le rouge Trois Peaks (Grenache, Syrah, Mourvèdre) mais je peux honnêtement recommander tous les vins.

Mas Gabriel est dirigé par Deborah et Peter Core, couple anglais. Le domaine se situe à Caux, non loin dechez nous, où ils pratiquent une agriculture biologique et biodynamique. La philosophie s’explique beaucoup mieux par eux-mêmes sur leur site web que je ne pourrais le faire, donc s’il vous plaît d’y jeter un oeil. Il ya de nombreux parallèles avec Jonathan et Rachel fait que les Cores ont eux-mêmes laissé des emplois réussis dans une grande ville pour suivre un rêve d’être vignerons. Peter et Deborah ont étudié la vinification en Nouvelle-Zélande et ils ont travaillé dans les caves là-bas et, puis, à Bordeaux avant de s’installer à Caux.

Il est intéressant de noter que malgré les similitudes ils ont pris un point de vue différent à propos de la viticulture au Domaine Treloar en poursuivant des pratiques biologiques et biodynamiques. Ils travaillent tous les quatre très durs et ils donnent tout à produire de leurs sols les meilleurs fruits, de la meilleure santé possible. Les domaines de haute qualité tous les deux, mais d’un chemin different.

Peter et Deborah passent des heures continuelles en pratiquant l’ébourgeonnage pour que les vignes soient aérées ce qui risquent moins de l’ humidité et donc du mildiou. En commun des vignerons bios, comme Jeff Coutelou, Mas Gabriel a le droit d’utiliser le cuivre et du soufre, tous les deux des produits naturels. Toutefois ils utilisent moins qu’un tiers du cuivre qui est permis et, certes, seulement si un traitement est absolument nécessaire. Une enquête récente du vignoble découvrait une quarantaine de plantes diverses, signe certain de la santé et de la diversité.

Encore une fois la preuve de leur travail acharné et de leur passion c’est le vin. Mas Gabriel produit quatre vins, un blanc (Carignan Blanc dominé), rosé et deux rouges. Le blanc, le Clos des Papillons, est l’un de mes vins blancs préférés du Languedoc Roussillon. Il est sec, charnu mais fruit, c’est un vin qui me fait sourire et contempler. Les rouges de 2012 et 2013, ce qui je les ai dégustés lors d’une visite fin Octobre, ils étaient également frais et fruité mais d’une complexité et de la profondeur. Sans doute, dans mon esprit, que la gamme des vins passe de mieux en mieux, preuve de leurs compétences et de l’expérience qui se développent à la fois dans la cave et dans le vignoble.

Donc, voilà, deux excellents domaines. Les deux produisent de superbes vins que je vous recommande vivement, sans hésitation. Les deux ont des vues un peu différentes sur la façon de s’ occuper de leur terroir et je les ont comparé ici pour des raisons de mon débat sur la vinification biologique et non pas en termes de qualité. Ce serait injuste et impossible car ils sont tous deux parmi mes producteurs préferés en France. Ma cave personelle en est la preuve. Et je ne suis pas chauvin en promotion des anglais (ni des Néo-Zélandais!). Je vais écrire plus des étrangers dans la région mais on peut lire plus ici.

J’ai assisté à une conférence jeudi dernier avec les célèbres analystes viticoles les Bourguignons (consultants à Domaine La Romanée Conti entre autres). Ils ont exposé la composition chimique, géologique et agricole d’un sol salutaire. Parmi les points intéressants à émerger c’était que la vigne prenne plus de 90% de ses besoins à partir de l’air et environ 6% par rapport au sol. Mais le 6% c’est ce qui peut faire la différence de la qualité d’un vin. Ce qui est produit par des producteurs artisanaux et passionnés. Mais le moyen de réaliser cette qualité, c’est l’agriculture  organique, biodynamique, naturelle ou raisonnée?

Un inspecteur vous demande

Mas Coutelou, organique dès 1987, est reconnu comme numéro 670 dans toute la France,donc savoir la 670ème de tout sorte de production agricole biologique, non seulement des vins. Pour cette raison il faut reconnaître le père de Jeff, Jean-Claude, l’un des pionniers de la nécessité de pratiquer une agriculture et de la vinification plus durable. Porter l’étiquette «agriculture biologique» est important pour de nombreux clients qui choisissent d’acheter des produits bio, il est également important à un domaine qui a une histoire aussi riche de la viticulture biologique et qui, de nos jours, est plus qu’ organique en produisant des vins natures.

Jeudi, Jeff était visité par l’inspecteur des vignerons bio dans l’Hérault. Malgré la longue histoire organique chez Mas Coutelou le domaine est vérifié chaque année par Ecocert pour vous assurer qu’il  entretient les pratiques organiques. L’inspection durait 3 heures dont 2 heures au bureau en vérifiant  les papiers (on n’oserait pas dire paperasserie)  à faire en sorte que toutes les activités sont compatibles avec l’agriculture biologique. Il était épuisant et Jeff a dû avoir une preuve et les documents à l’appui de ses déclarations. De nouvelles parcelles de vignes, les traitements dans les vignobles établis, quels raisins sont entrés en cuves et en bouteilles – tous ont été vérifiés. Calendriers des traitements (en utilisant des matériaux organiques tels que le purin d’ortie) pour chacun des trois derniers millésimes, les analyses des vins à assurer qu’il n’y a pas de produits chimiques interdites, les rendements – tous ont été vérifiés. Jeff produit des tableurs pour démontrer comment un vin a été pressé, mis en cuve, vinifié et mis en bouteille. Des cartes et des images satellites ont été utilisés pour identifier les vignobles et pour vérifier que le rendement déclaré correspond à la superficie.

Une visite des caves pour justifier que les bouteilles correspondait au rendement et que les cuves étaient en ordre et que les étiquettes indiquent des informations justes. Celle-là  a été suivie d’ un tour de l’un des vignobles qui fait comparaison de la photo satellite et de son rendement. Ce fut vraiment un test approfondi.

Heureusement Jeff a émergé avec brio et puisqu’il ne filtre pas ses vins et puisqu’ il n’ ajoute aucun soufre dans les vins, il est effectivement en droit d’un prestige plus que normal. Ainsi, l’histoire de Mas Coutelou de père en fils continue.

La quantité de paperasse, des tableurs et des factures était stupéfiante. Cela ajoute de nombreuses heures à ce que nous, les buveurs de vin, nous imaginons est la charge de travail du vigneron ou du viticulteur. Alors, quand vous regardez cette étiquette sur une bouteille (ou même de la nourriture ou boisson) s’il vous plaît de passer un moment pour penser à tout le travail qui est entré dans votre verre (ou assiette) pour garantir qu’elle est de la meilleure qualité.

Santé

Attention les Rugbymen!!

Le Grenache que vous avez ramassé et pressé a rempli des grandes bouteilles de 26 litres et il commence son voyage vers la maturité et la consommation.

Hier (le 17 novembre), c’ était une superbe journée chez Mas Coutelou.

Elle commence assez régulièrement par habillage, ce qu’on a vu au cours des semaines précédentes, et ce qui est la préparation des bouteilles pour exporter aux marchands à travers le monde. Mais, par la suite, Jeff m’a conduit dans les vignes pour rencontrer avec Michel qui était déjà là-bas. Il était dans un vignoble de jeunes vignes, dont certains du cépage presque oublié Aramon Noir ainsi que d’autres cépages. Il ya également un mélange des âges de vignes, quelques unes de cette année mais des autres des deux ou trois dernières années. Michel, et puis Jeff, vérifiaient chaque pied de vigne pour affirmer la santé et les progrès réalisés depuis qu’il est greffé. Si la greffe ne réussit pas, alors elle sera remplacée plus tard. Si tout avance bien, alors on a mis un piquet pour soutenir le développement des jeunes vignes.

Comme il était un jour beau, chaud et ensoleillé on profitait d’être en plein air.

Le temps continue à se faire clément et les vignes étaient pleines de curiosités de mi-Novembre telles que des roses à fleurs, des poireaux sauvages et de la roquette sauvage.

 

Il est intéressant de noter les différences entre les deux vignobles voisins. Jeff a des vignes plantées dans un sol qui soutient la faune et des oliviers, parmi beaucoup d’autres plantes,  la biodiversité. Les vignes d’un voisin démontrent un sol propre avec des rangées de vignes. Comment est-il aussi propre? Des engrais et des produits chimiques. Voici tout simplement quelques différences évidentes de la gestion du vignoble et de l’agriculture en général. Personnellement, je deviens de plus en plus convaincu que bio, l’intervention minimale, c’ est le chemin vers les vins sains et savoureux, mais d’autres seront en désaccord.

Après le déjeuner, Jeff a décidé que c’est l’heure de mettre en bouteilles le Grenache vendangé à la fin Septembre par les rugbymen et nous-mêmes. Après la pression le vin était mis dans une série de bonbonnes et aujourd’hui nous goûtons à chacun de chercher les meilleurs assemblages, par exemple le vin des bonbonnes B et E avait une note plus douce donc une grande bouteille de 26 litres est assemble de cettes bonbonnes. Les bouteilles étaient énormes et on en a rempli huit avec le Grenache. Bonheur de l’avenir.

Nous avons été rejoints par Flora la nièce de Jeff, un photographe talentueux. Donc ils étaient quatre les heureux qui ont dégusté des vin extraordinaires après le travail du jour. Jeff avait établi un nouveau système de solera inclus des petits fûts de Vieux Grenache. On a dégusté certains vins d’il ya 20, 30 et même 40 ans et ils étaient vraiment délicieux, riche avec une multitude des couches de saveurs différentes, des vins secs et des vins plus liquoreux. Ils étaient superbes. Enfin, il a pris un échantillon d’une bouteille très spéciale, Sélection des Grains Nobles 2012 Grenache Noir. Apparemment, certaines vignes de Grenache ont été affectées par la pourriture noble cette année. Jeff et Michel ont passé toute une journée à faire le triage de s’ assurer qu’ on sélectionne que les meilleurs raisins. Le résultat, même après deux années seulement, est étonnant. époustouflant. Comment décrire quelque chose d’aussi magnifique, éthérée et enrichissant? L’un des meilleurs vins que j’ai dégusté et un point culminant et convenable à une journée mémorable qui était riche en soleil, d’ une belle équipe et de l’amitié.

Latour-De-France – Portes Ouvertes

Quand Jeff a suggéré que je devrais m’assister à Latour de France, je suis un peu surpris puisque je ne connaissais pas sa passion du cyclisme. Une correction rapide et patiente qui m’explique que Latour est un village des Pyrénées Orientales, où 12 des 13 vignerons sont des producteurs biologiques et où plusieurs d’eux font des vins naturels. Une occasion à ne pas manquer. Relié avec des visites à l’un de mes préférés villages de France, ce qui est Banyuls, et aussi à Collioure ca formerait un grand week-end.

Samedi au bord de la mer s’est avéré d’être une belle journée ensoleillée – incroyablement chaude en Novembre.

Le dimanche faisait plus frais et plus gris mais un jour convenable pour la dégustation du vin. Nous sommes arrivés avant le début de l’événement et le parking était déjà bien rempli. Malgré cela, la foule n’était jamais trop grande ni trop claustrophobe et on avait l’occasion de contourner parmi les différentes caves sans trop de tracas. Chacun des producteurs biologiques du village s’ouvrait son cave où il y avait, également, des vignerons invités du Roussillon, mais aussi de Fitou et de la Bourgogne. En se promenant entre les caves la foule ets bien étalée et donc on était bien confortable. En plus des vins, il y avait des artistes de rue et divers points de restauration, y compris, à ma grande joie, une étale végétarien. Donc, dans l’ensemble, un évenement très bien fourni pour tout le monde.

Je ne suis pas un journaliste professionnel du vin et je ne suis pas très accompli en écrivant les notes de dégustation, donc je ne vais pas le faire! Au lieu de cela je vous propose mes impressions générales et je vais suggèrer certains de mes favoris parmi les 120 vins que j’ai goûté (il était difficile, mais quelqu’un doit le faire en votre nom cher lecteur).

Ce qui m’a frappé le plus c’était de me render compte comment j’ai apprécié les vins blancs, je l’avais prévu les rouges comme les vins exceptionnels, et certains d’entre eux l’ont été, mais les blancs étaient beaucoup plus cohérents et plus intéressants de bout à l’autre . Un Carignan Blanc se distingue (Clos du Rouge Gorge, Cyril Fahl dont plus au dessus), mais ce qui est ressorti c’était la splendeur de Grenache Gris. Souvent assemblé avec maccabeu il était Grenache Gris qui a realise une série de vins frais, profonds, savoureux et persistants en bouche avec des notes de minéralité, de la douceur et de plusieurs fruits, selon le producteur. D’excellents exemples de Padié (très cher cependant), Calimas, Tribouley, Rivaton et Deux-Château. Il y avait aussi un très beau blanc à base de maccabeu chez Troullier. Je serais heureux de rechercher et de boire tous ces vins et je conseillerais à personne de le faire.

Il y avait aussi quelques vins blancs étranges inclus des vins troublés, des vins sulfureux et des autres aigus, amers et ceux qui ménacent la carie dentaire!

Il y avait quelques excellents vins rouges en présentation.

Cyril Fahl (Clos du Rouge Gorge) produit des vins de haute gamme (et des hauts prix il faut le dire) basés principalement sur Carignan et Grenache. La dégustation des vins de Cyril a vraiment justifié de sa réputation qu’un des maîtres vignerons et du mérite des éloges qu’ il a gagnés, ses vins à base de Carignan étaient délicieux, rien de plus à ajouter à cela. Vigneron au sommet.

De même que grenache gris s’avére d’ être vedette claire des vins blancs il y avait un cépage rouge remarquable qui se distingue dans la plupart des grands vins et il était, comme chez Cyril, le Carignan. À maintes reprises, les vins de fruit, de la saveur et de la longueur ont été fondé autour du Carignan soit 100% ou en majorité de l’assemblage. Il n’y a pas longtemps les vignes de Carignan étaient arrachées dans la région et on l’ a dénigrée comme une variété du moindre potentiel. La Bande de Latour a démontré sans aucun doute que ce sont des balivernes. Carignan est une grande et noble variété. Encore une fois il faut chercher ces vins en provenance des bons vignerons.

Des autres vins rouges préférés que j’ai goûté arrivent de Domaine du Possible (Ce est pas la mer à boire), Opi D’Aqui (une domaine située à Clermont L’Hérault) et Maramuta.

Le problème avec un certain nombre de vins rouges, à mon avis, est l’utilisation de barriques de chêne. Peut être que  c’est quelque chose personnelle que je ne l’aime vraiment des saveurs boisées évidentes. Je sais bien que les barriques peuvent ajouter de la complexité et de la structure aux vins lorsque le chêne est utilisé soigneusement, mais beaucoup de vignerons, il me semble, se ruent à utiliser les barriques pour qu’ils soient considérés comme des vignerons «sérieux». Et, certes, qu’ ils ajoutent de nombreux euros au prix de leurs cuvées “spéciales”. Malheureusement, à mon avis un certain nombre de vins ont été gâtés par une utilisation incorrecte de chêne. Des tells vins ont goûté acerbes, maigres, leur fruit dépouillé sur. Il faut ajouter que ceux, ils étaient les vins vraiment minoritaires.

Je voudrais mentionner trois autres vignerons dont j’ai apprécié les bouteilles.

Les Enfants Sauvages, c’est le domaine viticole de Nikolaus et Carolin Bantlin, un couple allemand situé à Fitou. J’ai bien apprecié de parler avec Nikolaus et sa passion pour ses vins était évident et je pouvais comprendre cette passion quand je les ai goûté. J’ai aimé tous les vins, blancs et rouges, mais surtout Roi des Lézards, qui est, vous l’aurez deviné, 100% Carignan. Je voudrais certainement visiter le Domaine à l’avenir.

Domaine De La Choppe est un domaine de Bourgogne dirigé par Vincent Thomas un jeune vigneron qui a développé le travail de son père et qui a introduit les méthodes naturelles ainsi que les pratiques biodynamiques. Le domaine se trouve à Tonnerre et Vincent a présenté son Bourgogne Pinot Noir et aussi son Petit Chablis entre autres vins. Les prix sont très raisonnables pour la Bourgogne, autour de la marque de 10-12 €. Les vins étaient beaucoup plus gratifiant que de nombreux vins de Bourgogne que j’ai goûté à des prix beaucoup plus élevés. Je serais ravi d’essayer ces vins encore quand je dois plus de temps à leur consacrer. On peut lire plus sur le site louisdressner ce qui est très instructif. Il est en anglais, et je ne peux pas traduire le tout 🙂

Saskia van der Horst est la viticultrice de son domaine, Les Arabesques à Montner non loin de Latour. Elle était sommelier à Londres au restaurant de Gordon Ramsay à Claridges et elle a également dirigé un bar à vin au capital britannique. Elle revient en France pour faire du vin plutôt que de le vendre et le servir. Ce sont parmi mes vins préférés de la journée, tous les 3 étaient riches, pleine et rafraîchissante. Qu’est-ce qui m’a frappé, que ceux-ci ont été les premiers vins de Saskia, le millésime 2013 était son premier. Saskia peut certainement être fière de ses vins qui ont été aussi élevés dans la qualité que la plupart de ceux que je goûtais à Latour.

Ce fut une belle journée. Je l’ai vraiment apprécié la façon dont l’événement a été exécuté, l’accent sur les vins bios et naturels et l’enthousiasme des vignerons pour leur travail et leurs vins. J’ai dégusté des vins excellents et j’ai découvert beaucoup de nouveaux vignerons dont le travail je suis impatient de suivre à l’avenir.

Le travail acharné continue.

Il a été une période très animée dans la cave au cours des dernières semaines, malgré mon petit nombre de mises à jour. La raison, c’est que le travail s’est compose principalement d’assembler les ordres de vin pour envoyer à tous les coins du monde. Ceci est partiellement grâce à des commandes au fil de la période de vendange, mais aussi, sans doute, pour les commerçants qui veulent les stocks avant la période de Noël et du Nouvel An.

Quelques commandes sont partis en Allemagne, Suède, Royaume-Uni, diverses régions de France et ces photos montrent des bouteilles préparées pour l’exportation à New York où l’importateur Camille Rivière a développé une excellente gamme de producteurs français sur sa liste. Sans doute, je l’ai omis d’autres marchés.

Ce n’ est pas de glamour, mais il est un travail essentiel. Pendant ce temps le téléphone continue de sonner avec plusieurs demandes de vin qui sont de plus en plus difficiles à satisfaire puisque les stocks sont en voie de s’épuiser, quelques cuvées sont déjà en rupture. D’autres visiteurs arrivent à la cave pour déguster et pour acheter un ou deux caisses et, certainement pour se divertir par les pitreries d’Icare.

Pendant ce temps Jeff va encore dans les vignes tous les jours pour vérifier ce qui se passe là-bas et à veiller à ce que tout va bien. Le vrai travail, il va commencer en Janvier avec la taillage qui continuera jusqu’à Mars et j’ en vais le reportage ensuite. Mais si vous pensez que Jeff passe un temps facile, se il vous plaît détrompez-vous. Longues, longues journées de vigne, cave et travail administratif ainsi que traitant des commandes et les problèmes quotidiens. Donc, ayez une pensée pour votre vigneron, il / elle travaille dur en onséquence de leur vocation.

Entre temps, je suis allé visiter à quelques vignerons et à une foire aux vins et je vais rapporter. Merci pour la lecture.

Castets II – Retour des Rugbymen

(Mes excuses si le niveau de francais n’est pas au mieux, vous savez que Cathérine qui maitrise mes traductions n’est pas disponible par cause des ouragans a Guadeloupe)

Quand j’ai rédigé, le 1er Octobre (Fin de Vendanges un Mas Coutelou, One Day Like This), j’ai décrit la journée vraiment agréable que nous avons passée dans la compagnie des rugbymen de Béziers  en ramassant les derniers raisins de vette vendange de 2014. Eh bien, les raisins ont été conservés en cuve pour fermenter en macération carbonique. Après trois semaines, c’est l’heure à presser les raisins et …  les rugbymen étaient de retour!

Les raisins ont un goût merveilleux, plein de fruits, mais avec des couches supplémentaires de la puissance mais, aussi, de la douceur qui provident de l’ alcool ensuite de leur fermentation. Alors, a ce moment là les rugbymen doivent manifester les résultats de tous les gains de l’ entraînement de rugby.

Le jus s’écoulait librement, même pendant le chargement de la cage, puis la presse a commencé ses travaux.

Le vin était mis en bonbonnes (bidons de verre) entourés de la paille pour assurer qu’ ils ont en bonne garde et pour empêcher le dégât du vin en raison de la lumière. On a soigneusement marqué chaque bidon pour s’assurer qu’il sera possible de remarquer les resultats différents  de chaque partie du pressurage, dès le premier courant du jus jusqu’ à les dernières gouttes du vin de presse. Il était intéressant de goûter le vin à travers ces étapes, il y avait des différences distinctes. Entre les rugbymen, Jeff et moi-même nous avions tous nos préférences personelles et, bien entendu, différentes. Il sera intéressant de suivre l’ evolution de la gamme entire.

Il faut dire, encore une fois,  des grands remerciements aux rugbymen, ils sont vraiment sympas, des hommes très hospitaliers et tops!

C’était aussi une bonne occasion de goûter le vin de Castets, le cépage rare que Jeff cultive comme l’un des deux seuls producteurs du monde.

Sensationnel! C’est déjà quelque chose de spécial. Fruité, c’est évident, d’abord le vin goûte léger et plaisant mais il se développe en bouche de la saveur, de la complexité et de la profondeur. Il est bien équilibré et persistant en bouche. Il est étonnant et après encore du temps en cuve, puis en bouteille (probablement  en magnums), c’est un vin que je veux vraiment à boire quand il sera à son apogée .

Festa de la Vendemia – Valflaunès, Pic Saint Loup

Je l’ai souvent réflechi que Le Pic Saint Loup c’ est l’un de mes vignobles le plus préféré, et que j’ ai rarement bu un vin décevant à partir de là. Il y a là des domaines tels que Mas Bruguière, Hortus et Foulaquier qui sont quelques-uns de mes favoris personnels. Pic St Loup est aussi une belle région à visiter avec des paysages magnifiques.

J’étais ravi de lire, donc, que le village de Valflaunès allait présenter sa Festa De La Vendemia le 19 octobre, ce fut une excellente occasion d’aller déguster encore plus des domaines PSL.

Nous avons constaté dès notre arrivé qu’ il était tellement plus qu’un festival de vin. Il y avait beaucoup de grands stands alimentaires vendant une grande variété de produits, du fromage, du miel et du pain mais, aussi, plus exotique, de la tapenade à châtaigne et des pakoras végétariens. Ce fait, il est facile à composer un pique-nique ou à choisir parmi des cafés locaux ou le restaurant du village. Il y avait des expositions vraiment bien mis en place sur des sujets divers tels que le role de la région dans la premiere guerre mondiale  et ses effets, les vêtements  du dix-neuvième siècle, une reconstitution d’une cave vigneron vers 1930, la faune locale et beaucoup d’autres sujets. Avec, aussi, des musiciens de rue, danses folkloriques, chorales et des autres animations de rue il semblait vraiment que tout le village était plein de vie et d’activité et que tout le monde qui vit là-bas faisait partie du déroulement des événements. Organisation de première classe, un véritable modèle d’ une fête locale bien réussie.

Et oui, le vin c’est la raison principale d’ être venu a cette fête et plusieures Domaines se représentaient. Je ne pouvais pas m’assister à tous les stands viticoles notamment à l’après-midi lorsque la foule autour des stands est devenue plus dense.

Les vins blancs sont, pour la plupart, décevants en vérité. Bien sûr ils ne sont pas des conditions idéales pour servir du vin blanc, les températures entre 20C-25C et des vins en plein air. Cependant, plusieurs des vins blancs semblaient d’ être assez mous et presque sucrés. Roussanne et Marsanne (les principaux cépages utilisés dans ce coin) seraient tenus de produire des vins plus secs, plus fraîches que la plupart de ceux que je les ai dégusté ici. L’exception était du Château Lancyre, La Rouvière 2012, qui a offert la fraîcheur insaisissable, ce qui est ma préférence personelle. Sinon, les deux meilleurs blancs, à mon avis, comprenaient un Sauvignon Blanc, inattendu, et une assemblage de Chardonnay / Viognier / Roussanne de la Domaine Hortus. Malheureusement je n’étais pas du tout tenté d’acheter un seul vin blanc que je l’avais goûté. Aux alentours de 10 € je m’y attendais mieux. Peut-être que les conditions étaient à défaut, mais …

Les vins rouges ont été beaucoup mieux mais sans être des vins exceptionnels. Tous les vins étaient des variations de Syrah et Grenache avec d’autres cépages tels que le Mourvèdre et le Carignan. Les Domaines Hortus et Bruguière ont offert leurs vins de niveau d’entrée et tous les deux ne m’ excitaient pas. Mes vins préférés étaient; Château de Mouchere, Pic St Loup classique 2012 et Domaine Mortiès Tradition 2012. Ils sont deux vins que je voudrais acheter, le prix vers 10 €. Chapeau à Domaine Zumabum Tomasi d’avoir montré un vin 2006, il est rare qu’ on est offert des millésimes plus anciens et ce vin a démontré que les vins PSL se gardent très bien. Je suis moins impressionné par un producteur qui a ignoré les visiteurs pour qu’elle puisse discuter avec une amie, je ne vais pas donner un nom mais on n’était pas le seul d’ être mécontent. Il y avait un certain nombre de vins très maigres, et, donc, je sais maintenant que Pic St Loup, comme chaque région, a ses bons producteurs mais aussi les moins bons.

Premier de la classe, un choix facile. Domaine Saint Daumary se trouve dans le village de Valflaunès lui-même et m’a été recommandé par l’un des rugbymen. Merci Romain pour la recommandation, vous aviez raison. Julien Chapel est un jeune producteur et je pense que les deux vins rouges qu’il offrait à la dégustation étaient tous les deux délicieux, riches, ravissants et soyeux, le dernier est un qualité que je l’associe avec les vins Pic St Loup que je préfere. Je me trouvais tenu en particulier par les charmes du vin Troisième Mi-Temps. Je suis retourné à acheter un peu de vin, mais Julien était entouré par un grand nombre de personnes désireuses de goûter son vin. Je vais certainement faire un voyage de retour pour chercher les vins Saint Daumary.

En général, une journée vraiment agréable. Le vin a continué à me faire plaisir, mais il y avait tellement de choses pour render heureux les enfants, les familles et ces malheureux qui ne boivent pas le vin. Valflaunès, bravo et merci.

Être un vigneron – Partie 3

Non, vous n’avez pas manqué les parties 1 & 2! Il est largement reconnu que le travail d’un vigneron comporte trois emplacements; le vignoble, la cave et le bureau. Les deux premières parties sont les plus connues bien sûr et ce que les gens, comme moi, imaginent  en premier quand on pense à la vie ‘charmante’ de vignerons. Toutefois, si vous ne vendez pas le vin et ne le faites pas livrer en toute sécurité à des commerçants, des restaurants etc, alors il est inutile d’essayer de faire du vin.

Maintenant que la vendange est terminée et que les vins font de la magie dans des cuves, soit fermentation ou  maturation, le plus banal, mais tout aussi important aspect du travail du vigneron vient à l’esprit. Les vins doivent être mis en bouteille, emballés, envoyés sur le marché et, surtout, vendus. Jeff m’a dit que ce n’était pas du travail intéressant, mais, pour moi, il l’ était.

 

Jeff a construit une forte demande pour ses vins en France et à l’étranger. Notre visite récente à Paris et le fait que ses vins soient vendus là-bas a prouvé que c’était le cas. Les visiteurs des caves appellent régulièrement à la recherche de vin, les marchands téléphonent ayant envie de passer des commandes – son téléphone portable n’est jamais loin de l’oreille de Jeff.

 

Le vendredi de la semaine dernière un nouveau «jouet» est arrivé pour aider à l’emballage. Il scelle les boîtes de carton et affiche le nom du vin sur le côté, ce qui accélère le processus d’emballage. Néanmoins, le travail d’équipe avec sa bonne humeur  conservent ce processus très humain.

 

Le travail est difficile, un travail répétitif et physique. Dans la vidéo, vous verrez que Jeff, à un moment donné, place 4 bouteilles dans le carton à la fois, les routines et les pratiques sont tout. Mais sans ces cartons de vin, le reste de l’entreprise ne peut pas se produire. C’est moins attrayant, mais tout aussi important que la vendange ou la vinification.

 

Deux nouvelles friandises de vin sont venues au premier plan cette semaine. Tout d’abord, un vin blanc légèrement pétillant, blanc frisant, fait de Macabeu et Grenache Gris. Ensuite, une cuvée faite pour la première fois depuis 2003,Les Copains, composée en majorité de Cinsault, mais avec du Grenache et de la Syrah vinifiés tout ensemble – vraiment délicieux, les derniers cépages ajoutent du corps et de la profondeur au Cinsault et  donnent de la longévité à la bouteille, je pense.

 

Parties 1 et 2 de la vinification sont encore très difficiles, Partie 3 aussi et je vais  enquèter davantage sur les décisions commerciales à l’avenir.

 

Vous rappelez-vous la photo au-dessus à partir du dernier message? Eh bien, j’ai été ravi de voir ce post sur le ​​Facebook d’un marchand de vin appelé La Nature Du Vin montrant l’arrivée de certaines des caisses que nous avons emballées et le plaisir évident du commerçant ainsi que des clients. Alors, j’ai pensé compléter l’ histoire. La cave se trouve à 3 routes des Vignes, Saint Julien en Genevois, Rhone-Alpes. Je voudrais certainement la visiter si je me trouverais dans cette région puisqu’ ils semblent  avoir une excellente gamme de vins.

Quatre nuits à Paris

Il me semble que je développe un lien entre les vins et les chansons. Je triche un peu, comme 10CC chantait One Night In Paris sur leur album The Original Soundtrack.

Je m’égare. En plus d’être fou de vins je suis un fan,un passionné de courses de chevaux, un turfiste. Depuis ma retraite, il m’est maintenant possible  d’assister à des courses auxquelles  j’ai toujours rêvé. En haut de la liste venait un voyage à Paris pour la course de l’Arc de Triomphe à Longchamp. Nous avons donc réservé 4 nuits à Paris pour un peu de tourisme et une galerie d’art ainsi que les courses de samedi et dimanche. La course était excellente (et, heureusement, rentable), on a assisté à la victoire de Treve dans la grande course, après son succès déjà en 2013.

Nous étions dans le 11e arrondissement, c’était un nouveau territoire pour moi et il s’est avéré être intéressant,  à la mode, avec un café bourdonnant et une culture de la restauration. Le canal St Martin, par exemple, était une agréable surprise avec des Parisiens qui profitant de la chaude soirée regardaient par-dessus l’eau.

Nous avons mangé dans un certain nombre de bons restaurants, en particulier ceux basés autour du vin. La tendance des bars à vin servant une excellente cuisine est celle que j’aime. Payer environ 7 € pour bouchon cela signifie que de bons vins sont abordables pour accompagner la nourriture plutôt que les prix élevés dans la plupart des restauarants. Deux fortes recommandations bar à vin / restaurant:

Le Verrre Volé à côté du canal était excellent. Ils sont épuisés des vins Coutelou (comme le fait tout le monde à Paris!) Et nous voulions boire quelque chose qui n’était pas du Languedoc, en tout cas. Le mouvement naturel du vin est fort dans le Beaujolais, j’ai donc choisi un Morgon de Jean Paul Thévenet 2012, ce qui était excellent. Je n’écris pas de bonnes notes de dégustation, donc je ne vais pas commencer ici, mais cela vaut la peine d’essayer.

La Cave de l’Insolite était tout près de notre appart-hôtel et a été une découverte fortuite d’une certaine manière et était l’un des rares endroits ouverts le dimanche soir. J’ai adoré cet endroit et j’y retournerais sans hésiter. Il est vite rempli et l’accueil est chaleureux, agréable et était beaucoup plus à la mode que je ne le suis! La nourriture était excellente. Nous avons bu un vin blanc pour accompagner le Lieu Noir parfaitement cuit. C’était Clos Des Grillons Côtes du Rhône Blanc 2013, organique et très bon. Il est intéressant de lire dans Midi Libre que le vigneron Nicolas Renaud est  professeur d’histoire, comme je l’étais depuis 33 ans. Comment pouvait-il ne pas produire du bon vin ? Si vous êtes dans la région allez à La Cave de l’Insolite pour un repas, c’est un endroit formidable.

Lundi, nous avons fait le tour du Marais, l’Ile de la Cité et le centre de Paris avant d’aller  déjeuner à Glou dans le Marais. Un très bon menu fixe incluant un plat principal de légumes alors j’étais content d’y aller et c’était très bon aussi. Pour accompagner, nous avons choisi un autre  vin naturel du Beaujolais, un des quatre grands producteurs, Guy Breton et son vin, Le P’tit Max. C’était délicieux aussi, peut-être moins Beaujolais typiquement que le Thévenet mais un vin mémorable. Je ne peux pas trouver un marchand anglais de Breton ou Grillons malheureusement, mais il ya des informations sur Breton sur ce site bien connu des États-Unis.

L’autre visite de bienvenue était pour le propriétaire du Lieu Du Vin sur l’avenue Gambetta, près du cimetière du Père Lachaise, Philippe Cuq . Un grand magasin de vin avec une gamme énorme y compris Mas Coutelou bien sûr. Quel homme sympathique est Philippe  et si je n’avais pas voyagé en avion j’aurais achète trop de bouteilles pour ma carte de crédit. Une de ses recommandations était un Vin de Pays du Puy-de-Dôme appelé Badoulin de Stéphan Elziere, le seul producteur biologique dans le Cantal apparemment. Je n’étais pas au courant d’ aucun producteur de vin dans le Cantal! C’était une suggestion inhabituelle, mais inspiré par Philippe que j’ai demandé un vin à boire avec de la nourriture légère dans notre hôtel. Je pense que c’est un Gamay (à nouveau – le week-end a été une véritable célébration Gamay) , il était plein et épicé, une vraie surprise. Aucun lien en anglais ici, mais un article du Figaro sur Philippe montrant  sa Classe, et Elziere

Donc, Groupe 1 course, puis la gastronomie et des gens charmants, tout m’a laissé avec un sourire sur le visage presque aussi large que:

Fin de Vendanges a Mas Coutelou, One Day Like This

Dans les paroles de leur plus grand succès, One Day Like This, mon groupe préferé, Elbow, chante ‘un jour comme celui-ci d’un an me ferait très bien’. Aujourd’hui c’était ce jour- là!

Samedi le 27 Septembre c’ était le dernier jour de vendanges chez Coutelou et, apparemment, de nombreux autres domaines dans la région. Après un certain temps incertain dans les 10 derniers jours précédents le soleil avait brillé ces derniers jours et aujourd’hui, heureusement, n’était pas différent. Il y avait, un coup de froid d’automne  à l’heure de l’ arrive de ma femme, Pat, et de moi-même dans le vignoble pour aider à ramasser les dernier raisins de la Grenache Noir.

Cependant, le soleil est vite devenu chaud et le Panama rapidement revêti pour protéger ma tête car les cheveux ne le font plus! Les vendangeurs habituels étaient partis et Jeff avait fait appel à ses amis du club de rugby de Béziers pour donner un coup de main. Les «rugbymen» s’ avérent très vite qu’ ils travaillent avec enthousiasme et assiduité , et qu’ ils sont amusants et très accueillants envers les novices qui sont Pat et moi, même quand je déclare mon manque d’intérêt pour leur sport.

Comme toujours la récolte des raisins n’est que la première partie du travail dans le vignoble. C’est la première étape dans le processus de triage, aucune immaturité des baies, ou des raisins de qualité moisi sont permis donc ils étaient découpés avant que les bons raisins soient placés dans des seaux, puis des caisses. La meilleure façon de vérifier la santé d’une grappe coupée est de la sentir. Elle devrait être propre, odeur fruitée de fruit frais. Sinon, alors, rechercher le problème et l’éliminer. Chaque raisin  doit être celui que vous seriez heureux de manger, et on l’a fait beaucoup!

Tandis que le matin se chauffe, qu’il était temps de casse croute. Un verre d’eau, je pense, faux! Il apparait la table de pique-nique, une collection de charcuterie (soyant pescatarian soulevait gaieté plus dans les rugbymen!) Et puis quelques fromages de La Fromagerie, un magasin à Béziers. Voici quelques-uns des meilleurs fromages que j’ai jamais mangés, y compris un St Marcellin parfait qui coule et qui m’ a ravi. Naturellement, dans tous les sens du mot, pour accompagner ces délices on ouvrait  un couple de magnums de Vin Des Amis, le plus approprié des vins d’aujourd’hui.

12h30, raisins cueillis donc il était temps de rentrer à la cave. Le Grenache a été mis en cuve pour fermenter de facon macération carbonique. C’est la façon où des grappes entières sont mises en cuve et le poids des raisins éclate progressivement les peaux et commence la fermentation du raisin à la partie inférieure du réservoir. La plupart des raisins commencent à fermenter dans leurs peaux. Le résultat est en générale plus de fruits et moins de tanin et il ajoute de complexité supplémentaire quand ils sont mélangées d’autres raisins fermentés de méthode traditionnelle.

Jeff a partagé des échantillons de jus / vins des différentes cuve des récoltes de cettes dernières semaines. Ce sont, de toute évidence, à différentes phases de développement en fonction de la date de la cueillette, de la vitesse de fermentation, etc. Il y avait une multitude de saveurs, de la richesse et de l’acidité et de tant de promesses d’ un millésime excellent malgré la sécheresse du printemps et de l’été. En faible quantité mais de grande qualité.

Et c’est la fin des activités. Encore faux! Retour à la maison de Jeff, le célèbre 7, rue de la Pompe (nom de l’une des cuvées de Jeff) et dans le jardin où, rejoint par les familles des rugbymen, les enfants et 17 adultes assis à un répas délicieux de salades, un plateau géant de pâtes et fruits de mer, plus de fromages, et plusieures grandes tartes aux fruits. Tout simplement fantastique, un grand merci aux cuisiniers, Michel pour faire chauffer les pâtes , et à Jeff pour sa générosité. Pourquoi un manque de photos du repas? Eh bien, je voudrais fair appel à un problème technique, mais il était probablement plus à cause de ce qu’on voit au dessous …

Je ne crois pas que je n’ai jamais vu une bouteille Balthazar effectivement rempli de vin. C’était le redoubtable Vin Des Amis 2013, une douzaine de litres! Avec le passage de l’après-midi il était incroyable de goûter le développement du vin qui s’ouvre permettant au fruit du Grenache de s’exprimer à plein. Et, pour faire la comparaison, un magnum 2010 de Vin Des Amis qui était très, très beau. Soyeux, fraîche et complexe et de longue durée.

Ainsi, il était après 18h quand nous nous sommes levés de la table. Pat a été très sobre car nous devions revenir à Margon, puis au théâtre de Pézenas. J’avoue d’ être un peu éméché.

Il avait été une journée fantastique, que je vais toujours chérir et toujours mémoriser. J’ai toujours voulu récolter des raisins et participer à une vendange. Rêve accompli en compagnie de gens formidables qui étaient accueillants, sympathiques et tolérants des deux nouveaux venus anglais. Quel plaisir de passer la journée en compagnie des Français au travail et au jeu, même si la vitesse de leur français est devenu souvent trop vite pour moi. Du travail à faire pour moi. Et il reste beaucoup de travail à faire dans l’année à venir – les vins doivent encore être réalisés, la mise en bouteille à faire, l’élagage et la taillage dans les vignes. Je ne peux pas attendre!

Je dois exprimer un grand merci à Jeff dont la patience, l’amitié et la générosité sont de la légende. J’ai posté récemment sur ​​l’histoire du conte de Chaud Doudou et sa morale de partager pour que la vie soit contente. Le rassemblement d’amis et de collègues dans ses vignobles, caves et jardin était la preuve vivante qu’il continue à vivre cette tradition de chaud doudou. Il veut partager son travail et sa passion pour la nature et les vins qu’il crée. Ce qu’il a accompli magnifiquement aujourd’hui.

Dans la vidéo vous verrez des abris pour les chauve souris, exemple da la diversite encouragée par Jeff. La musique, Elbow bien sûr. Et pour ses fans une participation spéciale d’Icare.

Skull crusher (le crâne broyeur)

Jeff (Jean-François, si vous voulez être formel) Coutelou est un passionné de la nature, des plantes et des arbres ainsi que des vignes. Il voit son travail que de faire le meilleur de la nature tout en faisant autant que possible de protéger et de l’améliorer. Mas Coutelou est biologique depuis 1987, bien avant que ca soit à la mode. Jeff est maintenant meme plus que bio et il produit des vins naturels depuis quelques ans, les premiers petits tests en 2003. Les vins naturels sont des vins d’ intervention chimique ou mécanique minimale. Pour prévenir les maladies ou les combattre que les produits naturels sont sanctionnés. De même dans la cave, l’intervention minimale est nécessaire, par exemple en utilisant seules les levures naturelles. Le vin qui en résulte est le produit naturel des raisins. Il ya des vins naturels mauvais c’est sur, mais les vignerons tels que Jeff travaillent d’un effort énorme dans leurs vignes pour s’assurer que les raisins sont en bonne santé autant que la nature permet et, dans la cave, l’hygiène et la surveillance étroite de s’assurer que la qualité l’emporte et qu’ un vin de qualité supérieure se réalise. En outre, au cours des dernières années, Jeff est allé plus loin et il a produit les vins sans soufre ajouté. Le soufre est habituellement utilisé par les vignerons pour lutter contre les risques d’oxydation et pour contribuer à préserver le vin. Ils sont plusieurs les gens qui n’aiment pas le soufre dans les vins, certains sont sensibles à ses effets. Il existe un risque de ne pas l’ ajouter, mais Jeff a été en mesure de l’éviter pendant les quelques dernières années.

Ma première visite chez Mas Coutelou, il ya de nombreuses années, comprenait une visite des vignobles dans la fourgonnette de Jeff avec ma femme assise sur un bloc de béton à l’arrière et Héro, le chien precedent de Jeff,  pour lui tenir compagnie. Pendant que nous voyageons autour de sa vignoble nous nous sommes arrêtés pour regarder la vigne. Ce qui brillait vive ce n’était pas le soleil mais ​​la passion de Jeff pour la terre, les vignes, les oliviers et les figuiers qui il a plantés pour s’ assurer de la polyculture et d’ un paysage varié. A un moment il s’est arrêté le véhicule et nous a dirigé de jeter un coup d’oeil sur deux rangs de vignes. Celui a gauche c’ était des vignes d’un voisin et elles me semblaient d’etre belles; sol brun vif avec les vignes vertes lumineuses arranges en lignes toutes droites, toutes coupées à la même forme et à la même taille, toute propre et bien rangée. Tellement beau que une compagnie de film était en train de tourner les vignes en arrière-plan. Mais Jeff nous a demandé de regarder de plus près. Il n’y avait pas de vie dans les vignes ou le sol, il était dépourvu d’insectes, papillons, herbes, rien. A côté de cettes vignes étaient celles de Jeff. Elles se sont penchées, à mes yeux non formées, beaucoup plus désordonnées – les vignes n’étaient pas régulières, il y avait toutes sortes des herbes et des fleurs entre les rangées. Mais elles ont été absolument grouillantes de vie; des insectes, des papillons et, comme si le film de l’autre coté le signalait, des perdrix qui couraient parmi les vignes.

Et c’est la vie qui émerge dans les vins. Dès que je les ai goûtés j’ai été époustouflé par leur vivacité, leur fruit puissant et leur saveur. Ce ne sont pas seulement des vins directs, simples. Ils ont de la complexité et ils vieillisent très très bien. J’ai goûté un peu à partir de 2001 qui sont encore bien gouleyants et ne montrent aucun signe de fatigue. Jeff a ouvert un Flambadou (100% Carignan) de 2007 pendant le déjeuner la semaine dernière qui était encore vif, animé, mais profonde et avec quelques couches de saveur. Je trouve qu’il est difficile de ne pas boire ces vins jeunes, car ils sont tellement délicieux quand ils sont jeunes. La cuvee Vin Des Amis je l’ai souvent bue au cours des premiers mois après l’achat. Pourtant, un magnum 2010 goûté le samedi dernier était encore plein de cette fraîcheur, mais aussi avec plus de saveurs complexes. Une leçon pour moi que je dois cacher quelques bouteilles à la cave .

Dans le cadre de sa volonté, meme passion, de s’occuper de la terre et des plantes (de toutes sortes) Jeff s’intéresse à la préservation de cépages de vin. Il est l’un des deux seuls vignerons dans le monde à avoir une variété appelée Castets (ou le crâne broyeur comme je l’ai librement traduit. en fait, il est nommé d’après l’homme qui s’est concerné de la propagation de la variété). L’autre producteur de Castets, c’est Chateau Simone à Palette.

Il ya seulement quelques rangées de raisins Castets et pas assez de vinifier séparément donc les raisins sont mélangés à de Carignan. Je ne peux pas attendre pour goûter les résultats.

Tenez les presses!

         

Ces deux objets sont des pressoirs, l’un plus moderne que l’autre. Alors que la grande presse a fait la majeure partie du travail au cours des dernières semaines, la petite presse a son rôle. C’est aussi un pressoir à olives en passant. Il est principalement utilisé pour les petites productions de vin. Le patron m’a fait l’honneur de me faire confiance pour superviser son utilisation lors du pressage des raisins  de muscat et de grenache, qui deviendront les vins fortifiés que Jeff Coutelou produit en plus de ses vins de table. Les vins du «vieux grenache » sont fabriqués en utilisant  différentes méthodes que je vais décrire dans les posts futurs, et en  particulier un fantastique système de type solera avec des vins vieux de nombreuses années, laissés par les générations précédentes de la famille Coutelou. Ils sont, bien sûr, délicieux.

Les raisins sont triés, puis chargés dans le pressoir . Le pressoir est serré et le jus commence à couler.

La principale leçon est de faire attention à la pression utilisée, car, si vous appuyez trop fort sur la masse de raisins, rafles et pépins ca devient trop dur et le jus ne s’écoule pas. J’avoue avoir appuyé un peu trop fort au début, mais heureusement on a rectifié avant que le mal ne soit fait. Le jus est récupéré dans le récipient pour la fermentation et les raisins pressés, le gâteau, est démoulé et retourné pour faire  une deuxième pression puis une troisième . Le gâteau devient presque une œuvre d’art.

Le vin commence sa fermentation dans la cuve et après que celle-ci soit  terminée le vin est mis en fût pour la première fois. Selon son développement Jeff mélange ce vin avec des millésimes précédents ou lui permet de se développer en barrique pendant un certain nombre d’années.

L’autre pressage que j’ai supervisé était celui du Carignan Blanc. Jeff était satisfait de cette culture et a décidé qu’il ferait un nouveau vin blanc en utilisant uniquement ces raisins. La procédure est identique bien que je souligne une caractéristique supplémentaire. Beaucoup de gens ont commenté après un post précédent qu’ils étaient déçus que je n’ai pas enlevé mes chaussettes et mes chaussures pour  presser  pieds nus les raisins. Eh bien, je suis plutôt choqué de voir que le pressage chaussé continue! Au lieu de pieds nus , nous avons de nouvelles bottes, parfaitement propres, pour faire le travail, un pressurage léger (ce qui m’ exclut certainement!) pour démarrer le processus avant même que le pressoir ne se mette au travail.

Le gâteau était tout aussi spectaculaire et vous pouvez voir sur la photo ci-dessous les couches créées par les trois pressages.

Un point important : Jeff a tenu à souligner que les raisins de Carignan Blanc ont occupé 10 personnes pendant 2 heures pour la vendange. Il nous a fallu une journée entière pour presser les raisins, moi-même, d’autres  aidant à prendre le gateau à part, puis à remonter et remplir à nouveau le pressoir pour recommencer, tout cela supervisé par Jeff. . Les raisins vont fermenter, seront pompés, mis en barrique. Alors, quand nous pensons à deux fois le prix du vin, il faut penser à la quantité du travail qui est passée la dedans, en particulier pour des vins artisanaux comme ceux-ci.

Sur une note moins grave, nous savons maintenant qui est le patron, laissez-moi vous présenter Icare, la véritable force motrice derrière Mas Coutelou.

Des photos sublimes

Gaylord Burguière affiche des magnifiques photos sur Facebook. Il travaille dans la région de St Chinian du Languedoc et ses photographies ont longtemps été un moment fort de l’internet pour moi. Celle-ci est appelée, “Le soleil est de retour pour plus de sérénité pendant les vendanges.” Une réflexion sur les récentes tempêtes que j’ai décrites dans mon dernier post.

Pour trouver plus de ses photographies aller à la chronologie de Gaylord sur Facebook.

Des raisins, du travail et de l’amour

C’était une semaine de tempête dans le Languedoc, et, la météo a certainement perturbé les plans des vignerons de la région. Cinq personnes ont été tuées tragiquement dans une inondation à Lamalou-les-Bains .  Cet événement met  les vendanges en attente car les producteurs de vin ont également été touchés par ce genre de phénomène météorologique extrême. Jeudi,en conduisant entre Pézénas et l’A75, on pouvait voir les étendues de vignobles sous l’eau dans les plaines basses. L’humidité signifie également que lorsque les raisins ne sont pas encore ramassés, il y a un risque réel de maladie et même de pourriture. Ce matin, Je parlais à l’excellent vigneron Emmanuel Pageot à qui nous avons rendu visite à  Gabian pour la journée du patrimoine et, il expliquait que ces problèmes rendent  la récolte complexe. Emmanuel m’a invité pour une prochaine dégustation  et je vais certainement parler ici de ses  dernièrs vins. Ils sont parmi mes vins préférés de la région, mais je vais essayer d’être objectif.

A Margon, mercredi , il y a eu le tonnerre , la foudre et des torrents de pluie non-stop toute la journée. Pourtant, à Puimisson, où vit Jeff , il a fait juste une petite pluie, à l’image de l’année sèche, qui a causé une très faible récolte. Normalement Jeff  récolte 200-250 hectolitres de ses 4 hectares de Syrah, cette année  la production est en baisse à 145 hectolitres. Cela signifie moins de vin, bien sûr, mais aussi qu’il doit décider pour lequel de ses vins il va utiliser les raisins  qui sont en  petite quantité . Il semble donc peu probable qu’il y ait une cuvée de 7, rue de la Pompe, cette année car les raisins sont nécessaires pour d’autres cuvées. Les raisins sont d’une qualité élevée, par exemple, la Syrah qui va dans la cuvée Paf est concentrée et plus fine, en partie en raison d’une production avare de seulement 25 hl par hectare.

D’autres raisins ont été de petite taille et, parce qu’ils ont beaucoup de peau et de pépins par rapport au jus, le vin sera un mélange  avec d’autres raisins  plus pulpeux. Jeff pense également créér de nouvelles cuvées pour  utiliser au mieux ce qu’il a récolté .Le Cinsault, par exemple, a bien produit cette année et offre ainsi de nouvelles possibilités . il y aura peut être  aussi  une cuvée que le père de Jeff avait l’habitude de faire. Je vous en dirai davantage au fur et à mesure de l’année, quand j’en saurai plus.

Comme la vendange était interrompue en raison de la météo, mardi midi était plus tranquille et Jeff a eu plus de temps pour se détendre et discuter. Il a raconté un conte de fées français « Le Chaud Doudou » qui parle du partage et de la façon dont tout le monde se sent mieux après l’avoir fait.

Jeff a ensuite partagé avec nous un proverbe occitan  « Tot so que se balha floris, tot so ques que garda peris »  qui signifie «Tout ce que tu donnes fleurit, tout ce que tu gardes périt. »  Je pense que cela résume les vins de Jeff Coutelou, il partage ses compétences, sa passion pour la terre et  la nature. Le titre de ce post sont les mots qu’il utilise pour décrire sa philosophie de la vinification : Des raisins, du travail et de l’amour. Pour produire des vins de si haute qualité, il a besoin des meilleurs raisins, il travaille sans relâche et inspire tout son amour  dans ses vins. Si vous pensez que cela semble un peu tiré par les cheveux,  essayez-en quelques-uns, il dit la vérité.